Pause Culture – En attendant le grand soir au Gymnase Ramadier de Lodève

Pause Culture – En attendant le grand soir au Gymnase Ramadier de Lodève

Diffusion : Vendredi 03 décembre 2021 à 09h10 et 18h10

Animateur : Robert Martin

Invités : Anne Saunier, chargée de programmation et communication de Résurgence, et Pierre Jean Bréaud, metteur en scène du spectacle En attendant le grand soir

 

Le spectacle de danse participatif EN ATTENDANT LE GRAND SOIR se jouera le samedi 18 décembre au Gymnase Ramadier de Lodève. 

Une ode à la danse, une célébration, un sas de décomplexion, une introduction à la fête. Il s’agit avant tout de donner envie aux gens et d’utiliser les fondements de base des danses populaires qui ont été inventées pour créer du lien social et non pour s’extraire de la masse.

La démarche artistique de la compagnie s’applique à mettre le corps en mouvement à travers une approche sensible de la technique acrobatique pour développer à l’extrême des situations de jeu. À partir d’improvisations gestuelles s’élabore une écriture chorégraphique qui prend son sens au fur et à mesure de son appropriation par l’interprète.
La compagnie développe un langage artistique avant tout basé sur le plaisir du jeu et du geste, destiné au plus grand nombre, dans tous les lieux possibles.

En attendant le Grand Soir, nous regardons des acrobates-danseurs portés par un tango ou un mambo, un rock, des slows, des valses, des rondeaux, du jazz. Ils ont effacé la frontière entre la danse et le cirque. C’est magnifiquement simple et merveilleusement beau. « Dansez, sinon, nous sommes perdus », disait Pina Bausch.

Avec : Boris Arquier, Marianna Boldini, Pierre-Jean Bréaud, Laetitia Couasnon, Fred Escurat, Tom Gaubig, Guillaume Groulard, Pablo Monedero (Otto) et Guillaume Sendron
En alternance : Caroline Leroy, André Rosenfeld Sznelwar, Marie Pinguet et Phillipp Vohringer

Écriture et mise en scène : Pierre-Jean Bréaud

Regards extérieurs : Julie Lefebvre et Patricia Marinier

Lumière : Hervé Lacote

Régie générale : Hervé Lacote et Mathias Flank

Costumes : Nadia Léon

Production : Camille Rault-Verprey

Pour ceux qui voudraient un savoir plus sur le spectacle, un entretien d’une quinzaine de minutes est consacré au metteur en scène dans notre Passerelle du mercredi 03 novembre.

La Scène de Bayssan défie les lois de la gravité jusqu’au 10 novembre, accrochez vos ceintures

 

Vivre ici – Des camps de concentration à Pif le chien, projecteur sur un dessinateur apatride qui fait partie de notre patrimoine, José Cabrero Arnal

Vivre ici – Des camps de concentration à Pif le chien, projecteur sur un dessinateur apatride qui fait partie de notre patrimoine, José Cabrero Arnal

Diffusion : Mardi 30 novembre 2021 à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : Christophe Vindis, réalisateur de films documentaires

 

Cette émission a été enregistrée dans le cadre de la 22ème édition du mois du film documentaire, en partenariat avec la communauté de communes Vallées de l’Hérault (CCVH) et le réseau des bibliothèques de la vallée de l’Hérault.

Le documentaire « D’après Arnal, Itinéraire d’un crayon rouge », produit par France THM, a été projeté le samedi 27 novembre à la Salle du Conseil de la Mairie de Montarnaud, en présence de Christophe Vindis.

Découvrez la vie d’un dessinateur hors du commun qui a marqué la mémoire d’une majeure partie des français, petits et grands, pendant plus d’une décennie, celle de José Cabrero Arnal, barcelonais de naissance, dessinateur et créateur de Pif le chien, Placid et Muso, Pifou, Hercule… Créée en 1969 la revue Piff Gadget s’est vendue à plus d’un million d’exemplaires et continue à faire parler d’elle, un tournant dans la presse pour enfants avec l’inclusion dans sa parution de ce fameux gadget, éducatif et populaire.

