Emission spéciale Ukraine. Le témoignage d’une famille réfugiée dans l’Hérault

Emission spéciale Ukraine. Le témoignage d’une famille réfugiée dans l’Hérault

Diffusion vendredi 8 avril 2022 à 17h. Rediffusion mardi 12 avril, à 19h15.

Enregistrée à Montagnac, vendredi 8 avril 2022.

[Merci à Birgit Pape-Thoma de nous avoir mis en relation !]

…avec Ovanes, Soren, Siranouche et Arman, famille ukrainienne arrivée à Servian, dans l’Hérault, lundi 4 avril 2022.

Ekaterina Akimenkova, ex journaliste moscovite, agent commerciale en vins dans l’Hérault.

Olga Barbash, d’origine ukrainienne, traductrice bénévole pour les réfugiés qui arrivent à Béziers.

Et Jean Sayad, Montpelliérain originaire du Caucase, président de l’association Amitiés Russes à Montpellier.

A écouter ici:

 

Version avec les traductions non superposées pour les ukrainiens et russophones :

 

Émission spéciale aujourd’hui consacrée à la guerre en Ukraine.

Au moment où nous enregistrons à Montagnac, ce vendredi 8 avril 2022, nous en sommes au 44e jour de guerre.

Chaque jour apporte son lot d’horreurs, on pense bien sûr aux accusations de crimes de guerre dans la banlieue de Kiev notamment, à Boutcha ou Borodianka.

Selon les premières estimations de l’agence Reuters, le conflit aurait déjà fait 24.000 morts.

Plus de quatre millions d’Ukrainiens ont dû fuir leur pays, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés.

Certaines familles parviennent à trouver refuge en Europe. Ils seraient un millier environ à être arrivés dans l’Hérault, selon la préfecture (900 au vendredi 1er avril 2022).

 

Témoignages croisés d’Olga et Ekaterina, Héraultaises russe et ukrainienne

Quatre d’entre eux ont accepté de venir à ce micro pour témoigner aujourd’hui. C’est courageux de la part de cette famille, car elle est arrivée cette semaine seulement dans l’Hérault, après des jours de guerre et un voyage éprouvants.

Nous avons aussi la chance d’accueillir d’autres invités autour de cette table. Avec elles, on va tenter de mieux comprendre ce qu’il se passe en Ukraine, bien sûr ; mais aussi certaines conséquences jusqu’en France.

Ekaterina Akimenkova a travaillé comme journaliste à Moscou, sur des sujets sensibles, jusqu’à la naissance de sa fille, en 1993. Elle habite dans l’Hérault depuis plusieurs années, où elle travaille comme agent commerciale en vin. Elle héberge chez elle en ce moment une amie d’enfance ukrainienne, réfugiée.

Olga Barbash est d’origine ukrainienne, elle habite à Béziers. Elle est arrivée dans l’Hérault en 2004. Elle travaillait dans l’export de vins avec la Russie, jusqu’en 2014, lorsque la guerre du Donbass a éclaté, en même temps que l’annexion de la Crimée par la Russie. Depuis elle anime des séances de yoga du visage, à Béziers. Elle travaille pour la municipalité et, depuis le début du conflit, elle accueille bénévolement les réfugiés ukrainiens qui arrivent au palais des congrès, à Béziers.

Olga, Arman, Ovanes, Siranouche, Xavier (animateur), Ekaterina et Soren, au studio de Montagnac, vendredi 8 avril 2022.
Une famille ukrainienne ayant fui la guerre il y a quelques jours

Elle a accepté, en plus de son propre témoignage, de traduire celui d’une famille ukrainienne arrivée dans l’Hérault cette semaine, après avoir fui la guerre : Soren, Siranouche, Ovanes et Arman ont accepté de témoigner. Ils sont arrivés en France il y a seulement quelques jours, à Montpellier, puis à Servian. Ils arrivent de la ville de Kharkov, où vous avez dû vous abriter dans votre cave, pour éviter les bombardements. Et vous avez accepté de témoigner aujourd’hui, merci beaucoup ! Car vous commencez à peine à vous remettre de votre voyage éprouvant, merci.

Le Montpelliérain Jean Sayad, dont la belle-famille habite dans l’oblats de Lougansk, a accepté de nous parler par téléphone. Malheureusement, il n’a pas pu être parmi nous. Président de l’association Amitiés Russes à Montpellier, il témoigne pour sa part d’un sentiment anti-russe naissant, ici en France. On rappelle que tous les Russes ne soutiennent pas la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine.

Merci à eux d’avoir accepté notre invitation, sur un sujet très sensible !

Attention toutefois : plus que toute autre période, celle des guerres est sujette à la désinformation, qu’elle émane de sources inconnues ou d’autorités officielles. Prenez les informations qui sont dites ici avec recul nécessaire : il s’agit de témoignages de guerre.

Les enquêteurs internationaux seront chargés de faire la lumière définitive sur ce conflit en cours. Nous voulions toutefois vous permettre d’entendre ce que ces personnes ont à dire.