Au fil de l’eau – Pezenas : Le Musée de la porte et les Journées des Métiers d’Art.

Invitée: Marie Giraud, paysanne, Le Bousquet d’Orb
Diffusion : lundi 6 janvier 2025 à 9h15
Re-diffusion : lundi 6 janvier 2025 à 18h15
Animateur: Hubert de Bon
Technicien: Axel Sauvajon
Nous écoutons Marie Giraud, une des pionnières du Collectif des Semeurs du Lodévois-Larzac pour aborder les travaux de janvier. Des récoltes sont faites: poireaux, carottes, choux, épinards ; mais aussi la laitue Mouchetée de Salasc, si les plants n’ont pas gelé. Les légumes récoltés et stockés se retrouvent sur le marché comme les courges, les oignons…
Il fait froid. Il faut protéger les cultures et les semis du potager, par exemple avec des films non-tissés. C’est aussi la période de semis par exemple, comme le poireau ou l’oignon de Tarassac à la mi-janvier. La levée peut prendre du temps 2 à 3 semaines, mais la plante grandira naturellement.
Développement de la plantule de l’oignon
Marie Giraud insiste sur les liens entre le sol et la plante, qui commencent dès que la graine commence à germer. La plante fait le sol. Elle recommande les semis en pleine terre, après une bonne préparation du sol avec des apports de matière organique. Différentes origines en sont possibles: engrais verts broyés et enfouis, déchets végétaux, litière forestière fermentée, composts locaux. Ces semis, faits de cette façon, permettent des échanges rapides avec les micro-organismes du sol dès la germination. Les variétés locales, adaptées au sol et au climat, sont les mieux à même de profiter de tous ces échanges.
Endomycorhizes dans racine d’oignon
Il ne faut pas oublier de vérifier par des tests de germination la qualité des semences.
Au total, un mois de janvier axé sur la vérification des semences, la préparation des sols et des pépinières de plants maraîchers.
Attention: ne pas oublier la bourse aux graines et aux plants organisée par les Semeurs du Lodévois-Larzac le 9 février 2025 à Saint-Etienne-de-Gourgas
Invités : Morgane Bara, ingénieure agronome, chevrière, Saint-Pierre-de-la-Fage
Charles-Henri Moulin, enseignant-chercheur en élevage à l’Institut Agro Montpellier
Animations : Alix Audurier-Cros, Hubert de Bon
Diffusion : vendredi 7juin 2024 10h00
Rediffusion : dimanche 8 juin 2023 19h15
Technique: Axel Sauvajon
Morgane Bara, chevrière, hameau de la Roque, à Saint-Pierre-de-la-Fage nous décrit son parcours professionnel, puis son installation récente en reprenant en GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) avec son frère et sa belle-soeur l’exploitation familiale. Nous accueillons en même temps Charles-Henri Moulin, enseignant-chercheur à l’Institut Agro de Montpellier, après quelques années en Afrique soudano-sahélienne.
L’exploitation de Morgane Bara est en agriculture biologique, 80 chèvres de race Alpine mélangée, des brebis, quelques vaches.. Elle décrit surtout son activité de chevrière. La reproduction est naturelle, en pâturage dans les prés toute l’année, sauf en cas de gel. Elle commercialise ses fromages lactiques, de type Pélardon, sur les marchés de mars à novembre.
Ce type d‘élevage « bio » avec pâturage apport de nombreux services agrosystémiques à cette région que Charles-Henri Moulin nous décrit: aliment pour l’homme le fromage, maintien d’un milieu ouvert, protection contre les feux de forêt, stockage du carbone, patrimoine culturel, activité économique (emploi).
Ensuite différents problèmes sont abordés:la présence des loups et les moyens de lutte, les soins à apporter aux animaux, le renouvellement de la profession, le soutien de la PAC (Politique agricole commune), l’installation des jeunes agriculteurs, la transmission des exploitations agricoles, .
Charles-Henri Moulin précise qu’il y a encore relativement des installations d’éleveurs. L’atout de la France est de pouvoir accueillir une grande diversité d’élevage : des grandes fermes de 1000 vaches à ce type de ferme à l’échelle humaine qui respecte les animaux (Morgane Bara donne un nom à chacune de ses chèvres). Au total, ce sont des choix de société qui concernent autant les habitants des villes que ceux de la campagne.
Vous pouvez retrouver Morgane sur le marché de Gignac ainsi que sur des marchés d’été à Saint-Etienne-de-Gourgas et La Couvertoirade.
Invitée: Madame Alix Audurier-Cros, professeur émérite de l’université de Montpellier, HDR, enseignant en écologie du patrimoine
Animateur: H. de Bon
Technicien: Axel Sauvajon
Diffusion: vendredi 31 mai 2024 à 10h00
Rediffusion: dimanche 2 juin 2024 à 19h15
Place de l’église à Claret
L’invitée aujourd’hui est l’animatrice de l’émission, Madame Alix Audurier-Cros, enseignante en écologie du patrimoine. Elle va nous aider à voir plus clair dans les questions suivantes « Faut-il réhabiliter les centres anciens de nos villages? Comment gérer et mettre en valeur les traces du passé, facteurs importants d’identité et de lien social?