Passionné de dessins dés sa plus tendre enfance et déjà prompt à parodier l’autorité, José Cabrero Arnal se fait très vite remarqué par les éditeurs de journaux et publie dès l’adolescence ses dessins satiriques, à l’apparence naïve, qui met en scène des personnages malins, va-nu-pieds et attachants qui se moquent des garants de l’oppression.

Néanmoins sa vie restera à jamais marquée  par son combat en tant que résistant républicain espagnol contre le franquisme qui lui vaudra bien des sacrifices et des tourments. Bloqué à la frontière française alors qu’il tente de fuir l’Espagne, il finira parqué aux camps du Roussillon avec ses compatriotes exilés. Une tragédie en amenant une autre, il est fait prisonnier par les Allemands et déporté au camps de concentration de Mauthausen durant plus de 4 ans. Il y survivra grâce à ses dessins érotiques dont les nazis sont friands, et grâce à l’entraide de ses camarades avec lesquels, malgré leur désespoir, ils forment un noyau solidaire.

Libéré par l’armée américaine, il échouera la peau sur les os à Paris où il erre dans les rues avec sa tenue de déporté. Il sera rescapé par une jeune inconnue qui deviendra sa femme. Remis sur pied, il reprend son travail de dessinateur, qu’il n’a jamais réellement quitté, et se fait engagé par la presse communiste française pour les journaux Vaillant et l’Humanité.

Il reprend dans ces dessins un personnage canin de sa jeunesse et en modifie les traits, Pif est né. Il connaîtra ensuite le succès qu’on lui connaît.

Malgré l’amour que lui portent les français, il pâtit de son passé de « rouge » et ses demandes de naturalisation sont refusées par l’Etat. Apatride jusqu’à sa mort, son unique carte d’identification restera celle de déporté.

Il meurt à Antibes le jour de ses 73 ans, en 1982, sans avoir revu l’Espagne.

Christophe Vindis ressuscite pour nous des archives précieuses, mettant en lumière des dessins inédits crées tout au long de sa vie, et nous fait part de rares documents audiovisuels qui ont été réalisés à son sujet. On y découvre également des extraits de lettres envoyées à sa famille et quelques pages qu’Arnal à écrite pour se raconter, sans jamais se défaire de la fantaisie qui lui est sienne.

Pour donner corps à ce grand homme, invisibilisé dans les médias français de l’époque, et lui rendre l’hommage qu’il mérite, le réalisateur fait appel à Denis Lavant et met un scène un interview fictif, entretien qui n’a jamais été consacré au dessinateur du temps de son vivant et qui naît ici de manière fantasmée, incarnée, et sensible.

« D’après Arnal, Itinéraire d’un crayon rouge », est une œuvre importante qui fourmille de documentation inédite, et retrace une des parties sombres de l’Histoire française en mettant en lumière un résistant simple, discret et tellement bienveillant.

On ne cessera jamais de redécouvrir Pif.

« On commence le film avec une phrase de Victor Hugo : L’exil est une longue insomnie. »

D’après Arnal, Itinéraire d’un crayon rouge

AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
Christophe Vindis

AUTEUR(S)
Rubi Scrive Loyer, Libia Matos

IMAGE
Mathias Touzeris

SON
Jean-Marc Pedoussaut

MONTAGE
Gilles Pedoussaut

MUSIQUE ORIGINALE
Julien Taillefer

PRODUCTION / DIFFUSION
France THM Productions, viàOccitanie

PARTICIPATION
CNC, Procirep, Angoa-Agicoa, Région Occitanie / Pyrénées-Méditérannée

ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
France THM Productions

 

 

 

 

 

 

Vivre ici – Journées entre les journaux, le Kiosque nous emballe

Vivre ici – Journées entre les journaux, le Kiosque nous emballe

Diffusion : Lundi 29 novembre à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invitée : Marie-Laurence Fay, rayonnante marchande de journaux à la retraite

 

Dans le cadre de 22ème édition du mois du film documentaire, en partenariat avec la communauté de communes Vallées de l’Hérault (CCVH) et le réseau des bibliothèques de la vallée de l’Hérault.

