Les arpenteurs poétiques – Kae Tempest

Les arpenteurs poétiques – Kae Tempest


 
Diffusion : Jeudi 28 octobre 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 31 octobre 2021 à 11h
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une émission préparée par Vincent Alvernhe
avec la participation de Noée Maire, Jean-Marc Barrier
et Serge Vaute-Hauw

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> Kae Tempest
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halte poétique ‘son-poème-son’ : Quine Chevalier
> halte poétique ’76 clochards célestes ou presque’ : Gonjasufi
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Les arpenteurs poétiques – Samuel Beckett

Les arpenteurs poétiques – Samuel Beckett

Diffusion : Jeudi 23 septembre 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 26 septembre 2021 à 11h
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une émission préparée par Jean-Marc Barrier
avec la participation de Noée Maire, Laurence Bourgeois, Vincent Alvernhe,
Olivier Baltus et Serge Vaute-Hauw

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> Samuel Beckett
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halte poétique ‘je vous écris’ : Michel Gendarme
> halte poétique ’76 clochards célestes ou presque’ : John Jacob Niles
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Les arpenteurs poétiques – Philippe Jaccottet

Les arpenteurs poétiques – Philippe Jaccottet

 
Diffusion : Jeudi 24 juin 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 1er juillet 2021 à 11h
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une émission préparée par Serge Haute-Hauw
avec la participation de Coralie Poch, Vincent Alvernhe et Jean-Marc Barrier

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> Philippe Jaccottet
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens… 76 inconsolés’ : Erik Satie
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘le petit marché’, les coups de cœur des arpenteurs.
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Philippe Jaccottet

« Le poète de l’intime du dehors, de l’instant présent, de l’incertitude magnifique… »

Philippe Jaccottet poète, traducteur, écrivain, de nationalité suisse est né en 1925 à Moudon. Très tôt son enfance est marquée par l’écriture. Sa famille s’installe à Lausanne où il suivra des études de lettres à l’université. Il va faire une rencontre déterminante dans sa jeunesse avec le poète Gustave Roud, avec qui une importante correspondance sera échangée, et qui lui fera découvrir le romantisme allemand, ce qui l’incitera à traduire Hölderlin, Novalis, Rilke poètes qu’il affectionne.

Il s’installera à Grignan dans la Drôme en 1953 avec son épouse Anne-Marie Haesler artiste peintre, où il résidera jusqu’à la fin de sa vie, les paysages et les alentours de son village, sont très omniprésents dans l’œuvre du poète.

Jean Starobinski  écrira de lui dans une très belle préface consacrée à sa poésie :

« Le regard se porte alors vers le monde qui se tient devant lui. La réflexion à la première personne, qui prend ici sa source, n’est pas un monologue clos, ni un discours régi par les contraintes de la logique. Le mouvement reste celui d’un dialogue ; mais d’un dialogue intériorisé, et, si « fluide » et mélodieuse qu’en soit l’élocution, un inapaisement toujours en haleine empêche de rien tenir pour acquis. Car entre un terme et son opposé, entre le spectacle extérieur et la méditation intérieure, puis au sein de celle-ci, entre la parole de l’un et celle de l’autre, du doute et de son contradicteur, jamais ne cesse le débat d’un mouvement inquiet, d’une insatisfaction tenace, si ce n’est dans la pause ou la trouée miraculeuse, ou (à la faveur d’une extrême attention ou peut-être d’une souveraine distraction) soudain la cime est seule en vue, la lumière seule à parler : le temps fuyant d’un poème. »

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l’ignorant

Plus je vieillis et plus je crois en l’ignorance,
plus j’ai vécu, moins je possède et moins je règne.
Tout ce que j’ai, c’est un espace tour à tour
enneigé ou brillant, mais jamais habité.
Où est le donateur, le guide, le gardien ?
Je me tiens dans ma chambre et d’abord je me tais
(le silence entre en serviteur pour mettre un peu d’ordre),
et j’attends qu’un à un les mensonges s’écartent :
que reste t-il ? que reste t-il à ce mourant
qui l’empêche de si bien mourir ? Quelle force
le fait encore parler entre ces quatre murs ?
Pourrais-je le savoir, moi l’ignare et l’inquiet ?
Mais je l’entends vraiment qui parle, et sa parole
pénètre avec le jour, encore que bien vague :
« Comme le feu, l’amour n’établit sa clarté
que sur la faute et la beauté des bois en cendres… »

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Toiles, bois, pierres humides
pays poursuivi par l’eau,
comme la femme nocturne,
la beauté pluvieuse et chaude.

Forêt marine à l’aurore,
touffue et trempée de vent,
j’entre et je suffoque en toi.

Paresseuse comme l’huile,
mais l’huile devient lueur
brûle, murmure, jubile
dans la veilleuse en sueur.

