Glou glou -Jean-Yves Domont & Sophie Valançant

Glou glou -Jean-Yves Domont & Sophie Valançant

 
Diffusion : Vendredi 11 Juin 10h

Rediffusion : Dimanche 13 Juin 19h15

Une émission placée aujourd’hui sous le signe des nouveaux départs : pour Jean-Yves Domont et Sophie Valançant, qui, après plusieurs années en Australie et en Nouvelle-Zélande,  viennent de s’installer à Aspiran et commercialisent leurs premières cuvées –  Le Tellurien (grenache, carignan, syrah, cinsault, vinifiés en macération carbonique, sans aucun intrant) et Sous pression (un pet’ nat’ blanc de noir, carignan et cinsault), millésimes 2019 – mais aussi pour Romain Henry Niess, qui après avoir tenu Le Pas Comme les Autres à Béziers va prochainement ouvrir, à Nébian, Libertat, une guinguette dans l’esprit bistronomique.

Ils viennent nous raconter tout ça dans Glou glou !

Contact : Jean-Yves Domont & Sophie Valançant 06.13.62.39.25

 

 

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Dans leur maison de la vallée du Waipara, dans la province de Canterbury, à quelques encablures de Christchurch, ils ont étalé une carte de France sur la table de la cuisine. Ils ont ouvert une bouteille de Little salvaje, se disent qu’ils auraient fait fureur avec ce sauvignon blanc tellement aromatique, mais en même temps frais, tendu, sans aucun intrant, une révolution dans les vins de Nouvelle-Zélande.

Devoir quitter la vue sur le Pacifique, la simplicité et l’authenticité des gens de la terre du milieu, le domaine qu’ils avaient créé et dont les premières cuvées étaient pleines de promesses, est un crève-cœur. Où aller maintenant ? Dans la vallée du Rhône où Jean-Yves a commencé à travailler la vigne ? Dans le beaujolais où ils ont découvert les vins nature et craqué pour la macération carbonique ?

Sophie a pensé au sud de la France, où elle allait en vacances avec ses parents. Sur la carte, elle pointe les villages qu’elle connait, Jean-Yves essaie de se souvenir de vignerons qu’il a aimé déguster dans cette région connue pour être une mer de vignes. Il craint un peu la chaleur excessive du Midi, la difficulté de conserver la souplesse dans les sols et dans les vins, mais il convient que c’est un bel endroit pour vivre et démarrer une nouvelle aventure.

Ils savent bien que tout ne sera pas facile, qu’il faudra être patient, travailler dur, apprivoiser ce nouveau terroir, guetter les opportunités et avoir un peu de chance pour constituer leur vignoble. Ils savent bien que la vie est capable de leur faire encore des coups de trafalgar, mais ils croient en leur bonne étoile, se savent résilients. Sophie est une battante, Jean-Yves un optimiste et Manon leur fille une terrible. Alors ça va marcher, ils peuvent  trinquer à cette nouvelle vie, dans un autre hémisphère.

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Lodève. Collectifs et radio manifestent pour défendre les langues régionales

Lodève. Collectifs et radio manifestent pour défendre les langues régionales

Direct 8h15

 

Les titres :

Après deux semaines de fermeture due à l’apparition d’une microalgue présente naturellement dans le milieu, la commercialisation des moules de la lagune de Thau est rouverte.

Dans l’Hérault, la chasse rouvre de manière anticipée, ce mardi 1er juin. Une décision préfectorale dont s’insurge l’Association de protection des animaux sauvages.

Les élections municipales de la commune de Pinet ont eu lieu dimanche. La liste conduite par Nicolas Isern remporte le scrutin.

Et plusieurs collectifs ont manifesté devant la grille de la sous préfecture de Lodève samedi 29 mai 2021. Pour défendre les langues régionales, dont l’enseignement a été jugé contraire à la constitution le 21 mai par le conseil constitutionnel.

 

 

Direct 9h12

 

Les titres :

La ville de Frontignan interdit la baignade jusqu’à nouvel ordre sur certaines de ses plages.

Retour sur le concours des vins de la vallée de l’Hérault qui a eu lieu la semaine dernière, organisé par la communauté de communes du même nom.

Le maire de Béziers Robert Ménard soutient Marine Le Pen pour les élections présidentielles de 2022.

Et l’Office de tourisme Saint-Guilhem Vallée de l’Hérault a acheté un triporteur en matériau recyclé, chargé de sillonner les routes et d’informer les touristes.

