Glou glou – Olivier Soulas

Invités: Mathieu THOMAS, généticien et chercheur, CIRAD et Yves GIRAUD, producteur de semences, les Semeurs du Lodévois – Larzac
Diffusion : vendredi 7 janvier 2022 10h00
Re-diffusion: dimanche 9 janvier 2022 à 19h15
Animation : Alix Audurier-Cros et Hubert de Bon
Pour parler de la biodiversité cultivée, nous avons invité deux personnes avec des parcours professionnels très différents, un chercheur du CIRAD, basé à Montpellier en génétique des populations, Mathieu THOMAS, et un producteur de semences Yves GIRAUD, producteur de semences au Bousquet d’Orb, des Hauts Cantons de l’Hérault, membre de l’association les Semeurs du Lodévois – Larzac.
Mathieu THOMAS en expliquant son parcours de la génétique à l’analyse des réseaux, montre que l’étude de la biodiversité cultivée implique plusieurs disciplines -anthropologie, ethnologie, statistique…- que ce soit dans un pays d’Afrique ou dans le sud de la France. Yves GIRAUD s’est orienté vers la biodiversité quand il s’est rendu compte que les variétés qu’il souhaitait cultiver, n’étaient pas disponibles dans les catalogues des maisons semencières habituelles. Il a donc décidé de produire ses variétés, dont plusieurs appartiennent au patrimoine local, en découvrant au fur et à mesure les contraintes techniques et administratives que cela entraînait. Il a ainsi mis en évidence l’enjeu des semences paysannes.
Pour que paysans et chercheurs travaillent ensemble, les invités démontrent la nécessité d’un partenariat étroit où les protocoles sont décidés ensemble.
Au total, la protection de la biodiversité cultivée (oignon de Tarassac, laitue Mouchetée de Salasc) doit être vivante au rythme des saisons, des milieux et des variations du climat. Elle nécessite un travail collaboratif, de nombreux acteurs et la persévérance des communautés paysannes.
Pour en savoir plus:
Giraud Y. 2018. De l’oignon de Tarassac, semence paysanne. Semeurs du Lodévois-Larzac. BEDE, RSP, 94 pp
https://www.semencespaysannes.org/
https://reporterre.net/Il-a-sauve-l-oignon-de-Tarassac%E2%80%8F
https://projetcoex.sciencesconf.org/resource/sponsors
Bourse aux semences, Lodève, 6 février 2022
A 22 ans, Marion Munch est chargée de mission foncier, agricole et forestier, au Pays Cœur d’Hérault.
Le volontariat territorial en administration (VTA) est un contrat de mission pour les jeunes diplômés.
Ce dispositif annoncé mercredi 14 avril 2021 permet d’apporter un soutien aux territoires ruraux en matière de développement et d’ingénierie.
Marion sera amenée à travailler avec les associations, agriculteurs et autres acteurs locaux pour coordonner les projets dans l’arrière-pays de Montpellier.
Diffusion : Vendredi 10 décembre 10h
Rediffusion : Dimanche 12 décembre 19h15
Pour ce dernier numéro de l’année 2021, Glouglou vous emmène à Bédarieux à la rencontre d’Alix Roque, Domaine de Clovallon. De Béziers, on prend la route d’Hérépian, on passe Faugères, où l’on peut saluer Catherine, la mère d’Alix, qui a créé le domaine et tient aujourd’hui les rênes du Mas d’Alezon, on passe le col de Petafi, et juste après le tunnel, on aperçoit le Domaine, en contrebas, au pied des falaises, des vignes de pinot noir, riesling, chardonnay, dans un endroit frais, humide, en altitude, très singulier pour un vignoble languedocien.
Depuis 2014, Alix, qui a grandi entre ces ceps et au milieu de ces cuves, poursuit l’histoire de ce domaine, auquel elle a ajouté une petite vigne du dimanche, qu’elle travaille, le week-end, avec des copains, entre rires et bonnes bouffes, et qui donne lieu à la cuvée Les Indigènes.
Toujours adepte de culture bio et biodynamique, Alix vinifie sans intrants et fait des vins frais, digestes, élégants.