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pour découvrir un peu plus Philippe Jaccottet

https://www.swissinfo.ch/fre/po%C3%A9sie-suisse_philippe-jaccottet–la-lumi%C3%A8re-pour-l-%C3%A9ternit%C3%A9/46409166

http://www.gallimard.fr/Contributeurs/Philippe-Jaccottet

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références bibliographiques  

Paysages avec figures absentes, éditions Gallimard 1997
Cahier de verdure suivi de Après beaucoup d’années, éditions Gallimard 1990|1994
Poésie 1946-1967, éditions Gallimard 2020
Tache de soleil ou d’ombres : notes sauvegardées 1925-2005, éditions Le bruit du temps 2013

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halte poétique ‘des étoiles et des chiens… 76 inconsolés’
Erik Satie

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Des étoiles et des chiens… 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artiste

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halte poétique « le petit marché »

 

Jean-Marc Barrier > un livre : Un été prodigue de Barbara Kingsolver, Rivages poche
Très beau livre où se mêlent trois narrations prenant place dans la même montagne des Appalaches, des portraits magnifiques, un très beau style et le plaisir de sentir comment des êtres se transforment ou changent leur regard l’espace d’un été. Le rapport à la nature y est puissant, animal.

Serge Vaute-Hauw un auteur, des poèmes :  Jean Venturini
Dans la veine de Rimbaud Jean Venturini Outlines, l’unique recueil de poèmes de ce poète édité en 1939 à Casablanca et retrouvé dans la bibliothèque d’un sous-officier radio…Le poète de 19 ans a sombré dans un sous-marin en 1940 au large de la Tunisie. Une poésie sensuelle et de plein soleil à découvrir aux Editions Vaillant.

Poème extrait du recueil  : Les baisers

Les baisers des amants, sont des fleurs fanées…
– Cruel, le vent du désir effeuille
Leurs corolles lourdes de parfum surannés
Qu’elles courbent gémissantes dans les jardin en deuil.

Les baisers des amants sont tristes et meurent
Aux bord des lèvres humides, comme des soupirs.
Blêmes, sont qui ont joui de leur fades saveurs
Ecoutent bruire leur doux murmures de souvenir.

Oh aimez-vous ! Cueillez ces fleurs, l’amour grimaçant
Dans l’ombre vous observe et rit…Fantoches
Pitoyables entre ses mains aux gestes caressants
Mêlez vos corps et vos âmes – l’heure est proche

Où précédée de violes se pâmant en longs pleurs
La mère viendra…La mère aux entrailles vides.
…Déjà le jour pâle qui réchauffe vos dernières ardeurs
Joue sur la blancheur de son front sans rides.

 

 

 

 

 

 

 

 

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merci à Laureen pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Claude Esteban

Les arpenteurs poétiques – Claude Esteban

 
Diffusion : Jeudi 27 mai 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 30 mai 2021 à 11h
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une émission préparée par Jean-Marc Barrier
avec la participation de Noée Maire, Laurence Bourgeois, Vincent Alvernhe et Jean-Marc Barrier

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> Claude Esteban
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens… 76 inconsolés’ : Pascal Comelade
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Pommes dans l’atelier de Alberto Giacometti, et textes de Jean Genet
> halte poétique ‘le petit marché’, les coups de cœur des arpenteurs.
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Claude Esteban

Une voix qui accompagne, une figure aussi. Homme de solitude et de partages, poète,
traducteur, directeur de revue et de collections… Claude Esteban et ses textes existent avec la même force et une belle attention, une proximité à la vie

Empruntons ces mots très justes à Gil Pressnitzer : « Pour Claude Esteban, le partage des mots ne devait que nous rendre présents à l’étrangeté du monde, et à la proximité du vide (…) Ces titres nous le révèlent. Lui, « l’étranger devant la porte », a voulu prendre le risque d’entrer de l’autre côté – au risque du néant. Du presque rien.
La poésie de Claude Esteban est une route blanche.
Il y chemine en glanant les morceaux du vent.
Il fallait trouver la juste pierre au bon endroit, ainsi se présentent ses poèmes. »
Merci à Gil Pressnitzer pour ces lignes.

Et dans un recueil comme Conjoncture du corps et du jardin, il révèle une autre couleur, très sensuelle.

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un poème  

Une femme a souri
dans son sommeil et dehors
le premier oiseau commence à dire
que c’est l’aube et cette femme
bouge un peu, elle a des seins
qu’il faudrait caresser, je crois, pour
vivre encore, un peu
de temps encore et je suis
là, près d’elle, comme
une pierre et cette femme qui sourit existe au loin.

extrait de Le jour à peine écrit, Gallimard

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deux poèmes

Où suis-je pour t’aimer ? Tu vis plus loin que nous, parmi tes songes.
Laisse le souffle t’envahir. Je t’enlacerai avec lui.
Je te ploierai, fille sans nom, dans la fraîcheur des feuilles
qui frémissent. Toi, ton rire de matin rose, tes yeux amers.
Dénude-toi. Démembre-toi. je veux cette salive encore sous
ta langue. Toi, tes cavernes d’ombre, tes cils secrets.