Mme Audurier-Cros explique les différentes stratégies possibles pour ces zones dont les bâtiments et les espaces libres se dégradent et dont les usages sont sous les contraintes de nos exigences actuelles: circulation, alimentation en eau, électricité, écoulement des eaux usées, diminution de la consommation énergétique …
Différentes stratégies s’offrent aux communes: Table rase, réhabilitation, rénovation, restauration … Ce sont plusieurs techniques qui permettent d’encadrer les projets adoptés et que Mme Audier-Cros nous détaillent. Si le Maire et son conseil municipal sont les initiateurs de tels projets, ils peuvent recevoir de nombreuses aides de l’Etat, des Départements, des Régions, et des Communautés de communes grâce à plusieurs lois notamment celles de 1913 et 1930. Plus récemment, les programmes Petites Villes de Demain ou Villes et Territoires Durables peuvent apporter des aides à la conception et financières pour dynamiser ces quartiers aux niveaux économique, touristique, historique et habitats.
Ancienne mairie d’Aniane
De tels projets d’envergure et ambitieux doivent s’inscrire dans le temps long. Ils demandent des analyses préalables et recherchent l’adéquation entre l’espace, le foncier et le projet envisagé. Ingénieurs, urbanistes, architectes du patrimoine, archéologue, écologues… interviennent pour faire un diagnostic aussi complet que possible.
Tous ces travaux doivent être faits en concertation avec les habitants. Différentes variantes peuvent être proposées aux citoyens dans des réunions publiques comme prévu dans les règlements.
Madame Alix Audurier-Cros insiste sur l’originalité du dessin du bourg de Saint-André-de-Sangonis qui apparaît encore avec ses petites rues, l’emplacement des fossés, les fondations du mur d’enceinte et d’une tour, les jardins, la tour actuelle, bourg dont la fondation remonte au Xè siècle. La copie du cadastre de 1779 de Saint-André-de-Sangonis peut en témoigner.
La réhabilitation des centres anciens répond à une demande de notre époque. Elle doit se faire dans la concertation et s’inscrire dans notre histoire.
Cadastre de Saint-André-de-Sangonis de 1779
18/04/24
avec Prune Gasnault, animatrice de l’architecture et du patrimoine de la Ville de Lodève.
Le chantier du siècle prend fin, à Lodève. Après un an et demi de travaux, la restauration du clocher de la cathédrale Saint-Fulcran, rendue possible par un financement de plus d’un million d’euros par la plan France Relance, sera célébrée ce vendredi 19, samedi 20 et dimanche 21 avril 2024.
Des animations sont prévues dans le cadre de ce weekend d’inauguration de cet emblème géré par la Ville, à commencer par des visites du nouveau belvédère, tout en haut du clocher, qui offre une vue à 360° sur Lodève et ses alentours, amis aussi une conférence archéologique samedi, et des animations pour toute la famille tout au long du week-end.
Le clocher de 57 mètres était dans un état préoccupant. L’entreprise Vermorel, qui est le plus intervenue sur le chantier du siècle, comptabilise quelque 25.000 heures de travail depuis le début de chantier, et ce sont 100 tonnes d’échafaudage qui auront habillé le clocher pendant les travaux.
11/04/24
avec Mélanie Gerbail, architecte.
Retour sur le chantier du siècle, à Lodève, avec Mélanie Gerbail, architecte, qui a géré le chantier du siècle pour l’agence de Frédéric Fior, architecte du Patrimoine basé à Montpellier. Elle revient sur ce chantier aux caractéristiques hors normes, au micro d’Alain Mendez, pour RPH.
Le clocher restauré de Saint-Fulcran sera inauguré le week-end du vendredi 19 au dimanche 21 avril 2024, avec de nombreuses animations pour toute la famille, ainsi que des conférences et autres temps forts sur le patrimoine.
Tout au long du week-end, il sera possible de monter en haut du clocher, aménagé en belvédère, pour y admirer la vue à 360° sur la ville et la nature environnante. Rendez-vous du 19 au 21 avril, devant la cathédrale de Lodève.
10/04/24
Les titres de ce journal local :
Le Département de l’Hérault félicite les deux Géoparcs français labellisés par l’Unesco, avant de porter lui-même sa candidature en novembre 2024.
Une manifestation des agents de sécurité incendie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Montpellier a eu lieu mardi 9 avril 2024.
Le maire de Sète, François Commeinhes, est visé par une procédure judiciaire, après l’arrosage de la pelouse du stade en plein arrêté sécheresse, en juillet 2023.
Et Lodève se prépare cette semaine à inaugurer le clocher de l’église Saint-Fulcran du 19 au 21 avril 2024 : l’une des dernières pierres pour le chantier du siècle de la commune.
Les titres de ce journal :
Le record de chaleur pour un mois de mars à travers le monde a été battu en cette année 2024. Il s’agit du dixième mois consécutif au cours duquel les températures mensuelles ont atteint un pic historique, avec une température moyenne globale de 14,14°C, « soit 0,73°C au-dessus de la moyenne », selon le rapport de l’observatoire de l’Union européenne du changement climatique, Copernicus.
