Diffusion : vendredi 23 juillet à 12h10
Rediffusion : samedi 24 juillet à 18h
Bonjour à vous auditeurs et auditrices de Radio Pays d’Hérault et RPH Sud.
Aujourd’hui nous allons parler de mesures en surface. Depuis 5 ans le programme MOOSE développe une collaboration avec Météo France, le centre national de la météorologie, qui entretient un réseau de bouées d’observations météo dans le bassin méditerranéen. Cette collaboration est donc bénéficiaire pour tout le monde : Météo France peut profiter chaque année de notre navire pour assurer les maintenances des 2 bouées situées juste à coté de nos lignes de mouillage et nous pouvons compléter nos mesures océanographiques profondes avec leurs mesures dans la couche de surface sous les bouées. Pour le moment seules les mesures atmosphériques des bouées peuvent être transmises chaque heure en temps réel grâce à la transmission par satellite qui équipe les bouées météo. Nos lignes de mouillage s’arrêtant à 100m sous la surface, elles ne peuvent pas transmettre de données par satellite, on doit attendre le relevage des lignes une fois par an pour récupérer les données enregistrées dans les instruments de mesure sous marin. Or les données temps réel sont primordiales pour les modèles de prévision météo à court terme fournies quotidiennement par Météo France, tant en météo marine qu’en météo terrestre. Si nous parvenons prochainement à réunir nos lignes sous-marines avec leurs bouées de surface, alors toutes nos mesures océano pourront être transmises en temps réel par satellite, un beau projet en perspective.
Après ces présentations techniques des moyens d’observations, nous allons maintenant aborder l’analyse scientifique des résultats obtenus et les évolutions climatiques constatées depuis une dizaine d’année dans le bassin méditerranéen. Anthony qui est océanographe, physicien et enseignant à l’Université d’Aix Marseille ainsi que Laurent, bio géochimiste au laboratoire de Villefranche-sur-mer, nous expliquent les évolutions constatées depuis 10 ans sur les paramètres physiques de la colonne d’eau et leur conséquences sur les échanges d’énergie avec l’atmosphère, qui eux même conditionnent la météo et le climat de nos régions littorales. On constate également des évolutions rapides des paramètres chimiques et biologiques des eaux méditerranéennes, notamment une acidification et une perte d’oxygène.
Chers auditeurs, après ces conclusions assez pessimistes sur le devenir de notre bassin méditerranéen, je vous invite la semaine prochaine à une chronique qui parlera de nos robots sous-marins.