Espace clair. je contemple. Je prends mesure. je m’accoutume
aux quatre angles de mon jardin. Il a grandi sans croire
à ses limites. Il est lui lentement, plus loin que lui.

extraits de Conjoncture du corps et du jardin, in Le jour à peine écrit, Gallimard

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pour découvrir un peu plus Claude Esteban

le voir et l’entendre :
https://www.youtube.com/watch?v=HzuA8ReCP_U

un bel article et sa bibliographie :
https://www.espritsnomades.net/litterature/claude-esteban-un-homme-entre-deux-langues-ou-lordre-donne-a-la-nuit/

suivre la page Facebook « Claude Esteban 1935-2006 »

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musiques  

Quest, in End to end, Barre Philips
La Bohème, in Imaginarium par Kevin Seddiki et Bijan Chemirani
Sous l’horizon, in Rivages, par Jean-Louis Matinier et Kevin Seddiki
Que Se Muere Que Se Muere , Rosalia et Raül Refree 
Intimo in Albores, par Dino Saluzzi
Anájikon,  Nils Mönkemeyer, William Youn, Minguet Quartett, Lucerne Academy Orchestra et Konstantia Gourzi
Media Luz par Jean-Marie Machado, Dave Liebman, Claus Stötter et le Quatuor Psophos
Goliath, par Woodkid
A Forest, par Alta Novo
Raised By Wolves, in Innocence, U2
Winter Rune, par Sinikka Langeland
Africa Blues, in Africa on the move

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halte poétique « 76 clochards célestes… ou presque » 
Pascal Comelade

Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec cette suite très attendue : Des étoiles et des chiens… 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Alberto Giacommeti : Pommes dans l’atelier | textes de Jean Genet

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière obliq

L’atelier représenté ici est « la caverne-atelier » dans lequel Giacometti a aménagé en décembre 1926 à Paris. Malgré la petite taille et l’inconfort du lieu, il ne le quittera plus jamais.
L’atelier était à bien des égards la coquille de Giacometti, son autre moi, l’essence et le résidu ultime de son apport artistique, peut-être la plus importante et la plus totale de ses œuvres, en même temps qu’un reflet fidèle de son mode de vie spartiate, exigeant et tendu vers un seul but
A la question d’André breton — Qu’est-ce que ton atelier ?
Giacometti répond « Ce sont deux petits pieds qui marchent. »

En oblique dans la lumière du tableau laissons raisonner quelques textes de Jean Genet,
Aucun autre que Genet n’a aussi bien rendu compte de l’esprit qui régnait dans l’atelier mythique que l’artiste occupa pendant quarante ans. L’écrivain a prolongé ses visites et leurs conversations par un texte emblématique, parmi les plus beaux écrits sur le processus artistique. Il y décrit cette matrice de la création que constitue l’atelier.

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halte poétique « le petit marché »

Vincent Alvernhe > il y a 40 ans, Bob Marley disparaissait… redécouvrons Redemption song interprété par Johnny Cash et Joe Strummer

Jean-Marc Barrier > le recueil Sacrifice de Laurence Bourgeois et Ellie Davies, aux éditions La tête à l’envers, collection fibre.s, 6 euros.

Nous connaissons tous ces mélanges étonnants d’émotions que la vie place en nous et nos œuvres, et quand le tragique survient, cette acrobatie à vivre la désolation tout en étant du côté de la vie. Laurence Bourgeois est sur ce fil, et tente ici le plomb et l’or, le tissage qui réunit ; elle coule le tragique dans la saveur des mots, leur allant, leur suspens, leur moelleux. Ils se lient aux images d’Ellie Davies – une forêt qui prend l’arbuste sous son aile et une clairière enchantée comme une matrice… Une enfance,une famille apparaissent entre les branches.
Ecrire permet de dévorer ce qui nous dévore, disait Paul Gadenne. Au-delà, cela permet – malgré tout – de célébrer la vie et la beauté, les liens qui nous constituent, des joies profondes qui continuent de vivre en nous. Ici, une forme les manifeste, son charme, nourri des mystères, en nous les prolonge.

« l’eau de l’arbre
aux yeux de l’enfant
à peine né
encore collés de sève
sous l’écorce d’un frère »

commander le livret…
https://www.editions-latetalenvers.com

Noée Maire >  Djuru de Balaké Sissoko, qui a invité dans son album la chanteuse Camille, Feu Chatterton, Piers Faccini, etc.

