L’ARRA (Assemblée Régionale des Radios Associatives d’Occitanie) est partenaire de l’association Occitanie Livre et Lecture qui coordonne l’opération « Jeunes en Librairies ». Dans ce cadre les radios associatives de l’ARRA ont réalisé une série de chroniques autour de l’opération.
à écouter les lundis à 9h15 !
Chronique du lundi 9 mai – Rodez_La fréquentation des lieux du livre_par Radio Larzac
Diffusion : mardi 19 avril à 13h et samedi 23 avril à 15h
Interview réalisée par Marie-Claire Cordat, en stage à RPH
Cette émission est consacrée à Thierry Ribault, économiste, essayiste et chercheur au CNRS, auteur du livre « Contre la Résilience, à Fukushima et ailleurs » paru aux éditions l’Échappée en 2021, une enquête de 10 ans sur la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon. Il s’agit de comprendre ce qui se cache derrière ce concept idéologique de Résilience qu’il s’agisse du domaine écologique ou sanitaire.
L’interview se poursuit avec un entretien, celui de Gilbert. Aujourd’hui retraité et militant, il a passé sa vie dans le secteur de l’énergie nucléaire. Gilbert nous fait un état des lieux du parc nucléaire français et du choix malheureux de Macron notre Jupiter pro nucléaire.
Comprendre, c’est lutter contre la politique du désastre.
Voulons nous VIVRE ou SURvivre?
Diffusion : Vendredi 15 avril à 17h et samedi 16 avril à 10h
Animateur : Samuel Heyndrickx
Invités : Dominique Dolmieu, directeur des éditions l’Espace d’un instant et Neda Nejdana, présidente de l’Union des dramaturges d’Ukraine et co-directrice de l’anthologie ukrainienne De Tchernobyl à la Crimée (Ed. l’Espace d’un instant, 2019).
« Seul l’humain peut avoir conscience de la perte de l’humain » a dit le dramaturge anglais Edward Bond. En effet qui mieux qu’un homme est capable de transmettre tout l’enjeu que constitue son humanité, de sa fondation à sa perte. Qui mieux qu’un homme peut révéler à lui seul l’effondrement d’une société, à travers sa chaire et ses mots.
Vous aurez beau avoir accès virtuellement à toutes les images de guerre, voir des heures et des heures de reportage télé sur des zones de guerre, quoi de plus remuant qu’un homme blessé qui se tiendrait devant vous, face à face, le visage baigné de sang, tentant un enfant mort dans ses bras?
Vous ne vous en remettriez sans doute pas. Et pourtant il paraît vitale d’incarner d’une manière ou d’une autre le visage de cet homme ou de cette femme rompu par la guerre, qui porte en son sein la tragédie de l’histoire, la disparition de son peuple, et qui hurle à la mort pour la paix.
De l’incarner humainement j’entends.
Les auteurs et dramaturges dont nous allons parler dans cette émission sont ukrainiens et œuvrent à donner aux conflits qui les oppose à la Russie depuis des décennies des visages humains. Ils créent à partir des attitudes de leurs sujets, des faits dans lesquels ils sont enlisés, des incarnations symboliques, et nous permettent d’avoir un accès intime et plein de recul sur les pensées et mouvements intérieurs de ceux qui militent pour la survie de leur territoire. Dominique Dolmieu est directeur des éditions l’Espace d’un instant, principalement orientées vers les écritures contemporaines, d’Europe, d’Asie centrale et de Méditerranée. Une maison d’édition unique de par ses choix et qui se trouve dans l’Hérault.
Elle est notamment la seule à éditer des auteurs de théâtre ukrainiens.
Dominique Dolmieu m’a, pour cette émission consacrée à l’Ukraine, envoyé des pièces de théâtre qui m’ont ému de part leur caractère humain, leur puissance onirique, et par leur manière toute personnelle de documenter ce présent qu’ils ont partagé et expérimenté sur le terrain même des conflits qu’ils interrogent.
J’ai été fort surpris de retrouver les émotions que j’avais eues en lisant des pièces de Bond, de Fausto Paravidino, de Bernard Marie Koltès ou encore de Maeterlinck et vous en conseille la lecture.
