Diffusion : Jeudi 10 novembre 10h
Rediffusion : Dimanche 12 novembre 18h
Rediffusion : Dimanche 12 novembre 18h
Rediffusion : Dimanche 9 juin 19h15
Pour clôturer la saison, Glouglou est enregistrée en public dans le jardin du Picamandil, bar à vins et cave à manger à Puissalicon. L’occasion de rassembler des bons vivants, de faire un retour sur le 1er salon des vins nature de Puissalicon, qui s’est tenue le 7 mai 2023 et de prendre des nouvelles des vignerons de ce coin-là de l’Hérault, entre Faugères, Béziers et Roquebrun. Interviews, carte postale sonore, chronique…. Embarquez avec les bons vivants !
Avec par ordre d’apparition au micro : Frédéric Lamboeuf (Picamandil), Rebeca Lamboeuf (La Fornada), Sébastien Riberprey et Eric Verlet (festival Les Bons Vivants), Sébastien Barrier (artiste), Jeff Coutelou (Mas Coutelou), Sara et Charles MAckay (Domaine Obrière), Vincent Augé (Mas des Mesures), Jean-Miche Favier (éleveur bovin – L’empreinte bio), Carole et Corinne Andrieu (Clos Fantine), Alix Roque (Domaine Clovallon), Thierry Guichard (La Part de l’Ange), Sybil Baldassare (La Graine Sauvage), Gauthier Ollivier (Domaine Meïgoon) et Joe Jefferies (Domaine Bories Jefferies).
Rediffusion : Dimanche 14 mai 19h15
Diffusion : Vendredi 14 avril 10h
Rediffusion : Dimanche 16 avril 19h15
C’est l’histoire d’une rencontre, où l’on constate qu’il nous manque toujours quelque chose, un savoir-faire, un élan, une force et que c’est par l’entremise d’un ou d’une autre qu’on devient véritablement soi-même et qu’on ose aller au-delà du connu. Ces deux-là seraient-ils devenus vignerons, ce qui sonne aujourd’hui comme une évidence, si leurs chemins ne s’étaient pas croisés ?
C’est l’histoire d’un amour, grâce auquel on se sent plus fort, grâce auquel tous les rêves sont permis, grâce auquel nul obstacle ne semble insurmontable.
Un amour aussi pour ce pays, ces hauts-cantons de l’Hérault, entre Orb et Mare, ce carrefour entre mer et montagne, où les paysages sont toujours changeants, jamais figés, entre deux influences, où même la roche semble vivante, pleine de souplesse, symbole d’une vie ouverte aux possibles.
C’est l’histoire d’un amour pour cette plante, la vigne, qui les habite, les hante, les relie. Une liane qui jour après jour fait un peu plus corps avec leurs bras, leurs mains, leurs rêves, leurs inquiétudes. Ils la taillent, la sculptent, la bichonnent, l’observent, la dessinent.
C’est l’histoire d’une activité qui semble réunir toutes leurs désirs d’être au monde. Faire du vin ce n’est pas que la réalisation d’un produit, c’est aussi un engagement politique, écologique, une manière d’habiter un territoire, c’est de la géographie, de la musique, de la psychologie, de la métaphysique.
C’est l’histoire de deux cœurs purs qui ont décidé de ne pas compter sur le système mais qui sont portés par le génie des fleurs et quelques bonnes étoiles.
Tom Gautier et Miha Trifa, Domaine L’Absurde Génie des Fleurs, sont dans Glouglou en compagnie de Corine Escaffit (Au vin vivant, Sète) et Frédéric Lamboeuf (Picamandil, Puissalicon)
Diffusion : Vendredi 10 mars 10h
Rediffusion : Dimanche 12 mars 19h15
C’est à une émission entièrement hors les murs des studios que nous vous proposons en ce mois de mars, en balade et reportage.
Nous allons partir dans la cave et les vignes de Marc Castan à La Palme, près de l’étang de Leucate, dans l’Aude, au nord de l’appellation Fitou.
Nous allons évoquer le parcours de Marc, la reprise des vignes du grand-père il y a 20 ans, les débuts en cave coopérative, puis le choix en 2008 de s’installer, de créer son Domaine, Mamaruta (qui veut dire « coccinelle » en roumain), de passer tout de suite en bio et très vite en vinfication sans intrant.