En compagnie de Corine Escaffit (Au vin vivant – Sète) et sa chronique « Les livres que j’aime sur les vins qu’on aime » et de Thierry Guichard (La part de l’ange – Valras-Plage) et sa « correspondance.
Diffusion : Vendredi 12 Novembre 10h
Rediffusion : Dimanche 14 Novembre 19h15
En ce début du mois de novembre, avec mes acolytes chroniqueurs Corine Escaffit, de la cave Au Vin Vivant à Sète, et Frédéric Lamboeuf du Picamandil à Puissalicon, nous recevons François Aubry, du domaine de la Fontude à Brenas, dans la vallée du Salagou.
Ecologue de formation, François n’a de cesse depuis près de 20 ans, de travailler à la biodiversité dans les vignes, pariant sur le fait qu’une terre riche et vivante, dans un écosystème varié, travaille pour lui, et lui fournit de beaux raisins.
D’un père bourguignon et d’une mère alsacienne, ce berrichon de naissance produit des vins qu’il veut frais, minéraux, digestes, vendangeant tôt et pratiquant des macérations courtes.
S’il a cessé depuis un an sa double activité d’éleveur de brebis, il continue à travailler avec un troupeau et accueille également d’autres invités quelque peu inattendus…
A écouter ici :
Ce week-end sera « fascinant » ! Dixit le service tourisme du Pays Cœur d’Hérault, qui organise le fascinant week-end : quatre jours et quatorze animations autour du vin, de la gastronomie et du patrimoine locaux.
Priscillia Lebon, cheffe, du restaurant L’Augustin à la Vacquerie nous parle de la formation à la cuisine au barbecue qu’elle proposera ce week-end.
Au total, quatorze animations sont prévues de jeudi 14 à dimanche 17 octobre 2021. Avec des visites guidées, des randonnées ou encore par exemple, cette autre animation autour du canyoning, détaillée par Emelyne Garcin, animatrice du label Vignoble et découverte au Pays Cœur d’Hérault.
Vous pouvez retrouver les réservations et détails sur l’ensemble des quatorze animations proposées sur le site internet.
A écouter ici :
-Les voitures radar privées arrivent en Occitanie, en 2022.
Déjà en test dans huit des treize régions de France Métropolitaine, le dispositif sera étendu aux régions Paca, Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France et, donc, l’Occitanie. Le gouvernement explique faire appel à des sociétés privées pour « libérer du temps aux forces de l’ordre », pour d’autres missions.
-La Confédération générale de Roquefort tape du poing sur la table contre le label Nutri-score.
Le célèbre fromage de brebis de l’Aveyron obtient la plus mauvaise note du Nutri-Score, la note E. Moins bonne que certains produits ultra-transformés. La profession demande au ministère de l’Agriculture et au ministère de la Santé, « d’appuyer leur demande auprès des instances européennes afin d’exclure toutes IGP et AOP du Nutri-score ».
-Le comité de résistance et de reconquête de Capestang-Béziers appelle à une assemblée générale des résistances, samedi 16 octobre. Des tables rondes et des discussions auront lieu autour de quatre axes : l’école, la santé, les libertés et la démocratie.
-Un appel à candidature pour une boutique artisanale à Gignac. Il s’adresse à des professionnels de métiers d’arts. Objectif : ouvrir une boutique artisanale éphémère, face à l’esplanade.
-Une visite franco-allemande placée sous le signe de l’amitié et de l’écologie, à Clermont-l’Hérault, ce week-end. Un officiel de la mairie de Gauting, ville jumelée de Clermont-l’Hérault, et un spécialiste de la gestion des déchets accompagneront une délégation allemande, entre jeudi et lundi prochains. Le jumelage de Gauting et Clermont fêtera ses 50 ans en 2023.
Diffusion : Vendredi 8 Octobre 10h
Rediffusion : Dimanche 10 Octobre à 19h15
C’est la reprise de Glouglou sur RPH – Radio Pays d’Hérault.
