Vallée de l’Hérault. Un atlas participatif pour favoriser la biodiversité des 28 communes

Jeudi 19 novembre 2020

Reportage

Vous promener dans votre jardin et repérer un oiseau inhabituel, ou une grenouille bizarre… Cela vous est peut-être déjà arrivé, c’est même plutôt courant.

Ce qui l’est moins, c’est de pouvoir prendre en photo cet animal et le signaler, pour permettre aux scientifiques de recenser les espèces qui vivent dans votre commune ou communauté de communes.

Et c’est justement ça, que propose l’Atlas de la biodiversité. Un inventaire participatif de la flore et de la faune sauvage, mis au point par l’Office français de la Biodiversité.

Et celui-ci vient d’élire la communauté de communes Vallée de l’Hérault (CCVH), près de Montpellier, pour accueillir un atlas de la biodiversité sur son territoire dans les trois prochaines années.

Mélina Choupin, animatrice Natura 2.000, en charge des questions de biodiversité à la communauté de communes Vallée de l’Hérault, Véronique Neil, vice-présidente en charge de l’environnement, et Grégory Bro, vice-président en charge de la viticulture, nous expliquent les orientations de ce recensement citoyen, notamment autour des milieux viticoles.

Glou glou – Thomas Rouanet

Glou glou – Thomas Rouanet

 
Diffusion : Vendredi 13 novembre à 10h

Rediffusion : Dimanche 15 novembre à 19h15

 

Même pendant le confinement, Glouglou continue et vous propose de rencontrer Thomas Rouanet, vigneron à Creissan, près de Saint-Chinian.

Le monde du vin nature s’est révélé à lui lors d’une visite au salon des vins de Christine Cannac à Bédarieux, il y a une dizaine d’années, et la rencontre avec Yannick Pelletier s’avèrera déterminante. C’est d’ailleurs chez lui que Thomas réalisera sa première cuvée, avant de reprendre les vignes familiales et de rénover la cave de son grand-père. Sur les terroirs argilo-calcaires de Creissan, il fait d’abord des vins plutôt puissants, mais il renonce rapidement à rentrer dans l’appellation Saint-Chinian et évolue aujourd’hui vers des jus plus souples et plus fluides. Seule l’épidémie qui bloque ses commandes vient contrarier, en ce moment, son enthousiasme pour ce métier et son choix de vie.

Ne pouvant le recevoir en studio, du fait des mesures de confinement, je vous propose un entretien, sous forme de conversation spontanée, chez Thomas, dans sa cave et ses vignes, suivi d’une dégustation de ses vins avec Aurore Baconnais, au Café de la Poste à Aspiran.

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Matin de novembre. Après avoir déposé Alessandro à l’école, Thomas Rouanet n’a que quelques pas à faire pour rejoindre sa cave. Il pousse le vieux portail qui grince, un des derniers vestiges de la remise telle qu’elle était avant qu’il la rénove, salue de la main un des vieux du village qui passe dans la rue, et dont le regard, un brin nostalgique, s’attarde sur un de ces rares jeunes qui a repris la propriété du grand-père, et puis il entre.

Dans sa cave, murs en pierre passés à la chaux, béton ciré, cuves en fibres et deux en béton, pressoir vertical, cerclage en bois, il y a encore pas mal de cartons au sol… Ce jour-là Thomas aurait dû commencer la mise en bouteille de Bonbadilom 2019, sa cuvée de Grenache -Carignan, celle par laquelle il a commencé le métier, celle qui l’a fait connaître. Mais il enrage trop de voir ces palettes bloquées depuis le premier confinement. Dans son ventre, fermente une colère contre ce monde où les faiseurs de bon temps et de bonne chère tremblent, endurent, et pour certains mettent la clé sous la porte.

Comme il ne veut pas transmettre ce sentiment à ses jus, il remet à plus tard la mise en bouteille. A un jour où il ne pensera plus au covid, aux bars à vins fermés, aux clients qui risquent de disparaître. Un jour sans vent, où un beau soleil d’automne se lèvera sur Creissan, un jour qui commencera avec Jacques Higelin à fond dans le poste, le souvenir joyeux de son grand-père et de son camion Le Voltigeur – qui a donné son nom à une de ses cuvées, un jour où « Tom Bonbadilom dira « je m’en fous » « lâchez tout », s’ils n’en font jamais qu’à leur tête, Ils feront sauter la planète, Moi je retourne chez les lutins et les fous »*.