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crédits photo : Michel Durigneux, X, Jean-Marc Barrier
merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

Les arpenteurs poétiques – Emily Dickinson / Dominique Fortier

Les arpenteurs poétiques – Emily Dickinson / Dominique Fortier

Diffusion : Jeudi 22 avril 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 25 avril 2021 à 11h
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une émission préparée par Vincent Alvernhe
avec la participation de Noée Maire, Coralie Poch et Serge 
Vaute-Hauw
et Elizabeth Boquet pour la voix anglaise (américain)

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> Emily Dickinson / Dominique Fortier 
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens, 76 inconsolés’ : Emily Dickinson
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘son-poème-son, par Serge Vaute-Hauw : Coralie Poch
> le petit marché, coups de cœur des arpenteurs
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Emily Dickinson / Dominique Fortier

En 2020 a paru aux éditions Grasset, un livre de Dominique Fortier, Les villes de papier sous-titré Une vie d’Emily Dickinson. Une chance pour replonger dans l’univers de cette immense poète. Nous vous proposons ici de croiser ce livre etles poèmes d’Emily Dickinson.
« à partir des lieux où Emily vécut (…), Dominique Fortier a imaginé sa vie (…). D’âge en âge, elle la suit et tisse une réflexion d’une profonde justesse sur la liberté, le pouvoir de la création, les lieux que nous habitons et qui nous habitent  en retour. » (4e de couverture du livre)

Se répondent donc deux voix, plus celles des lecteurs, plus la voix américaine d’Elizabeth Boquet (que nous remercions) pour essayer modestement de rendre compte des textes d’Emily « dont la grâce saccadée n’a d’égale que celle des proses cristallines de Rimbaud » (Christian Bobin).

« C’est dans cette exquise répétition des choses, dans ce temps suspendu, qu’elle arrive, par éclairs, à saisir ce que murmure l’herbe et ce que souffle le vent. Il n’y a pas d’autre moyen de s’arrêter que de tourner exactement au même rythme que la Terre qui tournoie autour du Soleil, et de s’abandonner à ce vertige. » Elle se réveille souvent pour écrire les lettres qu’elle n’a pas pu rédiger pendant la journée. Elle compose des missives de dix, huit, sept lignes, infiniment légères, comme si elles étaient destinées à voyager à la patte d’un moineau.

Les villes de papier, une vie d’Emily Dickinson de Dominique Fortier
https://www.youtube.com/watch?v=LuhrlMOv7vc

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Dominique Fortier

C’est dans cette exquise répétition des choses, dans ce temps suspendu, qu’elle arrive, par éclairs, à saisir ce que murmure l’herbe et ce que souffle le vent. Il n’y a pas d’autre moyen de s’arrêter que de tourner exactement au même rythme que la Terre qui tournoie autour du Soleil, et de s’abandonner à ce vertige. » Elle se réveille souvent pour écrire les lettres qu’elle n’a pas pu rédiger pendant la journée. Elle compose des missives de dix, huit, sept lignes, infiniment légères, comme si elles étaient destinées à voyager à la patte d’un moineau.

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 poèmes d’Emily Dickinson
Emily Dickinson, poésies complètes, traduction Françoise Delphy

Nuits Sauvages —Nuits Sauvages !
Si j’étais avec toi
Ces nuits sauvages seraient
Notre luxe !
Futiles – les vents –

Pour un Cœur dans le port –
Finie la Boussole –
Finie la Carte !

Ramant dans l’Éden –
Ah – la Mer!
Si je pouvais jeter l’ancre –cette nuit

– En toi ! 

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C’était un Jour apparemment tranquille –
Rien de mal sur la terre ni dans le ciel –
Jusqu’à ce qu’à la fermeture du soleil
Se glissât égaré un Rouge accidentel
Une Teinte baladeuse, aurait-on dit
À l’ouest de la Ville –

Mais quand la Terre commença à bailler
Et que les Maisons disparurent en un rugissement
Et que la Nature Humaine se cacha
Nous comprîmes par l’Effroi
Comme les témoins de la Dissolution
Le Coquelicot dans le Nuage –

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Elizabeth Boquet


Poète belge-américaine, Elizabeth Boquet enseigne l’anglais
et traduit de français en anglais entre Caux et Lausanne.
Plus de trente de ses poèmes en anglais ont été publiés
dans diverses revues littéraires.
Son premier recueil de poésie, Galoshes, a été publié
en octobre 2020.

www.elizabethboquet.com

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musique de l’émission
Brian Eno, Thursday Afternoon
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halte poétique « des étoiles et des chiens, 76 inconsolés »
Emily Dickinson

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux… Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « son-poème-son »
Coralie Poch

Coralie Poch écrit des poèmes, son recueil Le bruit des cailloux
a été publié par La voix du poème en 2015.
Elle enseigne le français à Lodève, et verra cet automne 2021
naître son prochain recueil aux éditions la tête à l’envers.
Serge Vaute-Hauw nous la fait découvrir dans une ambiance
sonore qu’elle a choisie.