Marie-Laurence Fay tient un kiosque qui s’est transmis de mère en fille depuis 87 ans place Victor Hugo, dans le XVIème arrondissement de Paris. D’un capital sympathie élevé et d’un entrain certain, cette commerçante au sourire ensoleillé, s’est construite un noyau de clients fidèles et attachants, qui viennent chez elle récupérer leur revue hebdomadaire.

Sa fille, jeune plasticienne, diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg, Alexandra Pianelli, qui ne parvient pas encore à vivre de son art, se retrouve engagée dans le Kiosque durant quelques mois. Inspirée par ce lieu familial riche en souvenirs et en rencontres étonnantes, elle décide de filmer son quotidien, instinctivement, avec le peu qu’elle a sous la main: un téléphone portable de première gamme et une go pro. Elle réalise alors ce qui deviendra cette pépite cinématographique sociale et humaine, Le Kiosque, fait de bouts de chandelles et de bouts d’âmes, qu’elle parvient à magnifier. Elle nous donne à voir de sa caisse, la situation des vendeurs de journaux, le monde qui l’entoure, et le destin de son kiosque.

Immersif et jouissif.

 

Marie-Laurence Fay, présente à la projection du film à la médiathèque de Gignac, nous fait part de son bonheur d’avoir fait vivre ce Kiosque toutes ces années, de sa fierté de voir le film plébiscité dans les médias et les festivals, et de la nécessité de faire vivre son quartier.

Merci à elle pour cet entretien.

Le Kisoque est disponible en visionnage payant sur la plateforme de films documentaires Tënk.

Le Kiosque
Date de sortie 6 octobre 2021 Durée 76 mn
Réalisé par Alexandra Pianelli
Scénariste(s) Alexandra Pianelli
Distributeur Les Alchimistes

Production : Les Films de l’Œil Sauvage

 

Pause Culture – Maguy Marin, au plus près de nos crises démocratiques

Pause Culture – Maguy Marin, au plus près de nos crises démocratiques

Diffusion : Vendredi 26 novembre à 09h10 et 18h10

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : Maguy Marin, chorégraphe

 

La guerre de Péloponnèse aura bien lieue. La chorégraphe Maguy Marin revient avec une nouvelle création qui sort des sentiers de la danse, Y aller voir de plus près, objet hybride, marqué par un rapport très fort à la vidéo, un plateau comme un sorte de carnet de note qui s’écrit au présent, où quatre acteurs interprètent, au milieu d’une scène éparse d’objets diverses qu’ils manipulent, LA GUERRE DE PELOPONNESE de Thucydide, écrit au Vème siècle avant JC, qui nous amène à nous questionner sur les mécaniques de la guerre. Elle crée ici un parallèle entre ce récit historique et les conflits mondiaux actuels et met en lumière la crise de nos démocraties.

Y aller voir de plus près se jouera à la scène nationale Grand Narbonne le mardi 30 novembre à 20h.

crédit photo : Christophe Raynaud

Après avoir accueilli le chef-d’œuvre May B (et votre ovation), Théâtre + Cinéma présente la nouvelle pièce de Maguy Marin créée au Festival d’Avignon en juillet 2021. Fille de réfugiés républicains espagnols, la chorégraphe Maguy Marin, prenant appui sur La Guerre du Péloponnèse de Thucydide (Ve siècle av. J.-C.), opère un retour sur ce récit qui met en lumière les rapports de force ayant secoué le monde grec au cours de son histoire ancienne : des événements qui font écho à ceux auxquels nous n’avons cessé et ne cessons toujours pas, aujourd’hui encore, d’être confrontés. À l’écoute de cet épisode historique qui mena à la catastrophe, faisant des milliers de morts, nous pouvons percevoir le jeu, dans cette guerre fratricide, des diverses forces en présence, des mécanismes de la domination, des alliances et des traîtrises, des résistances et des oppressions, mais aussi le cynisme des vainqueurs, le pouvoir et la violence dans toute sa récurrence. Y aller voir de plus près, donc, et empoigner la complexité de nos attitudes, de ce qui fait de nous des êtres contradictoires, influençables, vulnérables et vivants : voilà ce à quoi nous invite cette création inclassable, insolite.