LES PIECES DE THEATRES des éditions l’Espace d’un instant évoquées dans l’émission
Maïden Inferno de Neda Nejdana
Pavlo Arie – Au début et à la fin des temps
Vivra de Dominique Dolmieu, Bleuenn Isambard & Mouradine Olmez
Rinat Bektashev – Arzy légende tatare
PLAYLIST
Folknery : Jevrogoidalka na maidani bula Monologue d’ORESTE, UN NOUVEL AVENIR : musique Lyubomyr Shevchuk, a snail leaves a trail bandura oreste Monologue d’ORESTE, LES MEDIAS, sur une musique d’Alla Zagaykevych, Sans l’éloignement de la terre
Folkneri-The Tavern
Textes lu par Violeta Gal-Rodríguez, actrice, metteure en scène, dramaturge, enseignante et militante pour l’égalité femmes-hommes dans le milieu artistique, fondatrice de la cie l’Insoumise en 2016 et membre de La Maille, collectifs d’artistes féminines.
MAIDEN INFERNO de Neda Nejdana
Maïden Inferno se déroule comme son nom l’indique dans l’enfer des barricades en Ukraine lors des manifestations qui ont secoué le pays entre 2013 et 2014 et qui ont participé à faire basculer le pays d’un gouvernement ouvertement pro russe à un gouvernement pro européen.
Le Maiden c’est ainsi qu’est surnommé la place de l’indépendance dans le centre de Kiev.
Le président ukrainien d’alors Viktor Ianoukovytch faisait déjà le parallèle entre ce mouvement populaire et l’arrivée des nazis au pouvoir pour manipuler l’opinion publique.
D’ailleurs un personnage sans nom s’écrit dans la pièce : — Dans le monde entier les nazis sont pour le nazisme, mais en Ukraine, les « nazis » sont pour l’intégration européenne…
Dans cette pièce, on suit le combat de plusieurs jeunes résistants qui bravent tous les dangers pour défendre leur nation, leur langue et leur culture, face à l’oppresseur russe, au péril de leur vie.
Parmi ces personnages nous retrouvons un jeune alpiniste, une étudiante en littérature, un vigile, une infirmière, un séminariste représentant de l’Eglise Catholique, une infirmière, un musicien et une journaliste, chacun représentant une figure de l’opprimé.
Cette pièce se veut un témoignage vivant et quasi documentaire des mouvements de résistance d’alors, d’une jeunesse toute à la fois désespérée et extrêmement combative. L’autrice Neda Nejdanas’est nourrie de documents authentiques et de témoignages véridiques saisis sur le vif des événements. Elle donne à entendre la gronde du peuple sur le terrain mais aussi sur les réseaux sociaux où il s’avère très actives. Les internautes résistants se servaient des outils numériques pour s’organiser et donner un état des lieux des combats en cours, notamment le nombre de blessés et des crimes commis par l’armée russe qui torturaient et tuaient en totale impunité.
La pièce est un cri d’alarme désespéré pour la survie du peuple ukrainien. Ses personnages finissent par fêter cette victoire de court répit parmi les flammes de l’enfer.
Les derniers mots de la pièce sont « la Liberté ou la mort ».
Une pièce prophétique et très consciente des combats qui attendent les citoyens ukrainiens, ces David contre Goliath.
Diffusion vendredi 8 avril 2022 à 17h. Rediffusion mardi 12 avril, à 19h15.
Enregistrée à Montagnac, vendredi 8 avril 2022.
[Merci à Birgit Pape-Thoma de nous avoir mis en relation !]
…avec Ovanes, Soren, Siranouche et Arman, famille ukrainienne arrivée à Servian, dans l’Hérault, lundi 4 avril 2022.
Ekaterina Akimenkova, ex journaliste moscovite, agent commerciale en vins dans l’Hérault.
Olga Barbash, d’origine ukrainienne, traductrice bénévole pour les réfugiés qui arrivent à Béziers.
Et Jean Sayad, Montpelliérain originaire du Caucase, président de l’association Amitiés Russes à Montpellier.
A écouter ici:
Version avec les traductions non superposées pour les ukrainiens et russophones :
Émission spéciale aujourd’hui consacrée à la guerre en Ukraine.
Au moment où nous enregistrons à Montagnac, ce vendredi 8 avril 2022, nous en sommes au 44e jour de guerre.
Chaque jour apporte son lot d’horreurs, on pense bien sûr aux accusations de crimes de guerre dans la banlieue de Kiev notamment, à Boutcha ou Borodianka.
Selon les premières estimations de l’agence Reuters, le conflit aurait déjà fait 24.000 morts.
Certaines familles parviennent à trouver refuge en Europe. Ils seraient un millier environ à être arrivés dans l’Hérault, selon la préfecture (900 au vendredi 1er avril 2022).