 

 

 

Glou glou – Joseph Jefferies

Glou glou – Joseph Jefferies

 
Diffusion : Vendredi 14 mai à 10h

Rediffusion : Dimanche 16 mai à 19h15

En ce mois de mai, nous recevons Joseph Jefferies, Domaine Bories Jefferies à Caux.

Une émission où l’on parle…

de vélo, de Birmingham, de retaper une maison, d’amour, de coulée basaltique, de minéralité dans les vins, de l’azote et du carbone, de la bataille entre levures et bactéries lactiques, de terret-bourret, de la pierre de Sisyphe, de la petite maison dans la prairie…

En compagnie de Frédéric Lamboeuf, patron du Picamandil à Puissalicon.

Le jour n’est pas encore pleinement levé quand Jo Jefferies enfourche sa bicyclette, cuissard, maillot, casque et lunettes, les connaisseurs pourraient lui trouver une ressemblance avec son compatriote Bradley Wiggins. Il commence par tourner les jambes tranquillement, prend le temps d’humer l’air matinal, la fraîcheur de la rosée, et accueille les premiers rayons du soleil qui réchauffent ses mollets.

Il prend la route de Nizas, passe tout près de sa vigne de terret-bourret, se félicite de la vigueur de la vigne, notamment de ces jeunes ceps, que lui et sa femme ont planté il y a quelques années en sélectionnant les sarments des plus beaux pieds. Se dire qu’après avoir régénéré sa parcelle sans avoir recours à un pépiniériste, ils vont récolter bientôt les premières grappes, qu’il vont vinifier, le met en joie. Être responsable de l’ensemble de ce cycle, de la naissance à la transformation du produit, dans un respect et une compréhension de la nature et du vivant, donne tout son sens à sa vie.

Après Nizas, il accélère vers Fontès, sans chronomètre, en course contre personne, même pas lui-même, juste pour sentir son corps s’ébrouer. Il a juste le temps de constater les dégâts causés par le gel en bas des côteaux, appuie un peu plus fort sur les pédales pour se défaire de la rage que lui procure la répétition des dérèglements climatiques et des millésimes difficiles.

En grimpant vers Vailhan, lui vient l’idée d’une nouvelle cuvée. Il faudra qu’il en parle à Amandine en rentrant. Il espère que cette idée lui plaira. Il faudra lui trouver un nom. On mettra tout le monde à contribution, y compris Jeanne et Iris. Il se met en danseuse pour passer le col, et rit dans la descente, en se disant que s’ il osait, il l’appellerait « la petite maison dans la prairie ».

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Hérault. Le soutien s’organise après l’épisode de gel qui a détruit des vignobles

Hérault. Le soutien s’organise après l’épisode de gel qui a détruit des vignobles

Journal de 8h15

 

Les titres de ce Zoom infos :

L’épisode de gel qui a traversé la France jeudi 8 avril 2021 n’a pas épargné le département de l’Hérault.
[Contact chambre d’agriculture de l’Hérault par mail pour le recensement des dégâts subis par les cultivatrices et cultivateurs : celluledecrise@herault.chambragri.fr

Et, un an après la mort de Mohamed Gabsi, décédé après une interpellation à Béziers, le 8 avril 2020, ses proches et leurs soutiens lui ont rendu hommage, samedi 10 mars 2021.

 

Journal de 9h12

De nombreux élus et représentants héraultais se sont rassemblés devant la cave coopérative de Cabrières, vendredi 10 avril 2021, en soutien aux cultivatrices et cultivateurs de l’Hérault.

 

Les titres :

L’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui visait Lila et Omar, une mère marocaine résidant à Pézenas et son fils autiste, a été annulée par la préfecture de l’Hérault.

Et on reviendra en fin de ce journal sur l’épisode de gel qui a frappé dans la nuit de jeudi les cultures de l’Hérault et de toute la France. Une réunion a rassemblé vendredi 9 avril 2021 des responsables du milieu viticole et des élus héraultais à Cabrières.

 

Glouglou – Elisabeth Jacquier

Glouglou – Elisabeth Jacquier

 
Diffusion : Vendredi 9 avril à 10h

Rediffusion : Dimanche 11 avril à 19h15

En ce mois d’avril, direction le Mas de Boissonnade à Gignac, mais aussi Arboras et Saint-Saturnin où se situent principalement ses vignes, pour rencontrer la vigneronne Elisabeth Jacquier, Les Clos d’Elis.