Conception Maguy Marin
En étroite collaboration et avec Antoine Besson, Kais Chouibi, Daphné Koutsafti, Louise Mariotte
Et avec l’équipe artistique : Pour le film David Mambouch et Anca Bene
Pour les maquettes Paul Pedebidau
Pour l’iconographie Louise Mariotte et Benjamin Lebreton
Pour la conception sonore et musicale David Mambouch
Pour la direction technique et la lumière Alexandre Béneteaud
Assisté de Kimberley Berna-Cotinet
Pour le son Chloé Barbe
Pour la scénographie Balyam Ballabeni et Benjamin Lebreton
Assistés de Côme Hugueny
Pour les costumes Nelly Geyres

Vivre ici – Sur les traces ensevelies des déportés japonais de l’île de Kounachir

Vivre ici – Sur les traces ensevelies des déportés japonais de l’île de Kounachir

Diffusion : Vendredi 26 novembre 2021 à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : Vladimir Kozlov, réalisateur et scénariste franco-biélorusse

 

Le peuple, pion des puissants, pris dans une partie d’échec mondiale où l’échec sera leur survie. Le réalisateur Vladimir Kozlov a filmé la vie des habitants de Kounachir, péninsule volcanique qui se dresse à 14 km au Nord des côtes du Japon, une des îles principales de l’archipel des Kouriles, annexée en 1945 par l’URSS qui reste encore aujourd’hui un sujet de discorde politique majeur. Un an après la capitulation du Japon et une courte période de cohabitation, les 17 000 Japonais vivants sur ce territoire sont massivement déportés.
Aucun accord de paix n’est signé et aujourd’hui encore chacun revendique ces terres. Ce film de 71 min, produit par Les Films du temps scellé, Vosges Télévision sera projeté au cinéma Alain Resnais à 19h le 29 novembre en présence de Nathalie Degouzon (reponsable de la diffusion à OCCITANIE FILMS) dans le cadre de la 22ème édition du mois du film documentaire.

Pour ce documentaire, Vladimir Kozlov est allé à la rencontre des habitants de Kounachir, ville ouvrière marquée par la pauvreté, avec une équipe de tournage réduite, son chef opérateur et son preneur de son. Sur cette île aux paysages gris, désertiques, aux maisons vétustes et aux plages dégradées, s’amoncellent les débris de la guerre: des canons, des tanks, des épaves… Le réalisateur évoque la barbarie avec laquelle les japonais ont été déportés et comment les souvenirs de cette époque, ensevelis sous les décombres, sont encore déterrés aujourd’hui.

« Déporter quelqu’un par la force, c’est inhumain. »

AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)
Vladimir Kozlov

IMAGE
Gleb Teleshov

SON
Anton Shepshelevich

MONTAGE
Nicolas Peltier, Fabien Daguerre

PRODUCTION / DIFFUSION
Les Films du temps scellé, Vosges Télévision

PARTICIPATION
Région Nouvelle-Aquitaine, Région Occitanie / Pyrénées-Méditérannée, CNC, Procirep, Angoa-Agicoa, Pictanovo

ORGANISME(S) DÉTENTEUR(S) ou DÉPOSITAIRE(S)
Les Films du temps scellé

Vivre ici au pays des sons – Rencontre avec Mat Eric Hart, audio-naturaliste, suite à la projection du documentaire « L’esprit des lieux »

Vivre ici au pays des sons – Rencontre avec Mat Eric Hart, audio-naturaliste, suite à la projection du documentaire « L’esprit des lieux »

Diffusion : Mercredi 24 novembre à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité: Mat Eric Hart, audio-naturaliste, archiviste, sound designer, compositeur et producteur d’émissions pour la radio expérimentale Résonnance FM à Londres

 

 

La projection du documentaire L’esprit des Lieux au Sonambule de Gignac s’inscrit dans la 22ème édition du mois du film documentaire, en partenariat avec la Communauté de communes Vallée de l’Hérault et le Réseau des bibliothèques de la Vallée de l’Hérault.

La projection du film a été suivie d’un échange avec Mat Eric Hart qui explore les domaines de l’enregistrement naturel et compose des paysages sonores inédits. Sa conception de l’art sonore l’amène à une pratique profondément ancrée dans l’écoute et la connexion avec le monde naturel. Un voyage méditatif et sensible où seul comptent les bruits qui nous entourent.