Témoignages croisés d’Olga et Ekaterina, Héraultaises russe et ukrainienne
Quatre d’entre eux ont accepté de venir à ce micro pour témoigner aujourd’hui. C’est courageux de la part de cette famille, car elle est arrivée cette semaine seulement dans l’Hérault, après des jours de guerre et un voyage éprouvants.
Nous avons aussi la chance d’accueillir d’autres invités autour de cette table. Avec elles, on va tenter de mieux comprendre ce qu’il se passe en Ukraine, bien sûr ; mais aussi certaines conséquences jusqu’en France.
Ekaterina Akimenkova a travaillé comme journaliste à Moscou, sur des sujets sensibles, jusqu’à la naissance de sa fille, en 1993. Elle habite dans l’Hérault depuis plusieurs années, où elle travaille comme agent commerciale en vin. Elle héberge chez elle en ce moment une amie d’enfance ukrainienne, réfugiée.
Olga Barbash est d’origine ukrainienne, elle habite à Béziers. Elle est arrivée dans l’Hérault en 2004. Elle travaillait dans l’export de vins avec la Russie, jusqu’en 2014, lorsque la guerre du Donbass a éclaté, en même temps que l’annexion de la Crimée par la Russie. Depuis elle anime des séances de yoga du visage, à Béziers. Elle travaille pour la municipalité et, depuis le début du conflit, elle accueille bénévolement les réfugiés ukrainiens qui arrivent au palais des congrès, à Béziers.
Une famille ukrainienne ayant fui la guerre il y a quelques jours
Elle a accepté, en plus de son propre témoignage, de traduire celui d’une famille ukrainienne arrivée dans l’Hérault cette semaine, après avoir fui la guerre : Soren, Siranouche, Ovanes et Arman ont accepté de témoigner. Ils sont arrivés en France il y a seulement quelques jours, à Montpellier, puis à Servian. Ils arrivent de la ville de Kharkov, où vous avez dû vous abriter dans votre cave, pour éviter les bombardements. Et vous avez accepté de témoigner aujourd’hui, merci beaucoup ! Car vous commencez à peine à vous remettre de votre voyage éprouvant, merci.
Le Montpelliérain Jean Sayad, dont la belle-famille habite dans l’oblats de Lougansk, a accepté de nous parler par téléphone. Malheureusement, il n’a pas pu être parmi nous. Président de l’association Amitiés Russes à Montpellier, il témoigne pour sa part d’un sentiment anti-russe naissant, ici en France. On rappelle que tous les Russes ne soutiennent pas la guerre menée par le président russe Vladimir Poutine.
Merci à eux d’avoir accepté notre invitation, sur un sujet très sensible !
Attention toutefois : plus que toute autre période, celle des guerres est sujette à la désinformation, qu’elle émane de sources inconnues ou d’autorités officielles. Prenez les informations qui sont dites ici avec recul nécessaire : il s’agit de témoignages de guerre.
Les enquêteurs internationaux seront chargés de faire la lumière définitive sur ce conflit en cours. Nous voulions toutefois vous permettre d’entendre ce que ces personnes ont à dire.
Le Festival Cinéma d’Alès « Itinérances » fête ses 40 ans! Au programme, une dizaine de jours consacrés au cinéma sous toutes ses formes avec des invités d’honneur, les réalisateurs : Tony Gatlif, parrain du festival, Elia Suleiman et Moshé Mizrahi. Concerts, compétitions de courts métrages, expositions, c’est un régal.
A cette occasion, Radio Grille Ouverte a organisé un plateau collaboratif entre les différentes radios associatives du Gard, mais pas que, spécialement conçu pour fêter à la fois les 30 ans de RGO et la 40ème édition du festival du cinéma d’Alès. Deux heures en direct du parvis duCratère à Alès, avec Radio Alliance Plus, Escapades, Raje, RPH, Radio Sommières, et RGO diffusé en direct le 26/03/2022.
Encore merci à l’équipe de RGO pour l’invitation!
Au sommaire, des interviews de :
Julien Camy, président de l’association Itinérances
Jawad Rhalib, réalisateur de « Pink révolution »
Etienne Comar, réalisateur de « A l’ombre des filles »
André Bonzel, réalisateur de « Et j’aime à la fureur »
Carlo Vogele, réalisateur d’ « Icare »
Gwenaël Breës, réalisateur de « In a silent way »
Cédric Le Gallo, réalisateur de « La revanche des crevettes pailletées » et des acteurs Nicolas Gob, Michael Abitboul, et David Baïot
Alexis Langlois, réalisateur de « Les démons de Dorothy »
Un débat de la présidentielle s’est tenu mardi 8 mars 2022, au théâtre Le Sillon, à Clermont-l’Hérault.
