Les arpenteurs poétiques – Aurélie Foglia

Les arpenteurs poétiques – Aurélie Foglia

 
Diffusion : Jeudi 22 octobre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 25 octobre 2020 à 11h
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une émission préparée par Vincent Alvernhe
avec la participation de Laurence Bourgeois, Coralie Poch et Jean-Marc Barrier

sommaire
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> Aurélie Foglia
>
halte poétique ’76 clochards célestes… ou presque’ : Victor Démé.
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Failles dans les rochers de Pierre Tal Coat, et poèmes de André du Bouchet.
> halte poétique ‘le petit marché’, les coups de cœur des arpenteurs.
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Aurélie Foglia

Aurélie Foglia a porté un temps le nom de Loiseleur, sous lequel elle a commencé à publier en poésie (Hommage à Poe, La dame d’onze heures, en 2007, Entrées en matière (Nous, 2010).
Elle a ensuite publié, sous le nom d’Aurélie Foglia, Gens de peine (Nous, 2014) et Grand-Monde (Corti, 2018).
Elle participe régulièrement à des lectures et des revues – tout récemment, elle a tenu un feuilleton de poésie, « Lirisme », dans la revue Catastrophes. Un premier roman, Dénouement (Corti) est paru en 2019.

En parallèle elle est plasticienne, peintre d’arbres : une partie de ses toiles restent visibles sur son site www.a-foglia.com. Comment dépeindre, livre de poésie qui interroge le lien entre poésie et peinture ainsi que la part trop fragile laissée à la création féminine, va paraître aux éditions Corti fin 2020.
Elle enseigne la littérature à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle et donne des ateliers d’écriture.
Elle est aussi l’auteure d’essais et d’éditions critiques (Le livre de Poche, Folio Gallimard). Nous écouterons, lors de cette émission, des extraits de « Lirisme » paru presque intégralement dans la revue en ligne Catastrophes (d’abord en feuilleton puis dans la revue papier n°2, en 2019) ainsi que des extraits de Grand-Monde paru aux éditions Corti en 2018.

Dans la revue en ligne Poezibao Antoine Emaz nous parle de Grand-Monde :
« Ce livre surprend, et retient, par sa façon originale et personnelle d’interroger la relation humain/végétal, sans retomber dans une vision romantique de la nature. Il s’agit plutôt d’exprimer par le poème ce lien intime, peu clair mais aussi puissant que fragile, qui unit deux modes d’être vivant, radicalement différents et pourtant si proches. Le poème ici n’est ni directement philosophique, scientifique ou politique ; autant qu’une esthétique, il vise à exprimer cette part muette de nous-mêmes que l’on peut nommer émotion, sensibilité, ou « activité de contempler ».

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extrait de Lirisme

Tu suis
du regard des fantômes proches
que ces jaugeurs cernent peu
à peu la fontaine leur échappe
du noir et blanc giclent les couleurs n’i
nondent ni ne tachent le passage en terre
tant écrire ne laisse aucune trace

tu n’es pas ça se voit comme ceux qui pro-
mènent leurs chiens entre les lignes

d’un pas pas pressé regardent le paysage au
musée

des nuages accumulés dans le marbre les
formes de Vénus nostalgiques de la jeunesse
qu’eurent les femmes

une fatigue sans nom les disperse dans les derniers
temps

peuplé de bancs

un roman ouvre
à la pause

s’oublie à l’envers

lisible par l’herbe
seule jaunira

faute de lumière (…)

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pour découvrir un peu plus Aurélie Foglia

l’entendre :
http://www.youtube.com/watch?v=KjMagXNC5rg (à partir de 41 min)
http://ciclic.fr/ressources/grand-monde

son site : http://www.a-foglia.com/

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musiques  

Anonyme par Pierre Rousseau
Débris par Keeley Forsyth
Une barque par Ojard et Jean Ray
Mysteries par Beth Gibbons & Rustin Man
Oto par Fennesz et Sakamoto
Flight from the city from Orphe par Jhann Jhannsson
Don’t underestimate midwest american sun par Kevin Morby

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halte poétique « 76 clochards célestes… ou presque » 
Victor Démé

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Pour les prochaines émissions… Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens… 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Pierre Tal Coat : failles dans les rochers | André du Bouchet, poèmes

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

Failles dans les rochers,
Pierre Tal Coat, 1950, huile sur toile 143 x 143 cm,
Fondation Gandur pour l’Art, Genève

site officiel du peintre
http://webmuseo.com/ws/tal-coat/app/collection/expo/1

musiques :
la Pietra Sonante Pietro Pirelli
Vide, Pomme

André Du_Bouchet : Une poésie aux aguets de l’immobile

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halte poétique « le petit marché »

Coralie Poch > un film documentaire : Système K, de Renaud Barret
Au milieu de l’indescriptible chaos social et politique de la République Démocratique du Congo, une scène contemporaine bouillonnante crée à partir de rien, crie sa colère et rêve de reconnaissance. Malgré le harcèlement des autorités et les difficultés personnelles des artistes, le mouvement envahit la rue et plus rien ne l’arrêtera
voir la bande-annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=hbMMXTjP3gQ

Jean-Marc Barrier >
un livre de poèmes : Comme en poésie le père de Frederick Gambin, aux éditions Phloème.
Très beau recueil où le lien enfant-père s’exprime en nuances et en force, chaleureusement.

Un extrait :

Tu sens racines ce matin à force de vivre en contact
des choses qui nous regardent
je veux dire aussi simple que toi en plain-champ
d’amour

mon père aussi tournait le bois contre la mort.

Il n’est rien plus qu’un cerne
en l’eau de nos souvenirs
la paix ne règne pas dedans
mais l’olivier couve son ombre

dans le vase qu’il tournait
ce matin-là
mes yeux à hauteur des choses
qu’il ne disait pas

peut-être par trop d’amour,

je ne comprenais pas. Oh ! laisse-moi l’instant
de ton regard
que je replonge
en ce temps-là !

 

 

 

 

 

 

 

 

pour mieux connaître Frederick Gambin :
http://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/être-poète/frédérick-gambin/

pour commander le livre :
http://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/comme-en-poésie-le-père/#cc-m-product-18666563625

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

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