Nous visiterons la cave puis partirons dans la camionnette de Marc à la découverte d’une de ses vignes de syrah, entourée de roseaux, dans un paysage de lagune, et à côté de laquelle pâture un troupeau de vaches highlands. Car Marc est aussi devenu éleveur, pour trouver un meilleur équilibre à la vigne.
Nous finirons par une dégustation des vins de Marc Castan, dans un futur haut lieu, à n’en pas douter, des vins vivants à Narbonne, La Part de l’Ange, de notre chroniqueur Thierry Guichard, qui doit ouvrir ses portes le 11 avril.
Diffusion : Vendredi 10 février 10h
Rediffusion : Dimanche 12 février 19h15
Ce mois-ci je vous emmène dans le massif de la Clape, à Narbonne, à la rencontre de Christophe Bousquet, domaine Pech Redon.
Mais l’histoire ne commence pas la, elle commence à Jonquières, où Christophe Bousquet a grandi, dans une famille de viticulteurs. C’est avec ses parents qu’un jour de 1988 il a fait le grand saut sur ce rocher qui surplombe la mer, pour réaliser son rêve, faire son vin.
Depuis le domaine Pech Redon est devenu une référence et Christophe Bousquet n’a eu de cesse d’approfondir une approche naturelle de la vigne. Il évoque sa manière de planter des haies en déplaçant des arbres, ce que la biodynamie lui a apporté dans le travail des sols, et le retour des troupeaux de brebis dans la Clape.
En compagnie de Thierry Guichard, La Part de l’Ange et Frédéric Lamboeuf, Le Picamandil.
Diffusion : Vendredi 13 janvier 10h
Rediffusion : Dimanche 15 janvier 19h15
En ce début d’année 2023, je vous emmène dans la vallée de l’Orb, à la rencontre d’un vigneron qui vient de faire le choix de se réinstaller, quittant ses premières vignes à Berlou, près de St Chinian, pour travailler 3 ha d’un seul tenant, à Lugné, hameau de Cessenon-sur-Orb et vinifiant à Roquebrun.
Gauthier Ollivier aurait dû être caviste en Seine-et-Marne, comme son père. il aurait dû reprendre l’affaire familial. Il y a même travaillé quelques années. Mais un jour il a voulu faire son vin, et n’en faire qu’à sa tête. Il s’est inscrit au BPREA d’Agropolis à Montpellier, s’est mis à chercher des vignes, est tombé amoureux d’une « carte postale » à Berlou, vivait d’abord en caravane, expérimentait tout tout seul, des macérations, des vins sous voile, des pet nat, des pressurages directs, demandant quand même moult conseil aux vignerons plus aguerris qu’il croisait.
6 ans après, son projet de vie et de vigne se nomme Meïgoon, qui veut dire « ivre de vin » en persan et lui a été soufflé par Sara, sa femme d’origine iranienne. Ensemble, ils ont décidé de se poser pour de bon, et il semblerait bien qu’ils aient trouvé le bon endroit….
En compagnie de Corine Escaffit (Cave Au Vin Vivant à Sète) et Frédéric Lamboeuf (Picamandil à Puisalicon)
Diffusion : Vendredi 9 décembre 10h
Rediffusion : Dimanche 11 décembre 19h15
C’est l’histoire d’un homme qui a 3 pères. Le premier, qui le voyait plutôt professeur de géographie, mais qui, sans en mesurer les conséquences, l’a confié à un ami vigneron. Le deuxième, cet ami en question, qui l’a emmené avec lui dans les vignes mais qui ne voulait surtout pas que ce fils quasi adoptif devienne vigneron. Le troisième, qu’il a rencontré grâce au bon coin, à qui il a acheté des vignes sans même aller les voir, qui lui a transmis son bébé et lui a permis de s’installer.
Sandro Trescol, la trentaine, vigneron à Causse-Veyran depuis deux ans, est le fruit de cette triple filiation. Il a fallu ces trois strates emmêlées, comme un sol vivant, pour que pousse le vigneron accompli et déterminé qu’il est aujourd’hui.