* Extrait des paroles de la chanson Tom Bonbadilom, de Jacques Higelin
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Glou glou – Sara Lombardi et Charles Mackay

Glou glou – Sara Lombardi et Charles Mackay
      Sara Lombardi et Charles Mackay

Diffusion : Vendredi 9 octobre à 10h

Rediffusion : Dimanche 11 octobre à 19h15

Ce mois-ci dans Glouglou, nous recevons Sara Lombardi et Charles Mackay, du domaine Obrière à Béziers.

Artisans vignerons d’un petit domaine de 7ha, Sara et Charles ont décidé de faire du vin, et nature, pour mettre en actes leurs convictions écologiques. Déterminés à produire des jus sains et de qualité, ils viennent d’obtenir la possibilité d’apposer la certification « vin méthode nature », le premier label officiel du genre.

S’ils ont à un moment rêvé de vignes en coteaux, dans un terroir réputé, ils sont finalement heureux et fiers de cultiver ces terres qu’ils ont en fermage près de Béziers, de les choyer, de les faire progresser, et d’en honorer l’histoire, certaines ont plus de 80 ans.

Sara Lombardi et Charles Mackay sont dans Glouglou, en compagnie de Corine Escaffit, une des patronnes d’Au vin vivant, cave et bar à vins à Sète.

Elle a déposé Chiara à l’école et s’est dépêchée de le rejoindre à la vigne, toute contente de démarrer la semaine avec lui, avant de reprendre le lendemain son mi-temps chez Terra Hominis, et de pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle : ils sont retenus pour le salon des vins  « Que du bon » à Paris.

Elle le trouve arpentant les rangs de la vigne de carignan, s’accroupissant pour gratter la terre avec ses doigts, vérifiant si le sol est suffisamment aéré et souple, se demandant s’il ne faudrait pas tenter de le griffer un peu en surface…

Il accueille la nouvelle d’un « Bravo madame la responsable marketing » auquel elle répond « Bravo monsieur le vigneron ». S’ils s’amusent à se reconnaitre l’un l’autre des prés carrés, ils ont, en réalité, plaisir à tout faire ensemble.

Du haut de la modeste butte sur laquelle est juché le domaine, ils regardent leurs parcelles bordées de roseaux et de pinèdes, goûtent le silence des lieux malgré la proximité de la ville. Ils ont remisé leurs désirs de s’expatrier vers des terroirs plus réputés, en coteaux, et se disent qu’ils ne sont pas si mal, là, sur les terres de Martial Sans, à quelques encablures de Béziers, et que ça a du sens de s’occuper de ces vignes auxquelles ils se sont maintenant attachés.

Après l’Ecosse, l’Italie, la Bolivie, Paris, c’est là que leur histoire va continuer à s’écrire. Et comme l’avenir semble gorgé de promesses, Charles s’approche du ventre de Sara et, avec la jovialité et l’humilité qui le caractérisent, murmure: tu vois, c’est là que tu vas grandir, et j’espère qu’un jour tu pourras dire mes parents ont tenté de faire quelque chose de bien.

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Au fil de l’eau – L’ASA du Canal de Gignac, patrimoine agricole centenaire

Au fil de l’eau – L’ASA du Canal de Gignac, patrimoine agricole centenaire

L’ASA du Canal de Gignac :

 

Diffusion: vendredi 2 octobre 2020 10h00

Re-diffusion: dimanche 4 octobre 19h15

Le Pont canal à Saint-Jean-de-Fos

Animateurs: Alix Audurier-Cros et Hubert de Boon

Invité: Jean-Claude Blanc, président de l’ASA du Canal de Gignac

L’Association syndicale autorisée du Canal de Gignac a été créée en 1883 pour l’irrigation de la vigne. Depuis sa création, l’association n’a pas cessé d’évoluer, de se moderniser et de s’ouvrir aux changements et aux exigences de la société.  Cela a été un investissement initial des viticulteurs avec un soutien du Ministère de l’Agriculture. En 2020, elle comprend à ce jour environ 4200 membres dont 40% d’agriculteurs et 60% d’urbains habitants sur 12 communes Puéchabon, Aniane, Gignac, Popian, Pouzols, Le Pouget, Tressan, Puilacher, Saint-Jean-de-Fos, Lagamas, Saint-André-de-Sangonis et Ceyras. Au départ, le mode d’irrigation était gravitaire pour submerger les vignes pour lutter contre le phylloxera. Maintenant avec l’utilisation de porte-greffes résistant et de nouveaux cépages, il s’agit d’apporter de l’eau à la vigne pour diminuer les impacts négatifs dus aux stress hydriques sur la qualité du vin et respecter le partage de la ressource en eau avec tous les usagers du fleuve Hérault. Cela se fait par le Contrat de Canal. Du système initial, tout le monde connait le patrimoine construit : les canaux et canalets, les ponts aqueduc, les souterrains urbains toujours visibles ; la modernisation s’est traduite par des stations de pompage, des canalisations enterrées pour une irrigation sous pression et basse pression. Les travaux de mise en place de ces nouveaux équipements ne sont pas encore terminés. Le Président est élu par le Conseil syndical qui est élu lors des assemblées de propriétaires. L’ASA est sous tutelle de la Préfecture et sa trésorerie gérée par le Trésor public. En conclusion, les projets futurs de l’ASA sont décrits par M. Blanc qui n’oublie pas les préoccupations actuelles de préservation de la biodiversité  dans une agriculture irriguée respectueuse de l’environnement.