elle se tient là
la moi
à l’affut
dans sa robe presque oubliée
au milieu de ce qui va venir
avec les biches et les heures libres
ses pulls recouvrent presque l’hiver
je la laisse partir, la rivière avec mon lit
je marche sur les bois morts, les cornes cassées
la mue des vêtements qu’on enterre ou qu’on brûle après qu’on a laissé mourir l’amour en soi
un jour on se réveille :
le ciel n’est plus le même

le même n’est plus le ciel
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le petit marché

Noée Maire :
Le fascinant roman L’ancêtre de Juan Jose Saer nous immerge dans le récit et les réflexions de son narrateur du XVIe siècle revenant sur les événements de sa vie. A l’âge de 15 ans, une tribu amérindienne du Rio de la Plata l’a accueilli en son sein après avoir massacré tous les membres de l’équipage des trois vaisseaux les ayant menés jusque dans ces contrées sauvages. Les descriptions des paysages sont d’ailleurs extraordinaires, et la langue précise et évocatrice de Saer se fait profonde pour les nombreux passages réflexifs du livre.
un extrait :
« La petite lumière ténue qu’ils portaient en eux et qu’ils parvenaient à grand peine à maintenir allumée éclairait, malgré sa fragilité, de ses reflets changeants, le cercle incertain et obscur qu’était l’extérieur et qui commençait à leurs propres corps. Le vaste ciel ne les abritait pas, tout au contraire il dépendait d’eux pour pouvoir déployer, sur cette terre nue, sa fixité étoilée. »

 

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merci à Solène pour la technique !merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

Les arpenteurs poétiques – Cédric Demangeot

Les arpenteurs poétiques – Cédric Demangeot

Diffusion : Jeudi 25 mars 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 28 mars 2020 à 11h
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une émission préparée par Dani Frayssinet
avec la participation de Noée Maire, Laurence Bourgeois, Vincent Alvernhe et Jean-Marc Barrier

sommaire
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> Il paraît qu’antimatière, de Cédric Demangeot
>
halte poétique ‘je te poème’ : Quine Chevalier
une halte proposée par Jean-Marc Barrier.
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Les arpenteurs poétiques – Le souci de la terre

Les arpenteurs poétiques – Le souci de la terre

Diffusion : Jeudi 25 février 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 28 février 2020 à 11h
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une émission préparée par Laurence Bourgeois
avec la participation de Noée Maire, Vincent Alvernhe et Jean-Marc Barrier

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> Le souci de la terre, nouvelle traduction des Géorgiques de Virgile par Frédéric Boyer
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens, 76 inconsolés’ : Colette Magny
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Natura morta 1920 de Giorgio Morandi, et poèmes de Philippe Jaccottet
> le petit marché, coups de cœur des arpenteurs
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Le souci de la terre

nouvelle traduction des Géorgiques de Virgile
par Frédéric Boyer, aux éditions Gallimard

À l’automne en plein confinement je découvre ce livre,  intriguée par son titre « le souci de la terre », une traduction d’un texte ancien, les géorgiques de Virgile.
Le nom du traducteur Frédéric Boyer m’invite à ouvrir le livre . J’avais déjà consacré une émission à sa traduction des sonnets de Shakespeare en février 2016. Cet homme poète, écrivain, éditeur me touche par son humanité, sa bienveillance  et une nouvelle fois sa traduction vient bouleverser l’accueil  du texte qui entre étrangement en résonance avec nos préoccupations contemporaines

Cantique à la terre vivante ,sur les apparitions et les disparitions qui rythment le vivant «Le souci de la terre » rayonne, surtout à notre époque où le care est au centre de bien des investigations philosophiques, et où la terre apparaît comme le sujet dont nous devons réapprendre à nous soucier.

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un extrait

Quoi faire pour le bonheur des champs
Sous quelle étoile la terre retourner, Mécène
Et aux ormeaux attacher les vignes comme il faut
Quel souci des vaches
Quel entretien pour obtenir les troupeaux
Et pour les abeilles rares quelle expérience
C’est ici mon chant qui commence

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un autre extrait

La laine est ton souci ? Commence par oublier les bois rugueux, bardanes et plantes épineuses
Fuir  les pâturages fertiles et choisir aussitôt des troupeaux blancs à poils doux
Oui c’est par le don d’une laine blanche comme neige…que Pan dieu d’Arcadie t’a attrapée, lune,
en te trompant par ses appels dans les grands bois . Et tu n’as pas repoussé qui t’appelait

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Frédéric Boyer


une lecture
de Frédéric Boyer,
sous l’éclat des flèches
à la Maison
de la poésie
de Paris
en décembre
2020…
https://www.youtube.com/watch?v=Ig_zH2E26Xs&ab_channel=MaisondelaPo%C3%A9sie