Et la saison touristique 2024 est lancée dans le Pays cœur d’Hérault. Par les trois offices de tourisme du territoire : le Lodévois et Larzac, le Clermontais et la Vallée de l’Hérault qui -première !- se sont associées à cette occasion.
25/01/24
Situé en centre-ville de Lodève, à l’angle de la Grand rue, de la rue de la République et de l’impasse Millet, l’Ilot Fleury est ancien immeuble réhabilité dans le cadre d’un projet de revitalisation du centre bourg impulsé par la municipalité pour développer l’attractivité du centre-ville.
Huit appartements y sont vendus en accession sociale. Territoire 34, en partenariat avec la Ville de Lodève et la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Hab-Fab, propose une démarche originale d’habitat groupé destinée à favoriser, dans le cadre d’un achat de résidence principale, la rencontre et l’organisation entre voisins avant aménagements.
Ouvert aux foyers à revenus modérés, en recherche d’un voisinage choisi, d’un cadre de vie convivial et harmonieux, ce projet bénéficie d’un cadre sécurisé par l’intervention de professionnels et du soutien de la collectivité.
Hab-Fab a pour but de contribuer au développement de l’habitat participatif et groupé en Occitanie. Elle intervient sur le projet avec pour mission de contribuer à la constitution d’un groupe de personnes intéressées, afin de favoriser en amont de leur acquisition et installation à une bonne compréhension du projet et à une inter-connaissance entre les futurs acquéreurs.
Si un noyau de personnes curieuses n’est pas constitué fin avril, un projet d’accession plus classique sera lancé. La livraison des logements est prévue au premier trimestre 2026. Un reportage de Robert Martin.
Programme des ateliers à venir (dates à préciser en fonction des disponibilités des intéressé.e.s) :
– 1er quinzaine mars 2024 : Vivre en copropriété à l’Ilot Fleuri : parcours et spécificités du projet
– 1er quinzaine avril 2024 : Programmation et options architecturales
– 1er quinzaine mai 2024 : Cadre juridique et économique du projet
– fin mai : réunion de conclusion.
Invité : Monsieur Serge Ivorra, maître-artisan en métier d’art avec la mission locale Cœur d’Hérault accompagnée par Naïma Sennoune
Diffusion : vendredi 1 décembre 2023 à 10h00
Re-diffusion : dimanche 3 décembre 2023 à 19h15
Technique : Marie Laloum et Axel Sauvajon
Animateurs : Alix Audurier-Cros et Hubert de Bon
La visite de l’atelier de Serge Ivorra, maître compagnon, menuisier et ébéniste, installé à Pézenas depuis 1976 permet de présenter la richesse et la diversité d’un métier manuel à un groupe de la mission jeunes. M. Ivorra explique les composantes de son activité : choix des essences de bois (amarante, frêne, orme, robinier faux-acacia..), les différents outils et machines, les travaux de restauration et de création. Il insiste beaucoup sur la nécessité de dessiner par soi-même ses projets au-delà des outils modernes de conception assistée par ordinateur.
Ensuite, la visite du musée de la Porte et de la Ferronnerie qu’il a créé, nous entraîne dans une histoire des portes et fenêtres de notre région, avec notamment, la reconstitution d’une porte d’il y a cinq mille ans. Il détaille les astuces de réparation des pièces de menuiserie, issues souvent des expériences des charpentiers de marine comme l’assemblage en trait de Jupiter. Il n’oublie pas l’évolution de la ferronnerie pour maintenir, ouvrir et fermer portes et fenêtres.
Un artisan d’art au service de la beauté et de l’authenticité qui fait vivre son métier formant de nombreux jeunes à la fois pour ne pas perdre les gestes de son métier et leur faire découvrir toute la richesse du travail du bois.
Pour en savoir plus :
Diffusion : jeudi 9 novembre à 16h30
Depuis 2015, Luc Martin et sa compagne Florence élèvent des porcs plein air et des brebis rouge du Roussillon à Mérifons. Tous deux sont inscrits dans une agriculture durable avec 250 cochons sur un terrain de 10 hectares.
Toutes les mises en bas des truies se font dans des cabanes sur la ferme ainsi que l’engraissement et la transformation. L’abattage se fait à Pézenas. Le couple d’agriculteurs cultive également des céréales (blé, orge, avoine) et des légumineuses (pois, féveroles) sur 140 hectares pour nourrir les cochons.
“Un porc industriel est abattu à l’âge de 6 mois, hors un porc élevé par nos soins vit jusqu’à l’âge de 12 ou 18 mois. Vous imaginez qu’en nourriture, c’est le double voir le triple en coût. Ils grandissent moins vite les cochons, la viande est plus ferme et meilleure en qualité.” Luc Martin
Toute la transformation des cochons se fait sans additif et manger de la nourriture de qualité, c’est un combat de tous les jours pour Luc et Florence Martin.