Sept représentants locaux de candidats (députés, maire ou conseillers notamment) ont répondu à l’appel de Midi Libre, Radio Lodeve et Radios Pays d’Hérault.
Prix des carburants, nucléaire…
Ils ont confronté leurs idées autour de plusieurs thèmes de la campagne : le pouvoir d’achat, la santé, l’environnement ou encore l’agriculture.
Un débat animé par Olivier Biscaye, rédacteur en chef de Midi Libre, en partenariat avec Radio Lodève et Radios Pays d’Hérault.
Diffusion : mardi 8 mars 2022 à 13h Rediffusion : samedi 12 mars 2022 à 15h
Invitées :
– Élise Fabing, autrice du Manuel contre le harcèlement au travail.
– Léa Bages, conseillère et directrice de Égalité à la page, un centre de formation sur la prévention des violences sexistes et sexuelles et le harcèlement en entreprise.
Sujet : En cette journée internationale des droits des femmes, nous allons nous concentrer sur les violences que les femmes subissent au travail.
A écouter ici :
«Dès l’annonce de ma grossesse, j’ai senti que mon chef changeait de comportement… Quand une promotion potentielle s’est présentée au sein de l’entreprise, j’ai voulu candidater au poste. Mon chef m’a annoncé la couleur : “Ce poste nécessite une grande disponibilité. Avec ton bébé, ce sera impossible.” Ça a été dur à supporter, d’autant que j’ai toujours travaillé comme une malade. Syndrome de la bonne élève, j’ai voulu prouver que j’étais la meilleure, toujours dispo. Résultat, j’ai eu des soucis de santé, ma sage-femme m’a arrêtée à mon septième mois de grossesse. À réception de mon arrêt, mon chef m’a appelée pour me dire que ça prouvait que je n’étais pas capable d’assurer avec ma maternité. J’ai beaucoup angoissé et je n’ai pas pu profiter sereinement de l’arrivée de mon bébé. Dès mon retour de mon congé mat, ils m’ont attribué un nouveau poste, sur le papier aussi qualifié que le précédent. En réalité, j’étais mise au placard… J’ai fini par craquer.»
Ce témoignage d’Iris, 28 ans, consultante dans une entreprise de conseil, est l’un des nombreux témoignages qui émaillent le livre : «Manuel contre le harcèlement au travail», écrit par Élise Fabing, avocate en droit du travail et en droit social, et sorti aux éditions Hachettes en septembre 2021.
Près d’un salarié sur trois, en France, s’estime victime de harcèlement moral. E-mails assassins, engueulades, turn over, insultes et autres violences sexistes et sexuelles… Le harcèlement au travail peut revêtir bien des formes mais on peut le combattre ou le faire reconnaître !
Dans cette émission nos deux invitées nous parlent de ce fléau. Vous pourrez retrouver Élise Fabing et Léa Bages à la halle tropisme de Montpellier, mardi 29 mars à 14h. Pour un atelier de conseil contre les violences sexistes et sexuelles au travail, avec Le réseau « VSST » des professionnel.le.s, animé par le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de l’Hérault.
Interview au cœur de la 59ème Rencontre cinéma de Pézenas, avec au micro de Jean Montussac : Laure Vermeersch qui nous présente l’ACID – l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion
Laure Vermeersch a collaboré avec Éric Baudelaire à la conception, l’écriture ou le montage de plusieurs projets : Letters to Max, 2014, The Ugly One, 2013, L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 ans sans images, 2011, et avec Sean McAllister (cinéaste de la BBC/Channel 4, nombreux prix).
Elle a étudié à la National Film and Television School (NFTS) en Grande Bretagne en 2007. Elle fait partie du comité de rédaction de la revue Vacarme où elle publie aussi des textes en relation avec l’image documentaire.
Interview au cœur de la 59ème Rencontre cinéma de Pézenas, avec au micro de Jean Montussac : Ginette Lavigne
Réalisatrice depuis 1992, Ginette Lavigne travaille aussi comme monteuse depuis 2000. Elle a réalisé entre autres films : Le Kugelhof (1992), Le fil rouge (1995), puis à partir de 1998 trois films sur la période de la « Révolution des œillets » au Portugal : Republica, le journal du peuple (1998) ; La nuit du coup d’État (2001) ; Deux histoires de prison (2004).
La nuit du coup d’État, projeté mercredi 23 février à 11h a été récompensé du Prix de la critique au Festival “ Fictions du réel ” Marseille 2001 et du Prix d’argent de la meilleure fiction documentaire – Kalamata (Grèce) 2002.