Mat Eric Hart a notamment voyagé au Japon, il en a extraite une matière sonore qui a servi d’architecture à plusieurs de ses créations : The Mat Eric Hart Japan Collection et Buddhism Exhibition Soundscape diffusé à la British Library.

Sa dernière œuvre Haguro Shugendo nous transporte au cœur d’une forêt du nord est du japon, une expérience spirituelle à part entière.

« L’audio naturalisme est une opportunité pour nous de prendre le temps de baisser le volume de notre monde intérieur et de commencer à entendre le monde qui nous entoure. »

 

L’esprit des lieux / France | 2018 | 91 minutes & 52 minutes | HD
Existe en version 52′ sous le titre Chasseur de son
Un film de Stéphane Manchematin & Serge Steyer

À la tombée du jour, Marc camoufle ses micros dans un sous-bois, déclenche la prise de son, puis s’éloigne jusqu’à se fondre dans la nature. Toute la nuit, le dispositif capte des ambiances sonores : souffles, cris, chants, grattements…
De retour en studio, dans le sous-sol de sa maison, Marc écoute les enregistrements afin d’en extraire les pépites. Curieuse et intriguée par ses activités nocturnes, sa fille Lucie manifeste l’envie de l’accompagner. Elle est souvent la première auditrice des tableaux sonores que crée son papa. Son travail commence à faire parler de lui, dans les écoles, les milieux artistiques…
Bientôt, un compositeur, Christian Zanési, lui propose de collaborer à la création d’une pièce de musique électroacoustique.

L’Esprit des lieues est un documentaire consacré à la passion d’un homme pour les sons qui nous entourent, ici ceux de son lieu de prédilection, son havre de paix sonore, les Vosges. Le tournage s’étend de juin 2016 à août 2017 entre forêt vosgienne, région nancéenne, Paris (studios de l’INA-GRM), domicile familial et forêt guyanaise. Il dure au total près d’une trentaine de jours et implique plusieurs artistes tels que le compositeur Christian Zanési, le musicien Anthony Laguerre ou encore l’audio-naturaliste Fernand Deroussen.

L’esprit des lieux ne ressemble pas beaucoup aux documentaires auxquels la télévision nous a habitué. Sans commentaires ni interviews, il s’agit d’un film immersif, qui laisse une large place à l’intelligence et à l’interprétation du spectateur.

L’esprit des lieux n’est pas non plus un film exclusivement consacré à la pratique audio-naturaliste, loin s’en faut.
Il aborde de manière plus générale, plus universelle peut-être, la question de l’écoute, ou plutôt des postures d’écoutes (sans en dresser un répertoire), mais aussi celle de la transmission (notamment intergénérationnelle,) sans négliger bien sûr les liens intimes qui unissent le son et l’imaginaire.

Les Réalisateurs :

Stéphane Manchematin s’intéresse aux formes et aux écritures documentaires depuis une vingtaine d’années. Il a monté, produit, écrit et réalisé des œuvres pour la télévision (France Télévisions, Vosges Télévision, Arte), la radio (France Culture notamment, où il a réalisé des documentaires pour Sur les Docks et des séries À voix nue) et le cinéma. Il enseigne le cinéma et l’audiovisuel à l’Université de Lorraine.

Serge Steyer s’est engagé dans la voie du documentaire en 1990. Il a réalisé une trentaine de films dont certains ont connu un beau parcours, et une diffusion qui se décline de diverses manières et dure dans le temps : Vivre en ce jardin, Huis clos pour un quartier, En attendant le déluge, les portraits de Jacques Ellul, Jean-Marie Pelt, Bireli Lagrène, Kaija Saariaho…

Serge et Stéphane collaborent régulièrement depuis l’an 2000. En 2014, ils ont co-réalisé Le Complexe de la salamandre, sorti en salles et sélectionné dans plusieurs festivals en France et à l’étranger.