Après 20 ans de travail pour des grands groupes comme œnologue ou commerciale, Elisabeth a depuis 10 ans choisi de faire son propre vin, en version nature et à taille humaine. 4ha de cinsault, grenache noir, grenache blanc, qu’elle cultive seule ou presque, pour produire des vins digestes, pas trop puissants, des vins de plaisir, mais de caractère, qui mettent en valeur le terroir et le millésime.

Glouglou vous propose de découvrir Elisabeth Jacquier, en compagnie de Corine Escaffit, Cave Au vin vivant à Sète, c’est vendredi 9 avril à 10h et dimanche 11 avril à 19h15 sur Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.

Ah on l’imagine bien, le repas d’après vendanges sous le micocoulier tricentenaire du Mas de Boissonnade chez Elisabeth Jacquier. C’est une belle journée de septembre, bien chaude mais pas brûlante, il est 14h, le casse-croûte matinal est loin et les estomacs commencent à réclamer leur dû.  La table est dressée, sans chichi, mais avec goût. Vincent, le compagnon d’Elisabeth a allumé un bon feu pour la grillade.

Les corps des vendangeurs commencent à s’alanguir à l’ombre, marqués par les efforts de la matinée. Un verre de Tel Quel, cuvée 100% cinsault, les aide à accélérer la détente. Dans le chai juste en face, on entend le bruit du jet d’eau, signe que la mission du jour touche à sa fin, et que les agapes vont pouvoir commencer. L’ami Dominique Soulier arrive les bras chargés de saucisses et de coustillous de porc noir de sa production. Son arrivée est accueillie par les hourras des coupeurs de raisins affamés et les morceaux de viande crépitent déjà sur les braises brûlantes.

Elisabeth arrive avec des Octogénaires, son grenache noir de la gamme Boissonnade et tient aussi à ce qu’on goûte les quelques bouteilles d’Anaïs, la cuvée 2016 de cinsault et grenache, épuisée à la vente mais dont elle a gardé quelques flacons pour voir comment ça a vieilli.

On rit, on s’enthousiasme, on trinque à la nouvelle vendange, on évoque les premiers départs en fermentation, qui ont l’air de bien se passer, une bonne année, le repas s’étire, on parle plus fort, on chante même, on en réclame une à la patronne, qui, après s’être bien fait prier, consent à aller chercher sa guitare et exécute une reprise de Patti Smith. Tonnerre d’applaudissements sous le micocoulier. Bientôt il faudra allumer la guirlande d’ampoules. Vous prendrez bien un dernier verre avant de partir ?

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Reportage. Plongée dans les entrailles du barrage du Salagou

Reportage. Plongée dans les entrailles du barrage du Salagou

Reportage

Le barrage du Salagou, à Clermont-l’Hérault, a été inspecté, jeudi 4 mars 2021. Une opération de sécurité qui a lieu tous les 10 ans.

A écouter ici :

 

Reportage au cœur du barrage du lac du Salagou. 

L’ouvrage de 357 mètres de long, dont la construction a commencé en 1964, a été inspecté jeudi 4 mars 2021.

Une inspection qui a lieu tous les dix ans. Pour ne pas vider le lac (car le remplir prendrait plusieurs années), le Département de l’Hérault a fait appel à l’entreprise Satif OA, et son robot sous-marin.

A la recherche de la moindre anomalie…

Le lac du Salagou, c’est 33 millions de mètres cubes d’eau d’apport chaque année. Dans le même temps, c’est 9 millions de mètres cubes d’eau qui s’évaporent.

Au total, l’exploitation des grands barrages de l’Hérault, celui des Olivettes, à Vailhan, et celui du Salagou, coûte 360.000 € de dépenses de fonctionnement et 100.000 € à 200.000 € d’investissements par an.

 

 

 

 

Glou glou – Julien Trichard

Glou glou – Julien Trichard

Diffusion : Vendredi 12 février à 10h

Rediffusion : Dimanche 14 février à 19h15

C’est dans l’ancienne cave coopérative de Vendémian que Julien Trichard, Mas Pas Res, a élu domicile depuis quelques années pour faire son vin. Dans un des temples de la viticulture productiviste, lui, le petit vigneron indépendant qui a choisi de travailler la terre et de cultiver des raisins pour donner des racines à sa famille voyageuse, poursuit envers et contre tout, les millésimes difficiles et le formatage des goûts, son désir de faire un vin propre, sincère et sans chichis.

Nous allons à la rencontre de ce vigneron pur, libre et têtu, en compagnie de Corine Escaffit, patronne de la cave Au vin vivant à Sète.

