21/12/23
Reportage
Parking de la sous préfecture de Lodève, mercredi soir.
Emmitouflés dans leur vestes hivernales, une petite vingtaine de personnes brave le froid. Les percussions réchauffent les esprits, pas mal chamboulés par le vote, la veille, mardi, de la loi sur l’immigration. Les députés l’ont votée par 349 voix pour et 186 contre, grâce, notamment, aux voix des élus des Républicains et du Rassemblement national.
Les manifestants lodévois se sont rassemblés de manière impromptue, choqués par une loi endurcie validée par la commission mixte paritaire, et le « dragage » par le gouvernement des votes d’extrême droite.
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Une heure après ce rassemblement, le président de la République Emmanuel Macron a vanté sur France 5 un texte qui constitue selon lui, je cite : « un bouclier qui nous manquait », et qui représente une réponse aux problèmes qui « nourrissent » les ambitions du Rassemblement national.
Le vote de cette loi a provoqué la démission du ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Il sera remplacé « en intérim » par l’actuelle ministre déléguée chargée des Professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, a annoncé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Reste un profond malaise dans la majorité, tandis que trente-deux départements présidés par la gauche, dont l’Occitanie, prévoient de ne pas appliquer le durcissement des conditions de versements aux étrangers de l’Allocation personnalisée d’autonomie, l’Apa, dénonçant une rupture d’un principe d’égalité.