PRODUCTION / DIFFUSION
Les Films de la pluie, Ana Films, France 3

 

Vivre ici – L’électrique Eric Lareine, chanteur bonimenteur à double face

Vivre ici – L’électrique Eric Lareine, chanteur bonimenteur à double face

Diffusion : Mardi 23 novembre à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : Eric lareine, chanteur, peintre en lettres, conteur et compositeur touche à tout

 

« – Haaaa, maman maman!
– Quoi ma fille ?
– Y’a une fée dans le robinet !
– Comment ça, une fée dans le robinet ?
– Une fée je te dis ! Brillante et tout, avec des ailes ! J’allais me brosser les dents et elle sortie du robinet, comme ça ! Tu crois que c’est la fée des dents qui vient me voler mes quenottes ??
– Ah non, ça, ça m’a tout l’air d’être la fée électricité, on l’appelle la houille blanche !…
– La houille ?…
– On raconte qu’elle est née au milieu du XIXème siècle dans une magnifique chute d’eau de plus de 200 mètres à La combe-de-lancey, c’est près de Grenoble, et que grâce à ses pouvoir, elle pouvait alimenter en électricité toute une papeterie. A elle seule elle faisait fonctionner de grosses machines, appelées des défibreurs, qui pouvaient fabriquaient des tonnes de pâte à papier. A l’aide de sa magie des millions d’enfants de France pouvaient dessiner et colorier ce qui leur plaisait ! Si tu ne me crois pas, on va demander à Eric Lareine, auteur, chanteur, compositeur, poète, et j’en passe qui a crée un spectacle musicale, CHAMONIX, autour de la figure d’Aristide Bergès, ingénieur qui a baptisé cette fée la houille blanche et s’est servi pour la première fois de son énergie hydraulique ! Il sera en concert au Sonambule de Gignac le samedi 27 novembre à 21h avec Claire Gimatt en 1ère partie.

Mais avant qu’on aille le voir, tu vas me faire le plaisir de te brosser tes dents ! »

Après deux albums aux consonances jazzy réalisés avec le pianiste, chef d’orchestre, Denis Badaut, Méloditions et L’apparence des contraires, Eric Lareine revient aux sources de son univers musical, plus rock, plus punk, plus électrique à son image, qu’il mêle à des sources d’eau et des fées.

L’occasion de créer un parallèle ludique et fictif entre son héritage familiale et la vie d’Aristide Bergès.

Pour ce spectacle musical hybride et expérimental, Eric Lareine s’est entouré d’artistes de rue renommés, qui ont notamment travaillé pour le Royal de Luxe, et pimente Chamonix de trouvailles visuelles étonnantes et de machines hydrauliques farfelues.

Une épopée proche du Western magistralement arrangée où Eric Lareine nous dévoilera le secret des fées.

« Le boniment c’est l’art d’attraper les gens par le nez pour leur raconter une histoire qui n’a ni queue ni tête. »

Avec le metteur en scène et artiste de rue Garniouze, Eric Lareine imagine un mélodrame transdisciplinaire où convergent sciences, poésie et féerie. À l’origine de son récit, sa propre histoire familiale à travers la figure de son père, ingénieur chez EDF.

Histoire qui fait écho à celle d’Aristide Bergès, concepteur au XIXe siècle des premiers systèmes de production d’énergie hydraulique. Histoire d’eau, de chute et de torrent. Histoire d’amour, d’exil et de clandestinité. Histoire enfin de la Fée Electricité car c’est grâce à ces recherches hydrauliques que toute une vallée des Alpes est éclairée pour la première fois en France à la lumière électrique.

Mélange des époques, des genres et des formes pour cet artiste « indiscipliné » qui navigue avec aisance entre rock, musiques improvisées, théâtre et poésie. Un spectacle musical hybride qui nous garde en éveil sur la porosité et la multiplicité des univers artistiques.
Électrisant, tout simplement.