 

Quand les fantômes des coopérateurs de Vendémian l’ont vu débarquer avec ses petites cuves en fibres, ses caissettes à vendanges et ses rendements à 15 ou 20 hecto, ils ont d’abord bien rigolé. Mais que vient faire dans leur cave coopérative ce vigneron qui combat le mildiou avec des tisanes et des huiles essentielles, qui est né ici mais qui parle pointu et dont la récolte annuelle ne remplit à peine qu’un quart d’une des 50 cuves en béton qui trônent ici ?

Accoudés aux garde-corps des coursives, assis sur la grande charpente en béton ou tapis au fond des cuves, ils l’ont regardé travailler, se sont amusés de le voir galérer avec les fermentations en 2019, un millésime brûlé de soleil : mais pourquoi il n’a pas levuré ? Et pourquoi il n’apporte pas de l’azote ? Et s’il ne sulfite pas, son vin il va être bon pour la distillerie…

Mais au milieu des railleries, certains ont commencé à apprécier l’opiniâtreté du bonhomme et son esprit insoumis. Il aurait sans nul doute fait bonne figure dans leurs combats contre les négociants véreux et pour la création de cette coopé en 1938. Ils ont vite compris que ce vigneron indépendant ne se la racontait pas et visait plus pour ses canons un coin de table et un bout de saucisson qu’une nappe blanche et des verres en cristal. Certains ont même commencé à diablement apprécier ses jus, aux parfums de fleurs et de fruits, qui leur rappelait le vin qu’ils faisaient dans leur jeunesse, avant les soi-disant progrès de l’œnologie.

Et puis ils l’ont vu inviter quelques collègues à venir travailler ici et ils se sont rendus compte que leur cave allait bel et bien revivre. Ils les ont même entendu parler de rouvrir le caveau, de servir des canons. Ils ont déjà ressorti leur costume du dimanche pour le jour de l’inauguration, où à nouveau leur slogan pourra s’afficher rouge et fier : l’union fait la force.

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Vivre ici – du mardi 19 au vendredi 22 janvier 2021

Vivre ici – du mardi 19 au vendredi 22 janvier 2021

Retrouvez le magazine Vivre ici
Diffusion : du mardi au vendredi à 8h30 et 12h30
Et le samedi 9h30 et 12h30

Mardi 19 janvier 2021
Animateur : Jean-Pierre FONOLLOSA
Invités : Didier Gadéa, Secrétaire National du MODEF (Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux) et Christian Pons, Président National de l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française) et des Apiculteurs de l’Hérault.
Thème : Le MODEF s’oppose au retour des néonicotinoïdes qui vont être dévastateurs pour les abeilles.

 

 

 

Mercredi 20 janvier 2021
Animateur : Jean-Pierre FONOLLOSA
Invitée : Lola MARQUET, présidente de l’Atelier Coopératif 34.
Thème : L’Atelier Coopératif 34, a reçu une prime pour son projet de création d’une Coopérative d’Activité et d’Emploi spécialisée en écoconstruction au sein d’un Tiers-Lieu sur le territoire du Pays Cœur d’Hérault.

 

 

Glou glou – Olivier, Corine et Carole Andrieu

Glou glou – Olivier, Corine et Carole Andrieu

 

Diffusion : Vendredi 8 janvier à 10h

Rediffusion : Dimanche 10 janvier à 19h15

Pour bien débuter l’année 2021, nous recevons, dans Glouglou, le Clos Fantine, 3 frère et sœurs qui prolongent l’histoire familiale et produisent des vins nature incontournables depuis 25 ans, à La Liquière, commune de Cabrerolles, en plein cœur de l’appellation Faugères.

3 frère et sœurs qui s’entraident, s’épaulent, se complètent… et se passionnent en particulier pour la vie dans les vignes. Car c’est là que tout commence. Et depuis 7 ans, ils ont décidé de ne plus labourer, pour favoriser le plus possible le développement des bactéries, des champignons, des insectes et autres petites bêtes qui permettent à la vigne de, petit à petit, s’auto-équilibrer et de pousser sur un humus qui se rapproche d’un sol de forêt.

Olivier, Corine et Carole Andrieu   viennent nous raconter tout ça dans Glouglou, et nous faire déguster leurs vins, en compagnie de Jean-Paul Badu, restaurateur et patron des chambres et tables d’hôtes La belle endormie à La Liquière.

