Intégration – Avec Olga Barbash

Intégration – Avec Olga Barbash

 
Diffusion  : Le mardi 16 mai à 11h
Rediffusion : Le dimanche21 mai à 17h
Animatrice : Birgit Pape-Thoma

L’invitée de Bigit Pape-Thoma dans ce mois de mai est l’Ukrainienne Olga Barbash. Olga est née et a vécu, jusqu’à l’âge de 25 ans, dans la ville de Tchernihiv, une des plus anciennes et plus importante du pays. Après ses études à l’université pédagogique et un stage en France, Olga travaillait dans un lycée professionnel en Ukraine avant avoir faite ses études à Montpellier et Perpignan où elle a obtenue sa licence de droit viticole et commenerce international du vin. Jusque 2014 elle a travaillé dans une domaine viticole qu’elle a quitté quand les Russes ont pris la Crimée parce qu’elle avait beaucoup travaillé à l’export avec la Russie et ne voulais plus continuer à travailler avec ce Pays. Maintenant, elle fait du yoga du visage et, en tant que bénévole, elle aide les réfugiés de l’Ukraine et alle fait aussi la traduction pour la mairie de Béziers.

Emission spéciale Ukraine. Le témoignage d’une famille réfugiée dans l’Hérault

Emission spéciale Ukraine. Le témoignage d’une famille réfugiée dans l’Hérault

Diffusion vendredi 8 avril 2022 à 17h. Rediffusion mardi 12 avril, à 19h15.

Enregistrée à Montagnac, vendredi 8 avril 2022.

[Merci à Birgit Pape-Thoma de nous avoir mis en relation !]

…avec Ovanes, Soren, Siranouche et Arman, famille ukrainienne arrivée à Servian, dans l’Hérault, lundi 4 avril 2022.

Ekaterina Akimenkova, ex journaliste moscovite, agent commerciale en vins dans l’Hérault.

Olga Barbash, d’origine ukrainienne, traductrice bénévole pour les réfugiés qui arrivent à Béziers.

Et Jean Sayad, Montpelliérain originaire du Caucase, président de l’association Amitiés Russes à Montpellier.

A écouter ici:

 

Version avec les traductions non superposées pour les ukrainiens et russophones :

 

Émission spéciale aujourd’hui consacrée à la guerre en Ukraine.

Au moment où nous enregistrons à Montagnac, ce vendredi 8 avril 2022, nous en sommes au 44e jour de guerre.

Chaque jour apporte son lot d’horreurs, on pense bien sûr aux accusations de crimes de guerre dans la banlieue de Kiev notamment, à Boutcha ou Borodianka.

Selon les premières estimations de l’agence Reuters, le conflit aurait déjà fait 24.000 morts.

Plus de quatre millions d’Ukrainiens ont dû fuir leur pays, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés.

Certaines familles parviennent à trouver refuge en Europe. Ils seraient un millier environ à être arrivés dans l’Hérault, selon la préfecture (900 au vendredi 1er avril 2022).

 

Témoignages croisés d’Olga et Ekaterina, Héraultaises russe et ukrainienne

Quatre d’entre eux ont accepté de venir à ce micro pour témoigner aujourd’hui. C’est courageux de la part de cette famille, car elle est arrivée cette semaine seulement dans l’Hérault, après des jours de guerre et un voyage éprouvants.

Nous avons aussi la chance d’accueillir d’autres invités autour de cette table. Avec elles, on va tenter de mieux comprendre ce qu’il se passe en Ukraine, bien sûr ; mais aussi certaines conséquences jusqu’en France.

Ekaterina Akimenkova a travaillé comme journaliste à Moscou, sur des sujets sensibles, jusqu’à la naissance de sa fille, en 1993. Elle habite dans l’Hérault depuis plusieurs années, où elle travaille comme agent commerciale en vin. Elle héberge chez elle en ce moment une amie d’enfance ukrainienne, réfugiée.

