29/05/24
Actu locale
Trois captages d’eau potable contiennent plus de polluants éternels que ne l’exigent la norme de qualité en vigueur (soit 100 nanogrammes par litre), dans la région Occitanie.
L’Agence régionale de santé Occitanie mène une campagne régionale de recherche de substances PFAS (per ou polyfluoroalkylées), depuis deux mois.
Les « Pfas » sont des molécules très persistantes, résidus de pesticides ou de bon nombre de produits du quotidien. Elles se retrouvent largement dans l’environnement et peuvent avoir des effets délétères chez l’être humain.
Au total, 326 prélèvements de captage d’eau potable ont été effectués par l’ARS dans les treize départements d’Occitanie.
Un captage dans l’Hérault
Le premier est un captage dans la commune de Lunel-Viel, au nord-est de Montpellier, alimentant environ 4.500 habitants de la commune.
Le deuxième est un point de captage d’eau potable de secours, à Gravière-Lagarde, en Haute-Garonne. Il est utilisé environ 1 mois par an, lors de l’assèchement du canal latéral de la Garonne, et il alimente alors près de 100.000 habitants de plusieurs communes du nord toulousain.
Le troisième point est le forage du Ratier, dans l’Aude, qui alimente, en partie, la commune de Narbonne.
Des enquêtes environnementales sont en cours pour rechercher l’origine de ces contaminations.
Polémique
En apparence, on est loin des « Pfas et des métabolites partout », que déplorait le directeur de l’ARS Occitanie, Didier Jaffre, dans un mail interne révélé par le Canard Enchainé, en octobre.
Mais ! Car il y a un mais, assumé d’ailleurs par l’Agence régionale de santé : tous les Pfas ne sont pas contrôlés pendant cette campagne. Certes, parce qu’il en existe des milliers. Mais il en manque un type, en particulier, qui fait polémique : l’acide trifluoroacétique (TFA).
Des concentrations de TFA soixante-dix fois plus élevés que la moyenne des autres Pfas
Il fait justement l’objet d’une étude qui vient d’être publiée par le Réseau européen d’action contre les pesticides et ses partenaires, dont le collectif Générations futures. Elle a été menée sur vingt-trois échantillons d’eau de surface et six échantillons d’eau souterraine de dix pays de l’Union européenne.
« Les concentrations de TFA trouvées dans les échantillons d’eau étaient en moyenne de 1.180 nanogrammes/litre. C’est soixante-dix fois plus élevé que la concentration moyenne de tous les autres Pfas examinés combinés », dénonce le collectif européen.
Une campagne nationale de l’Anses à venir
L’agence régionale de santé Occitanie assume n’avoir pas comptabilisé les TFA, sa campagne de prélèvements ayant porté sur vingt autres Pfas listés par la directive européenne.
Sa campagne d’analyse régionale sera suivie d’une campagne nationale qui, elle, portera sur l’analyse d’une trentaine de PFAS, dont les TFA, cette fois. Elle sera menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentaire (Anses), à l’automne 2024.
Deux cents points de prélèvement sélectionnés par l’ARS Occitanie (et déjà analysés dans la campagne régionale) seront inclus dans cette étude.
Journal local de 9h : réhabilitation de la chapelle de l’ancienne abbaye d’Aniane
Les titres de ce journal :
Trois captages d’eau potable de la région présentent un seuil au dessus de la norme de certains polluants éternels, selon les résultats de la campagne de recherche menée depuis deux mois par l’Agence régionale de Santé Occitanie.
Un appel à la grève de l’union locale CGT Lodève Clermont pour dénoncer les manques d’effectifs à l’hôpital de Lodève malgré l’annonce l’an passé de la création à venir d’un service des urgences 24h sur 24.
Une partie de l’ancienne abbaye d’Aniane va être réhabilitée en salle de concert et exposition entièrement modulable.
Et à Poussan, la mini entreprise Brush n Co des collégiens de Via Domitia a raflé quelques médailles au concours régional des mini entreprises.