Nouvelle saison, nouvelle formule. Me voici flanqué de 3 chroniqueurs qui se partageront le micro à mes côtés avec billets d’humeur et chroniques récurrentes, et nous feront voyager dans le monde du vin et des bonnes choses. Il s’agit de Corine Escaffit de la cave Cave Au Vin Vivant à Sète, Frédéric Lamboeuf Picamandil à Puissalicon et Thierry Guichard La Part de l’Ange à Valras.
Et pour ce premier numéro, c’est Frédéric Lamboeuf et Thierry Guichard qui s’y collent. Nous recevons Ugo Lestelle, vigneron à Pardailhan dans les hauts-cantons et dont les vignes sont à Saint-Chinian et Assignan. Venez decouvrir ce jeune vigneron à la personnalité bien trempée. D’origine lyonnaise, il est arrivé avec 2 mules, pour travailler en traction animale, beaucoup de passion et un peu de folie. Il vinifie à la beaujolaise, en macération carbonique. Et 6 ans après son vin est déjà sur la table d’une quinzaine de restaurants étoilés.
On parlera aussi de Claude Evin, de la boucherie bio L’Empreinte BIO Faugères, d’un festival des vins nature à Pardailhan, de Pocahontas et des États-unis et de tant d’autres choses encore…
Diffusion : Vendredi 11 Juin 10h
Rediffusion : Dimanche 13 Juin 19h15
Une émission placée aujourd’hui sous le signe des nouveaux départs : pour Jean-Yves Domont et Sophie Valançant, qui, après plusieurs années en Australie et en Nouvelle-Zélande, viennent de s’installer à Aspiran et commercialisent leurs premières cuvées – Le Tellurien (grenache, carignan, syrah, cinsault, vinifiés en macération carbonique, sans aucun intrant) et Sous pression (un pet’ nat’ blanc de noir, carignan et cinsault), millésimes 2019 – mais aussi pour Romain Henry Niess, qui après avoir tenu Le Pas Comme les Autres à Béziers va prochainement ouvrir, à Nébian, Libertat, une guinguette dans l’esprit bistronomique.
Ils viennent nous raconter tout ça dans Glou glou !
Contact : Jean-Yves Domont & Sophie Valançant 06.13.62.39.25
Dans leur maison de la vallée du Waipara, dans la province de Canterbury, à quelques encablures de Christchurch, ils ont étalé une carte de France sur la table de la cuisine. Ils ont ouvert une bouteille de Little salvaje, se disent qu’ils auraient fait fureur avec ce sauvignon blanc tellement aromatique, mais en même temps frais, tendu, sans aucun intrant, une révolution dans les vins de Nouvelle-Zélande.
Devoir quitter la vue sur le Pacifique, la simplicité et l’authenticité des gens de la terre du milieu, le domaine qu’ils avaient créé et dont les premières cuvées étaient pleines de promesses, est un crève-cœur. Où aller maintenant ? Dans la vallée du Rhône où Jean-Yves a commencé à travailler la vigne ? Dans le beaujolais où ils ont découvert les vins nature et craqué pour la macération carbonique ?
Sophie a pensé au sud de la France, où elle allait en vacances avec ses parents. Sur la carte, elle pointe les villages qu’elle connait, Jean-Yves essaie de se souvenir de vignerons qu’il a aimé déguster dans cette région connue pour être une mer de vignes. Il craint un peu la chaleur excessive du Midi, la difficulté de conserver la souplesse dans les sols et dans les vins, mais il convient que c’est un bel endroit pour vivre et démarrer une nouvelle aventure.
Ils savent bien que tout ne sera pas facile, qu’il faudra être patient, travailler dur, apprivoiser ce nouveau terroir, guetter les opportunités et avoir un peu de chance pour constituer leur vignoble. Ils savent bien que la vie est capable de leur faire encore des coups de trafalgar, mais ils croient en leur bonne étoile, se savent résilients. Sophie est une battante, Jean-Yves un optimiste et Manon leur fille une terrible. Alors ça va marcher, ils peuvent trinquer à cette nouvelle vie, dans un autre hémisphère.
Diffusion : Vendredi 14 mai à 10h
Rediffusion : Dimanche 16 mai à 19h15
En ce mois de mai, nous recevons Joseph Jefferies, Domaine Bories Jefferies à Caux.
Une émission où l’on parle…
de vélo, de Birmingham, de retaper une maison, d’amour, de coulée basaltique, de minéralité dans les vins, de l’azote et du carbone, de la bataille entre levures et bactéries lactiques, de terret-bourret, de la pierre de Sisyphe, de la petite maison dans la prairie…
En compagnie de Frédéric Lamboeuf, patron du Picamandil à Puissalicon.
Le jour n’est pas encore pleinement levé quand Jo Jefferies enfourche sa bicyclette, cuissard, maillot, casque et lunettes, les connaisseurs pourraient lui trouver une ressemblance avec son compatriote Bradley Wiggins. Il commence par tourner les jambes tranquillement, prend le temps d’humer l’air matinal, la fraîcheur de la rosée, et accueille les premiers rayons du soleil qui réchauffent ses mollets.
Il prend la route de Nizas, passe tout près de sa vigne de terret-bourret, se félicite de la vigueur de la vigne, notamment de ces jeunes ceps, que lui et sa femme ont planté il y a quelques années en sélectionnant les sarments des plus beaux pieds. Se dire qu’après avoir régénéré sa parcelle sans avoir recours à un pépiniériste, ils vont récolter bientôt les premières grappes, qu’il vont vinifier, le met en joie. Être responsable de l’ensemble de ce cycle, de la naissance à la transformation du produit, dans un respect et une compréhension de la nature et du vivant, donne tout son sens à sa vie.
Après Nizas, il accélère vers Fontès, sans chronomètre, en course contre personne, même pas lui-même, juste pour sentir son corps s’ébrouer. Il a juste le temps de constater les dégâts causés par le gel en bas des côteaux, appuie un peu plus fort sur les pédales pour se défaire de la rage que lui procure la répétition des dérèglements climatiques et des millésimes difficiles.
En grimpant vers Vailhan, lui vient l’idée d’une nouvelle cuvée. Il faudra qu’il en parle à Amandine en rentrant. Il espère que cette idée lui plaira. Il faudra lui trouver un nom. On mettra tout le monde à contribution, y compris Jeanne et Iris. Il se met en danseuse pour passer le col, et rit dans la descente, en se disant que s’ il osait, il l’appellerait « la petite maison dans la prairie ».
Diffusion: vendredi 7 mai 10h00
Re-diffusion : dimanche 9 mai 2021 19h15
Animateurs: Alix Audurier-Cros et Hubert de Bon
Invité: Dr jean-François Vayssières, entomologiste et écologue
Nous abordons aujourd’hui des habitants permanents de notre environnement : les insectes. Pour ce thème, nous avons invité Dr Jean-François Vayssières, entomologiste et écologue, chercheur du Cirad qui a fait de sa passion l’étude des insectes, son métier. Il a une longue expérience en Languedoc, mais aussi au Maghreb, en Afrique tropicale et en Amérique du Sud.
Après avoir rappelé qu’une petite partie des espèces ont été identifiées, soit 1,3 million, il insiste sur le fait que les insectes sont indispensables à l’humanité. Ils sont globalement plus utiles que nuisibles. L’étude en est divisée en dix spécialités: l’entomologie criminelle, la paléo-entomologie, l’entomologie humaine … sans oublier l’asticothérapie. Différents aspects de l’entomologie agricole sont abordés: l’apiculture, l’élevage des abeilles, qui accompagne l’homme depuis 15000 ans, l’utilisation des insecticides de synthèse et des nouvelles méthodes de lutte comme la lutte biologique. Ainsi, en Guyane, un nouveau ravageur des cultures et de nombreuses plantes sauvages est arrivé d’Asie, une cochenille. Pour la combattre, il a introduit un de ses ennemis, une micro-guêpe, parasitoïde spécifique originaire d’Asie, qui contrôle le développement des pullulations en tuant la co
chenille. Ce sujet est vaste et inépuisable. Nous l’aborderons de nouveau en rapprochant la santé humaine et celle de notre environnement.
Pour en savoir plus
Insectes du monde. 2 tomes. 5000 figures. H-P Aberlenc – Editions Museo-Quae. https://passion-entomologie.fr/les-insectes-du-monde