DISTRIBUTION

Direction artistique
Eric Lareine
En étroite collaboration avec Garniouze (alias Christophe Lafargue)
Direction musicale
Pascal Maupeu
Musiciens
Pascal Maupeu : Guitares
Nicolas Le Moullec : Basse, guitare et voix
Boris Rosenfeld : Guitares et voix
Colin Neveux : Batterie et banjo
Scénographie et décors
Matthieu Bony
Dispositif Vidéo
Babax (alias David Bourbon)
Régie son
Johann Levasseur
Régie Lumière
Enzo Giordana
Production
Klakson

Création au Théâtre Garonne – Scène Européenne, Toulouse
Co-Production
Théâtre Garonne – Scène Européenne, Toulouse
L’Usine – Centre national des arts de la rue et de l’espace public, Tournefeuille
Le Club, Rodez
Avec le soutien de
Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Occitanie
Conseil Régional Occitanie
Partenaires
Art’Cade, SMAC, Rieux Volvestre
Le Sonambule, Gignac
La Bouche D’Air, Nantes
Détours de Chants, Toulouse

Pause Culture – Les intimités partagées de La Cie Tanmis

Pause Culture – Les intimités partagées de La Cie Tanmis

Diffusion : Vendredi 19 novembre à 09h12 et 18h15

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invitée : Nathalie Bertholiot, acrobate Roue Cyr

 

Palper la tension des corps en équilibre, voilà ce que nous proposent les acrobates de la Cie Tanmis avec leur spectacle Hic, qui est programmé le samedi 20 novembre à 20h à la maison des chœurs de Montpellier dans le cadre du festival du Domaine D’Ô « La métropole fait son cirque ».

Cette création nomade à effectif réduit se joue dans des espaces non dédiés au cirque : des médiathèques, des salles polyvalentes, des musées, des prisons… l’occasion de partager les espaces intimes des acrobates avec les espaces intimes des spectateurs et d’ouvrir de nouveaux horizons pour ceux qui n’auraient pas l’occasion de voir du cirque près de chez eux.

Hic fait partie du corpus du Cirque Portatif en Hérault, en partenariat avec Hérault Culture et la Scène en Hérault et est soutenu par la Verrerie d’Alès et le Pôle National Cirque Occitanie.

DISTRIBUTION

Roue Cyr : Nathalie Bertholiot

Danse-acro, équilibre sur objets : Simon Descchamps
Contrebasse, chant : Marco Quaresemin
Soutien à la dramaturgie : Arnaud Saury

Crédits photos: Noëmie Laval pour le Musée de Picardie et Alain Julien pour Lozère Tourisme

Entre acrobatie, équilibre sur objets, roue Cyr et contrebasse, trois artistes créent dans un espace réduit mais surtout avec cet espace. Ils composent avec les marges, les aspérités, les frontières, les vo- lumes et les rebords, un vocabulaire acrobatique et musical redessinant l’architecture environnante. Ils entrent en résonance avec le lieu et mettent à jour leurs espaces intérieurs.

“D’où viens-tu ? Quels sont nos espaces de liberté ?

Comment voyager ensemble sans sortir d’ici ?”

Autant de questions qu’ils se posent, et qu’ils veulent vous poser. Ils vous invitent à une lecture renver- sante de l’espace. Ils partageront avec vous cette expérience sensible, simple et concrète, au rythme des vibrations de la contrebasse, de l’air soufflée par la roue qui tourne, de la tension palpable d’un corps en équilibre.

Production déléguée : La Verrerie d’Alès, Pôle national cirque Occitanie

Co-production : Cirque Jules Verne, Pôle national cirque et arts de la rue d’Amiens

Soutien à la résidence : Conseil départemental du Gard / Résidence au Collège Jean Moulin – Alès

Soutien à la diffusion régionale : Occitanie en Scène

 

Le retour des Laser Boys’n’Girls de Montagnac, entretiens avec Carine Caroul et Nelly Marin

Le retour des Laser Boys’n’Girls de Montagnac, entretiens avec Carine Caroul et Nelly Marin

Diffusion : mercredi 17 novembre à 13h et dimanche 20 novembre à 18h

 

Pour cette deuxième émission, les animateurs en herbe de l’association Laser de Montagnac se prêtent au jeu des interviews!

On y retrouve les pétillants : Yasmine, Nadia, Clara, Isaac, Elias, Safeddine et une nouvelle recrue Yousra.

Avant les vacances de toussaint, ils ont concocté des questions à poser à leurs animatrices : Carine Caroul, intervenante en arts plastiques et accompagnatrice scolaire, et Nelly Marin, ancienne directrice de Laser, membre du parti d’administration et bénévole très active.

L’occasion d’en apprendre d’avantage sur cette association d’éducation populaire et sur ces deux héroïnes.