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musiques de l’émission

Clara Ysé, Mama
Léonard Cohen, Happens to the Heart
Alain Bashung, Apiculteur
Clou, jusqu’ici tout va bien
Robert Rich & Brian Lustmord,  delusion fields Album (Stalker)
Robert Rich, Hidden Refuge
Alva Noto, A forest
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halte poétique « des étoiles et des chiens, 76 inconsolés »
Colette Magny  

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Giorgio Morandi : Natura Morta 1920 | poèmes de Philippe Jaccottet

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière obliqu

Natura Morta 1920 de Giorgio Morandi

poème de Philippe Jaccottet :

Il y a longtemps que je cherche à vivre ici, dans cette chambre que je fais semblant d’aimer, la table, les objets sans soucis, la fenêtre ouvrant au bout de chaque nuit d’autres verdures, et le cœur du merle bat dans le lierre sombre, partout des lueurs achèvent l’ombre vieillie.
J’accepte moi aussi de croire qu’il fait doux, que je suis chez moi, que la journée sera bonne.
Il y a juste, au pied du lit, cette araignée (à cause du jardin), je ne l’ai pas assez piétinée, on dirait qu’elle travaille encore au piège qui attend mon fragile fantôme

Un essai par Florence Trocmé  sur les relation entre le peintre et le poète
https://www.maulpoix.net/morandi.html

Un livre : Philippe Jaccottet, Le Bol du pèlerin (Morandi), Genève, La Dogana, 2001 

et les musiques : Udu drum sound, koshi chimes & tibetan sound bowls
Clara Yse, le monde s’est dédoublé

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le petit marché

Noée Maire : Les villes de papier, de Dominique Fortier, éditions Alto, Québec.
Dominique Fortier a écrit Les Villes de papier. Une vie d’Emily Dickinson – et remarquez qu’il s’agit d »une vie » et non pas de « la vie » de la célèbre poète américaine, qui nous échappe forcément … alors pourquoi pas le pari de l’invention pour combler les trous de l’histoire officielle ? L’auteure québécoise s’est lancée dans cette aventure avec talent. Son livre qui a gagné le prix Renaudot essais 2019, de fait inclassable, est empreint de poésie.

> Jean-Marc Barrier : L’arbre de nerfs IX et X, Naxos, de Lara Dopff, éditions Phloème

Faisons un voyage, marchons dans les mots et la rêverie de Lara Dopff, il faut lire cette suite de carnets qui gardent typographiquement la présentation des manuscrits, écrits sur les chemins, et pour ce recueil, à Naxos. C’est une poésie du corps, du ressenti de la nature et une exploration verbale du plus authentique de l’être, le parler nu de ce qui nous étonne, rejoint, émeut. Commander ou voir plus en détail le livre :
http://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/l-arbre-de-nerfs-carnets-viii-ix-x-ελλάδα-grèce/

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

Les arpenteurs poétiques – Federico García Lorca

Les arpenteurs poétiques – Federico García Lorca

 
Diffusion : Jeudi 28 janvier 2021 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 31 janvier 2021 à 11h
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une émission préparée par Coralie Poch
avec la participation de Laurence Bourgeois, Serge 
Vaute-Hauw et Alexandre Desloir (voix espagnole)

sommaire
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> Federico García Lorca
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halte poétique ‘Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés’ : Tricky
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Jean Dubuffet : La porte au chiendent, avec des poèmes de Eugène Guillevic
> halte poétique ‘le petit marché’, les coups de cœur des arpenteurs.
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Federico García Lorca

Je me souviens de Grenade, de la lune, des vieux qui promènent leurs ânes dans le soleil ou l’inverse. Et je me souviens de Lorca, de l’enfant intimidée et fascinée que j’étais devant les affaires du poète, devant ses poèmes manuscrits dans sa maison de Huerta de San Vicente. 
J’ai 18 ans, je suis dans un petit village blanc près de Grenade, je me souviens de ce vieil homme qui n’avait plus de voix, de son corps prostré autour
 de la table, éteint presque. En parlant, je lui glisse que j’aime la poésie et Lorca. Je me souviens alors, de ses yeux qui soudain s’éclairent, il se lève et
qui me déclame des poèmes entiers de Lorca avec sa voix presque éteinte, éraillée comme une pierre.
Je me souviens comme c’était beau, la poésie offerte, inattendue, la poésie vivante autour de la table, au milieu des verres de vin.     Coralie Poch