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Le Clos Fantine c’est une histoire de famille. Trois frère et sœurs, qui travaillent des vignes qui, pour certaines étaient cultivées par leurs ancêtres depuis 150 ans, trois frère et sœurs, qui s’entraident, se complètent, se soutiennent quand l’un d’entre eux doute, trois associés qui prolongent les idées de l’un,  les phrases de l’autre et fêtent ensemble la réussite d’une cuvée, trois enfants qui poursuivent le rêve de leur père, parti trop tôt, un garçon et deux filles, dont la vie a été scellée par les coups du destins, devenus vignerons comme une évidence, une nécessité, une promesse, trois bras d’une même souche, trois yeux d’un même courson, trois moteurs dans le tracteur.

Est-ce ce lien puissant qui les unit qui les a conduits à voir la vigne comme un environnement où tout est relié, en symbiose ? Les ceps, les plantes, les champignons, les vers de terre, les scolopandres, les insectes, les bactéries…Même eux ne se sentent dans la vigne que comme une partie du tout, le dernier rameau de l’histoire familiale, le dernier geste du projet du biotope.

Fouler le sol d’une vigne d’Olivier, Corinne et Carole Andrieu a quelque chose de métaphysique. On y parle du sens de la vie et de la mort, en tâtant l’humus formé à la surface, du temps, en regardant une souche plantée il y a 100 ans et dont les bourgeons contiennent déjà la récolte de l’année prochaine, de transmission et de mémoire en rappelant que même les plantes gardent une trace du gel de 53 ou de la sécheresse de 2003. Mais plus que tout, il est question de l’intensité de la vie et de la place de chacun dans ce tourbillon. Sur ses terres, les enfants de Fantine ont décidé de recréer le paradis sur terre.

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Glou glou – Paul Reder

Glou glou – Paul Reder

 
Diffusion : Vendredi 10 décembre à 10h

Rediffusion : Dimanche 13 décembre à 19h15

Au début des années 2000, alors qu’il travaillait comme ingénieur à Houston au Texas dans l’industrie pétrolière, il a fallu une seule nuit de réflexion à Paul pour accepter de reprendre les vignes de son père Alain, qui partait à la retraite.

Il faut dire qu’il avait ces terres dans le sang. Des vignes plantées au milieu de 200 ha de garrigue, près de Cournonterral, un endroit sauvage, surplombé de falaises, où pâturaient également des brebis dans son enfance. Il a repris le fil de l’histoire familiale dans ce vignoble atypique, exclusivement planté en blanc et gris, converti le domaine en bio, évolué vers des vinifications de plus en plus nature, réinstallé des brebis…

Je vous propose de le découvrir et de déguster ses vins, en compagnie de Thierry Guichard, patron de la cave à vin La Part de l’Ange à Valras-Plage.

Après une halte à l’école et à la boulangerie de Cournonterral, Paul Reder remonte vers ses hautes terres de Comberousse. Son 4×4 vrombit sur la piste en terre que son père a créée il y a presque 50 ans. Au passage, il embarque Faïso, son patou, et ils partent tous les deux à la recherche de quelques brebis égarées sur les hauteurs, le troupeau ayant quitté son parc de nuit, à l’aube. Il coupe le moteur, claque la portière, ses pas crissent sur la rocaille puis s’interrompent pour écouter le silence, puissant, majestueux, de cette garrigue surplombée de falaises. Quelques bêlements se font entendre, et Faïso s’élance pour aller ramener les bêtes un peu trop éprises de liberté.

Ici, c’est bien ce que l’on célèbre en premier lieu, la liberté. Les brebis ne sont jamais enfermées, toujours en plein air, même la cave n’a pas de mur, juste un toit, celui de l’ancienne bergerie, construite dans les années 70 quand la famille Reder est venue s’installer, comme des pionniers ou des sauvages, dans ce coin de nature brute, à défricher. Qu’est-ce qui a poussé les parents de Paul dans cet endroit ? Un idéal post soixante-huitard de retour à la terre ? La nostalgie de grands espaces de l’Algérie où ils ont grandi ? Un désir de sobriété mûri lors de leur expatriation au Rwanda, en tant que chargés de développement rural ?

Toujours est-il que le petit Paul s’est tout de suite senti chez lui dans ces collines, prompt dès son plus jeune âge à donner un coup de main pour les vignes ou les brebis, tant et si bien que des années plus tard, il ne lui a fallu qu’une nuit pour se décider à quitter son poste dans l’industrie pétrolière au Texas, pour revenir et reprendre l’exploitation de son père qui partait à la retraite. C’était il y a 20 ans et c’est toujours une évidence.