A croire qu’on n’en finit jamais de jouer au père et au fils. D’ailleurs c’est en pensant à ses enfants, au monde qu’il va leur laisser et dans lequel ils vont devoir grandir, qu’il a construit sa manière de travailler dont le fil à plomb est une sobriété radicale qu’il pratique depuis de nombreuses années, bien avant que cela devienne une injonction gouvernementale. Avant de consommer de l’énergie ou d’utiliser une machine, Sandro se demande si il ne peut pas faire autrement. Et le voilà qu’il encuve les raisins à la main, les foule avec les pieds, met en bouteille par gravité, démarche lui-même clients, cavistes et supermarchés, refusant d’envoyer son vin à l’autre bout du monde…
Il faut dire que l’énergie lui brûle les doigts. Ses pères ont dû lui bâtir une centrale interne, en ont fait un ogre, un peu punk un peu philosophe, un ogre qui bouffe la vie, tantôt avec gourmandise en cuisinant des repas gargantuesques qui s’étalent sur deux jours, tantôt avec rage, pour dénoncer l’absurdité du monde. Un ogre dont la radicalité n’a d’égale que la générosité.
En compagnie de Corine Escaffit (Cave Au Vin Vivant à Sète) et de Thierry Guichard (La Part de l’Ange à Valras-Plage)
Diffusion : Vendredi 11 Novembre à 10h
Rediffusion : Dimanche 13 Novembre à 19h15
C’est l’histoire d’une transmission. D’un château pinardier, passé de génération en génération dans une famille de Lézignan-Corbières, une histoire qui aurait pu s’arrêter là, à la fin du XXème siècle, quand faire du vin ne faisait plus tant vibrer que ça.
Ou plutôt c’est l’histoire d’un défricheur, pas d’un héritier, mais d’un bâtisseur, Nicolas Mirouze, capable de se mettre à l’informatique alors qu’il n’y connait rien et d’écrire un livre au bout de 6 mois sur Java, le langage majeur pour le développement d’applications, capable de se mettre au vin à la suite de ses ancêtres et de se dire qu’il va tout changer ou presque, la surface, le mode de culture, le type de vinification…
A moins que ce ne soit l’histoire des pièces rapportées tombées amoureuse de ce Domaine. Il y a d’abord eu le grand-père, professeur de médecine, qui a soutenu sa vigneronne de femme, attaché aux lieux au point d’y avoir élu domicile pour le repos éternel. Et puis aujourd’hui il y a Karine, la bordelaise aux racines espagnoles, sans qui Nicolas n’aurait jamais regardé le Château comme un possible pour lui, qui a redécouvert son patrimoine familial grâce à ses yeux à elle.
Finalement c’est peut-être ça, l’histoire d’un regard, un regard amoureux, entrelacé, sur la vie, ses rebonds et ses projets ; un regard affûté, novateur, affirmé sur l’agriculture et ses évolutions ; un regard généreux et utopique sur l’avenir, envisagé en partage et en collectif ; un regard sur les Corbières, un balcon sur le massif de Fontfroide, sa garrigue, ses pins, ses chênes verts, kermès, son ciste, sa bruyère…. C’est l’histoire d’un beau regard…
Diffusion : Vendredi 14 Octobre
Rediffusion : Dimanche 16 Octobre
Il démarre le C15 devant sa cave, va faire demi-tour devant le quartier anglophone, des voisins gallois, écossais, à qui il ne faut surtout pas dire qu’ils sont anglais. Ca lui va bien, lui le québécois, qui maintenant se sent d’ici. D’ailleurs les copains du coin lui disent souvent qu’il connait plus d’endroits et de monde qu’eux dans le Minervois. Si on lui avait dit ça il y a un peu plus de 15 ans, qu’il vivrait un jour dans un hameau de 50 habitants, et qu’il rejoindrait tous les jours ses vignes en C15….
La voiture tressaute sur le chemin en pierre, passe sous l’antenne téléphonique toujours pas branchée, qui permettra de le joindre plus facilement mais qui gâche un peu le paysage, longe les vignes des voisins, toutes passées en bio, près de 50 ha, puis s’arrête près de la vigne de La Pinède. Sa première vigne. Un vigne bordée de pins, de chênes verts, dont les rangs sons parsemés d’herbe, un peu de tout, de l’hélichryse, du mélilot. Un abricotier et un cerisier ont poussé entre les ceps, il a juste fallu jeter un noyau.
Du haut de la Pinède, il surplombe un ruisseau et déguste le frais du vent. Il scrute la friche sur le vallon d’en face sur laquelle il veut replanter de la vigne, peut-être du cinsault. Avec cette nouvelle parcelle ce devrait être parfait. Une production respectueuse de la nature, à l’empreinte écologique faible et qui lui permettra de vivre mieux de ce travail, tout en lui laissant toujours un peu de temps pour danser et jouer de la musique…