Olga Barbash est d’origine ukrainienne, elle habite à Béziers. Elle est arrivée dans l’Hérault en 2004. Elle travaillait dans l’export de vins avec la Russie, jusqu’en 2014, lorsque la guerre du Donbass a éclaté, en même temps que l’annexion de la Crimée par la Russie. Depuis elle anime des séances de yoga du visage, à Béziers. Elle travaille pour la municipalité et, depuis le début du conflit, elle accueille bénévolement les réfugiés ukrainiens qui arrivent au palais des congrès, à Béziers.

Olga, Arman, Ovanes, Siranouche, Xavier (animateur), Ekaterina et Soren, au studio de Montagnac, vendredi 8 avril 2022.
Une famille ukrainienne ayant fui la guerre il y a quelques jours

Elle a accepté, en plus de son propre témoignage, de traduire celui d’une famille ukrainienne arrivée dans l’Hérault cette semaine, après avoir fui la guerre : Soren, Siranouche, Ovanes et Arman ont accepté de témoigner. Ils sont arrivés en France il y a seulement quelques jours, à Montpellier, puis à Servian. Ils arrivent de la ville de Kharkov, où vous avez dû vous abriter dans votre cave, pour éviter les bombardements. Et vous avez accepté de témoigner aujourd’hui, merci beaucoup ! Car vous commencez à peine à vous remettre de votre voyage éprouvant, merci.

Le Montpelliérain Jean Sayad, dont la belle-famille habite dans l’oblats de Lougansk, a accepté de nous parler par téléphone. Malheureusement, il n’a pas pu être parmi nous. Président de l’association Amitiés Russes à Montpellier, il témoigne pour sa part d’un sentiment anti-russe naissant, ici en France. On rappelle que tous les Russes ne soutiennent pas la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine.

Merci à eux d’avoir accepté notre invitation, sur un sujet très sensible !

Attention toutefois : plus que toute autre période, celle des guerres est sujette à la désinformation, qu’elle émane de sources inconnues ou d’autorités officielles. Prenez les informations qui sont dites ici avec recul nécessaire : il s’agit de témoignages de guerre.

Les enquêteurs internationaux seront chargés de faire la lumière définitive sur ce conflit en cours. Nous voulions toutefois vous permettre d’entendre ce que ces personnes ont à dire.

 

La Ligue des droits de l’Homme dénonce un accueil « indigne » des réfugiés ukrainiens dans l’Hérault

La Ligue des droits de l’Homme dénonce un accueil « indigne » des réfugiés ukrainiens dans l’Hérault
Entretien

Sophie Mazas, avocate et présidente de la Ligue des Droits de l’Homme à Montpellier.

A écouter ici :

 

476 réfugiés ukrainiens sont hébergés en urgence dans l’Hérault, selon la préfecture (chiffre arrêté au vendredi 18 mars 2022).

Ceux qui arrivent dans le département sans contact sur place sont d’abord pris en charge au gymnase d’Olympie, à Montpellier. Il a été mis à disposition par la Ville.

Vingt-neuf personnes y sont hébergées, sur 80 places disponibles…

 

Des conditions d’accueil

Les autres réfugiés ont été redirigés vers deux centres d’hébergement d’urgence, au palais des congrès de Béziers et au centre vacances CCAS [Caisse Centrale d’Activités Sociales] du Cap d’Agde, qui ont ouvert respectivement vendredi 18 mars et jeudi 17 mars 2022.

Un dispositif « suffisamment dimensionné » et qui pourra s’adapter, selon le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh,

Mais pour les associations, chargées depuis trois semaines d’accueillir et d’orienter les migrants dans leurs démarches, ces conditions d’accueil sont « indignes ».

Les bénévoles demandent la mise à disposition d’un site unique d’accueil plus grand, pour permettre aux migrants de s’y reposer quelques jours, avant d’être redirigés.

Entretien avec Sophie Mazas, présidente de la Ligue des droits de l’Homme, à Montpellier.