Lorca était poète et dramaturge mais il était aussi peintre, pianiste et compositeur. Passionné de musique et particulièrement de Flamenco, il se lie d’amitié avec Manuel de Falla. Ensemble il créent le premier concours de Canto Jondo de Grenade. Et plus tard il crée La Barraca, une troupe de théâtre ambulant dont la mission était de faire des tournées dans les campagnes pour diffuser le théâtre classique espagnol aux plus déshéritées. Lorca, c’est vraiment le poète du peuple. Parce que sa poésie parle du peuple, et parce qu’elle puise sa source profonde dans le canto jondo, le flamenco pur, le chant des origines. Son recueil, le plus connu, El romancero gitano, célèbre les gitans qui sont aux yeux de Lorca : « ce qu’il y a de plus élevé, de plus profond, de plus aristocratique dans mon pays, de plus représentatif de sa manière et ce qui conserve la braise, le sang et l’alphabet de la vérité andalouse et universelle »
A 22 ans, Lorca plonge dans une dépression liée à son homosexualité qu’il n’ose pas révéler à ses amis et sa famille. Quelques années plus tard, il quitte l’Espagne pour l’Amérique. Là-bas il écrit son recueil Poète à new York.
Six ans après son retour en Espagne, en juillet 1936, la guerre civile éclate. Lorca, depuis toujours antifasciste, se réfugie chez un ami poète où il se pensait en sécurité. Il s’y fait arrêter. Il est fusillé le 19 août.

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un poème  

Je n’ai rien voulu
Rien voulu te dire.
J’ai vu dans tes yeux
Deux jeunes arbres fous
De brise, de rire et d’or,
Qui remuaient.
Je n’ai rien voulu
Rien voulu te dire.

No quise.
No quise decirte nada.
Vi en tus ojos
dos arbolitos locos.
De brisa, de risa y de oro.
Se meneaban.
No quise.
No quise decirte nada. 

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musiques  

1 – Titi Robin, Taqsim y martinetes  
2 – Estrella Morente – SOLEA
https://www.youtube.com/watch?v=U9iw1gMVoO0 

3 – Asturias, Juan Quesada
https://www.youtube.com/watch?v=jsqhS3OoDSY
4 – Gustavo Santaolalla. Babel.
https://www.youtube.com/watch?v=uvdzavGmZww
5- Babel Cumbria sobre el Rio
6- Amparo Lagares Verde que te quiero verde
7- Camaron de la Isla, La leyenda del tiempo.
8 – Jean Ferrat – Federico Garcia Lorca

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halte poétique « des étoiles et des chiens… 76 inconsolés » 
Tricky

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Des étoiles et des chiens… 76 inconsolés, de Thomas Vinau – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Jean Dubuffet : La porte au chiendent | Eugène Guillevic, poèmes

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

La porte au chiendent
Jean Dubuffet, 1957, huile sur toile 189x 146 cm,
The Salomon R. Guggenheim Museum, Ney York, USA

 

 

 

 

 


Jean Dubuffet et le langage des murs

http://www.dubuffetfondation.com/expositions-tour.php?quelle_exposition=186&lang=fr

Dubuffet musicien
http://www.dubuffetfondation.com/focus.php?menu=37&lang=fr
http://www.franceculture.fr/emissions/latelier-du-son/semaine-art-jean-dubuffet-et-ses-experiences-musicales-feu-dyvan-etienne

Poème Guillevic
http://www.poemes.co/eugene-guillevic.html?page=2

musique : IL EST OÙ LE SAV ?, Suzanne
à voir : http://www.youtube.com/watch?v=Vn2GjrsyE8U

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halte poétique « le petit marché »

Coralie Poch > la revue Bouts du Monde

Serge Vaute-Hauw > D’étranges histoires rêvées par un livre
de Anne de Commines, Editions Unicité 2020.
http://www.editions-unicite.fr/auteurs/COMMINES-Anne-de/d-etranges-histoires-revees-par-un-livre/index.php
site de l’auteure : https://www.les-mots-arts-associes.fr/

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Mahmoud Darwich

Les arpenteurs poétiques – Mahmoud Darwich

 
Diffusion : Jeudi 24 décembre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 27 décembre 2020 à 11h
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une émission préparée par Jean-Marc Barrier
avec la participation de Laurence Bourgeois, Noée Maire, Dani Frayssinet,
Jean-Marc Barrier et Vincent Alvernhe

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> C’est une chanson, de Mahmoud Darwich
>
halte poétique ‘poésie en miroir, poésie en écho’ par Dani Frayssinet
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Astres et désastres de Pierre Alechinsky, et textes de Emil Cioran
[rediffusion d’une émission de 2017, avec une halte inédite : les échappées obliques]
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halte poétique « les échappées obliques »
Pierre Alechinsky : Astres et désastres
textes de Emil Cioran

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Astres et désastres
, 1969

 

 

 

 

 

 

 

 

Collaboration Emil Cioran – Pierre Alechinsky : Vacillations

Cioran qui avait plus de goût pour la musique que pour la peinture,
n’avait jamais fait de livres illustrés. En 1979, nous l’avions cependant
persuadé de tenter l’aventure avec Pierre Alechinsky.
Il lui proposa donc une suite d’une trentaine de pages d’aphorismes
inédits, à quoi le peintre répondit par trente-deux lithographies
en couleurs en pleines pages