La sortie du canal souterrain à Saint-Guilhem-du-Désert

 

Vendanges 2020 : le Picpoul, fleuron de la cave coop’ de Montagnac

Vendanges 2020 : le Picpoul, fleuron de la cave coop’ de Montagnac

Jeudi 17 septembre 2020

Zoom infos de 8h15 : 

Jennifer vend les vins locaux dans la boutique de la cave coopérative de Montagnac, dont le Picpoul, l’un des fleurons.

Bienvenue dans le Zoom Infos de Radio Pays d’Hérault ! Les vendanges touchent à leur fin, cette semaine, dans l’Hérault. Le défilé sur les routes des remorques pleines de raisin et des vendangeuses sera bientôt terminé (pour cette année en tout cas !).

Photo d’illustration : récolte du Cabernet, autre cépage vendangé lundi après le Picpoul de Pinet, à Castelnau-de-Guers.

Pourtant, depuis lundi 14 septembre 2020, c’est tout juste le début de la récolte du Picpoul-de-Pinet, du nord-ouest de l’étang de Thau jusqu’aux portes de Montagnac.

La cave coopérative Les Vignerons Montagnac-Domitienne, anciennement La Montagnacaise, date de 1937.

Ce vin est une appellation d’origine contrôlée puis protégée (AOC puis AOP) depuis 2013.
Multiprimé, il est l’un des fleurons de la cave coopérative des Vignerons de Montagnac Domitienne, qui date de 1937 et se situe en centre-ville, dans la rue éponyme de la coopérative.

Dès 4 h, lundi, les premières machines ont commencé à secouer les vignes pour récupérer le précieux raisin. Reportage, de la vigne à la bouteille :

      A écouter ici
Les cuves de la cave coopérative Vignerons Montagnac-Domitienne.

 

Glou glou – Julie Brosselin & Ivo Ferreira

Glou glou – Julie Brosselin & Ivo Ferreira
      Des cigales dans la Fourmilière

 

Diffusion : Vendredi 11 septembre 10h

Rediffusion : Dimanche 13 septembre 19h15

En compagnie de Barbara Gheude, Babou Burger à Puéchabon

Le ciel est d’un bleu pur de septembre, délesté du voile blanc des chaleurs excessives de l’été. Il pousse à envisager la nouvelle année avec joie, sérénité et excitation à l’idée de faire les choses encore mieux qu’avant. Maintenant que les vendanges ont lieu en août, septembre a aussi le goût grisant de la rentrée pour les vignerons. Peu préoccupés par les fermentations, qui sont allées très vite et sans accroc, Ivo Ferreira et Julie Brosselin peuvent achever sans pression la vinification de ce millésime et se projeter tranquillement sur le prochain.

Il flotte un doux parfum de bonheur dans la cave des Cigales dans la Fourmilière, rue des dysses à Montpeyroux. Aivi, le copain récemment embauché, est arrivé le premier, tellement il est heureux de découvrir cette nouvelle vie choisie pendant le confinement. Il a mis de la musique pour rendre encore plus gai le démarrage de la journée. James Brown accompagne les dernières levures encore en activité et rend légers tous les gestes que ces trois-là ont à faire pour presser la vendange du muscat petits grains qui macérait depuis 1 mois.

Cela n’a pas toujours été aussi facile. Il y a eu les premières vinifs dans des caves exigües, les récoltes un peu insuffisantes pour satisfaire tous les clients, la difficulté à trouver de nouvelles vignes… alors, aujourd’hui, dans leur longue cave voûtée où on a la place de travailler et d’où devraient sortir cette année 35 000 bouteilles, dont une bonne partie est déjà vendue grâce à des clients fidèles, ils goûtent d’autant plus l’harmonie du moment. Pour fêter ça, Ivo, chevalier servant, a offert à sa Julie, une cuve inox de 100 litres en guise de bouquet de fleurs. Elle va pouvoir tester sa macération longue de 12 mois, c’est son dada, sa petite folie, sa cigale dans la fourmilière.

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