Invité : Benoit Daviron, économiste, Cirad Montpellier
Diffusion : vendredi 3 mars 2023 à 10h00
Re-diffusion : dimanche 5 mars 2023 à 19h15
Technique : Axel
Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros
Nous accueillons Benoit DAVIRON, docteur en économie, jeune retraité du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) dont les laboratoires sont à Montpellier. Attiré par l’Amérique latine, il a réalisé sa thèse de doctorat sur la filière café au Mexique, puis s’est orienté vers les échanges internationaux des produits tropicaux. Ce sont: l’hévéa et le caoutchouc, le cacao, le palmier à huile et le cocotier. Il insiste sur le fait que le café est une production faite par des petits paysans. C’est un produit peu transformé dont la valorisation se fait à travers de multiples labellisations.
Il présente ensuite une analyse historique des politiques agricoles au niveau mondial. Depuis, la fin du XIXème siècle, il y a eu plusieurs révolutions techniques comme la chimie, la motorisation et l’utilisation des énergies fossiles. Jusqu’à la IIème guerre mondiale, il n’y a pas de règle sur le marché des produits agricoles. Il y a eu ensuite une libéralisation des marchés agricoles avec une baisse continue des prix agricoles internationaux. Ensuite à partir de 1986, au niveau des Etats-Unis et de l’Europe, une politique de soutien à l’agriculture a été menée, basée sur la surface, qui est encore d’actualité.
Ces évolutions correspondent à un effondrement du rendement énergétique de l’agriculture. L’agriculture est devenu essentiellement destinée à l’alimentation humaine au cours du XXé siècle. La productivité du travail s’améliore comme le rendement agricole, mais il n’y a pas d’inflexion sur le soutien à la façon de produire, sur sa transition agro-écologique .
La situation actuelle est assez figée tant que le prix de l’énergie est bas.
Enfin, sur la situation de l’agriculture dans l’Hérault, qui est spécialisée dans la viticulture, B. Daviron insiste sur le fait que l’agriculture est en concurrence avec de nombreuses activités économiques liées à son climat, comme le tourisme et la production d’énergie photovoltaïque maintenant. Le coût du foncier reste au centre de la question agricole aujourd’hui.
Pour en savoir plus:
BIOMASSE- Une histoire de richesse et de puissance. Benoît Daviron avec la collaboration de Laure Cordesse, 2019, Editions Quae
https://publications.cirad.fr/auteur.php?mat=1423