Voir : http://www.fatamorgana.fr/livres/vacillations

Musiques :
Impro’ baroque, Jean François Zygel
Je tourne, Rodophe Burger

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Fabienne Swiatly

Les arpenteurs poétiques – Fabienne Swiatly

 
Diffusion : Jeudi 26 novembre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 29 novembre 2020 à 11h
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une émission préparée par Noée Maire
avec la participation de Laurence Bourgeois, Serge Vaute-Hauw et Jean-Marc Barrier

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> Fabienne Swiatly
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens, 76 inconsolés’ : Bonnie ‘Prince’ Billy
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
La montagne bleue de Wassily Kandinsky, et poèmes de… Wassily Kandinsky
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Fabienne Swiatly

Née en Lorraine d’un père polonais et d’une mère allemande, Fabienne Swiatly écrit dans tous les genres, roman, poésie, théâtre, essai et anime des ateliers d’écriture. Elle vit actuellement à Lyon.

Son œuvre nous entraîne dans l’épaisseur de la société avec une prédilection pour ceux à qui il est fait peu de place, ceux pour qui la vie est plus dure. Elle se présente elle-même dans ce texte :

« Je viens d’un champ de patates, celui que mes grands-parents polonais ont quitté après la première guerre mondiale, pour tenter leur chance en Lorraine dans la sidérurgie. Mon grand-père a laissé derrière lui une terre coriace pour pousser des wagons dans le ventre noir de l’usine. Migration des pauvres.
Je viens d’Amnéville où il n’y avait pas de terrains de jeux, pas de cinéma, peu d’espérance alors j’ai exploré la maigre bibliothèque familiale, quelques étagères qui servaient à dissimuler une porte condamnée. Je cherchais une issue.
Je viens d’une bibliothèque lue dans le désordre jusqu’aux 21 volumes de l’encyclopédie Tout l’Univers qu’une jolie commerciale avait réussi à fourguer à mon père.
Je viens de l’attente. De longues heures passées dans le terrain vague derrière la maison familiale, je m’inventais des histoires, je m’inventais un avenir. J’attendais quelqu’un.
Je viens de la marche. Dès 12 ans, je longeais la Moselle pour y poursuivre les méditations débutées dans le terrain vague. J’écrivais dans ma tête.
Je viens d’un chiffon rouge dédié aux gars de Florange qui ont vu s’éteindre le dernier haut-fourneau de la région. Un monument au mort qui rouille dans le paysage lorrain. »

Fabienne Swiatly écrit beaucoup sur internet : elle y tient un journal sur le blog « la tracebleue » et elle participe au collectif remue.net. 

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extrait de Elles sont au service (éditions bruno Doucey) 

 Le cheveu rare est ramené délicatement sur l’arrière de la tête avec une brosse douce, pareille à celle utilisée  pour les nouveau-nés. Elle touche de la main l’avant-bras qui tremble, peau jaune sur sur le blanc raide du drap. Ses kilos en trop sont une entrave à ses mouvements, elle ne s’économise pas pour autant. D’une voix paisible, elle dit à celle dont les yeux ne semblent voir que du flou : Voilà. Vous êtes toute belle.

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son œuvre poétique : 

Stimmlos – Sans voix , Rimbach, Allemagne, éditions en forêt/Verlag im wald, 2006
Jusqu’où cette ville , éditions Publie.net, 2008
Ligne de partage des eaux  , éditions La Passe du Vent, 2011
La Fulgurance du geste, éditions de l’Amourier, 2014
Elles sont au service, Paris, éditions Bruno Doucey, 2020

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musiques de l’émission

« A Sea Of Love », Huerco S.
« Topic », Portico quartet , dans l’album Mirage
« She » Alice Phoebe Lou
« Des coups des cœurs », Mansfield TYA
« concert de musique contemporaine à écouter couché »
https://www.youtube.com/watch?v=sLhep8EJ-tM
« Sikhulekile », BCUC
« Petit pays », Hocus pocus    

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halte poétique « des étoiles et des chiens, 76 inconsolés »
Bonnie ‘Prince’ Billy  

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Wassily Kandinsky : La montagne bleue | poèmes de Wassily Kandinsky

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

La montagne bleue, 1909, New York (Etats-Unis) Musée Guggenheim, 106 x 96 cm
textes issus du livre Kandinsky : Klänge (résonances), Philippe Sers, éditions Hazan
http://www.editions-hazan.fr/livre/kandinsky-klange-resonances-9782754107945

Arnold Schoenberg et Kandinsky :
http://musiqueetartsvisuelsblog.wordpress.com/2016/04/24/schonberg-et-kandinsky/ 

Schoenberg : nocturne pour violon et cordes
Schoenberg : voix et piano
Ma bonne étoile Matthieu Chedid

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques