Pézenas. Une ressourcerie coopérative taxée de 24.000 € : « On n’a pas cette somme dans la trésorerie ! »

Pézenas. Une ressourcerie coopérative taxée de 24.000 € : « On n’a pas cette somme dans la trésorerie ! »

08/09/23

Reportage

A écouter ici :

La ressourcerie Le Re’n’Art, à Pézenas, est en difficulté en raison d’une taxe d’aménagement de 24.000 € demandée par la DGFIP. Elle fait appel aux mécènes et aux dons, et multiplie les services pour s’en sortir.

 

La ressourcerie-jardin-restaurant Le Re’n’Art, à Pézenas est en difficulté. Les services de l’Etat lui réclament une taxe d’aménagement de 24.000 €.

Pourtant cette Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), actrice de l’économie sociale et solidaire dans l’Hérault, assure ne pas avoir les moyens de payer une telle somme, puisqu’elle ne réalise même pas de bénéfice aujourd’hui, s’insurge sa gérante, Cécile Couraud.

 

 

Le sénateur héraultais Hussein Bourgi a rencontré Cécile Couraud et l’équipe du Re’n’Art, sur place, jeudi 7 septembre 2023, à l’invitation du maire de Pézenas, Armand Rivière.

Ensemble, pendant plus d’une heure, ils ont discuté des possibilités qui pourraient permettre de sortir de cette situation qui met en danger ce lieu coopératif.

 

Cécile Couraud, gérante du Re’n’Art, Armand Rivière, maire de Pézenas, et Hussein Bourgi, sénateur, se sont rencontrés sur place, jeudi 7 septembre 2023.

 

Le sénateur s’est dit « confiant », à l’issue de cet entretien, de trouver une solution face à cette taxe d’aménagement.

Il se donne un délai de quelques semaines pour cela. « Il y a une erreur manifeste d’appréciation qui a pu être commise par les services de l’Etat », assure-t-il, convaincu de la « mission quasiment d’intérêt général remplie par les acteurs de ce lieu d’insertion ».

 

« Un moment difficile »

De son côté, l’équipe de la ressourcerie déploie des solutions pour améliorer la santé financière globale de la ressourcerie coopérative.

Elle fait appel aux mécènes. D’autres solutions sont aussi mises en place, comme la location d’une salle à l’étage de l’ancien bâtiment agricole désaffecté et réhabilité.

 

La ressourcerie emploie neuf salariés (dont l’équivalent de quatre équivalents temps plein en insertion et trois permanents) et des bénévoles. Elle travaille aussi en lien avec la Protection judiciaire de la jeunesse en employant des jeunes pour faire des mesures de réparation pénales.

 

Après plusieurs mois passés à tenter d’alerter sur le danger que cette taxe fait peser sur la structure qui emploie quatre équivalents temps plein, Cécile Couraud se réjouit de voir les élus se mobiliser pour tenter de démêler la situation. « Je ne peux pas imaginer que ça ne puisse pas marcher », lance dans un sourire celle qui confie vivre « un moment difficile ».

 

Pour aller plus loin…

Entretien avec le maire de Pézenas Armand Rivière à écouter ici :

 

 

Vous aimez ? Partagez !