Toute l’équipe du lieu, les bénévoles, les familles ainsi que les enfants œuvrent au quotidien pour offrir un espace de vie solidaire où priment les valeurs d’ouverture, de respect et de mixité.

Les acronymes de Laser  : Laïcité, Action, Solidarité, Education, Réflexion.

Une association d’utilité publique soutenue par la Caisse d’Allocations Familiales de l’Hérault.

Les actions et ateliers proposés y sont riches et variés. Les jeunes, friands d’activités, nous font part de celles qui les ont marquées tout au long de l’année.

Bonne écoute!

Le titre choisi par Safeddine pour cette émission : Deux frères de PNL

En fond sonore : Les nappes musicales de RHINO

 

Yannick Jaulin, un drôle d’oiseau en quête d’amour

Yannick Jaulin, un drôle d’oiseau en quête d’amour

Diffusion : Lundi 15 novembre à 08h30 et 12h30

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : le conteur hétéroclite, véritable amant des langues, Yannick Jaulin

 

« – Vous savez inspecteur, si vous aviez été ma place, vous auriez fait la même.
Des années qu’il m’enquiquinait, à faire la pluie et le beau temps,
à m’angoisser toute la nuit, à me faire douter du sens même de l’existence.
Présent quand on l’attend pas, absent quand on l’espère, à vous dégoûter d’être seule.
Mais bon dieu vous avez vu ma gueule ?! Si ridée, par sa faute, que j’en viens à noircir les miroirs
Et mon cœur, vous voulez voir mon cœur ? Une punaise accrochée à ma cage thoracique.
Ce cœur qui me fait faire n’importe quoi, ce cœur dont me je demande bien comment il peut encore pomper quoi que ce soit après toutes ces années!
Alors oui inspecteur, quand l’amour est revenu frapper à ma porte, j’ai pas hésité à la frapper aux parties. No regrets.
Mais le pauvre amour, il en est mort… mais comment avez su que c’était moi ?

– Sans vouloir me vanter chère suspecte, j’ai été formé par le meilleur enquêteur qui soit, Yannick Jaulin, un pro de l’amour, Ah ça l’amour, il sait les dégâts qu’il peut causer… Il le connaît comme sa poche, et de sa poche il en tire des tonnes de tirades. On causait d’amour sans arrêt, matin et soir, il voulait tout savoir de lui, un véritable obsédé, un artiste quoi.

Il en a même fait un spectacle CAUSER D’AMOUR, qui se joue au théâtre Michel Galabru à la Scène de Bayssan de Béziers le 23 novembre à 20H30, sans compter une de ses autres création, Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour, qu’il interprétera les jeudi 18 novembre à 19H30 et vendredi 19 novembre À 20H30 au Théâtre du Sillon de Clermont l’Hérault. Mais là où vous serez, ma chère suspecte, vous risquez pas de causer d’amour à grand monde…

Enfin en amour comme à la guerre, c’est la mort qui nous guette. »

Yannick Jaulin, virtuose de la langue, partisan des dialectes oubliés, a puisé dans ses entrailles, intimes et anthropologiques, la force nécessaire pour garder la tête hors de l’eau et nous causer d’amour.

De son enfance à ses divorces, il se livre sans détours, frappant là où ça fait mal, des racines de ses désarrois amoureux jusqu’aux fondements de sa masculinité, héritage patriarcal à déstructurer.

Car d’où vient cette violence qui nous pousse à malmener l’autre sexe ?

Et comment retrouver notre capacité d’aimer?

Il sera accompagné dans sa création à la scène de Bayssan par deux musiciennes talentueuses, chœur dramatique évanescent en contre point lumineux, donnant au spectacle une dimension musicale et dramatique intense, une représentation aux frontières du théâtre, du récital et de la danse.

Il nous posera également cette question fondamentalement volatile : et vous en amour, vous êtes plutôt pinson, pigeon, coucou ou rossignol?

« Finalement c’est le français qui m’a fait mentir en amour, salaud de français! »

DISTRIBUTION

de et par
Yannick JAULIN

Composition et accompagnement musical
Morgane HOUDEMONT, Joachim FLORENT

Mise en scène
Philippe DELAIGUE

Collaboration à l’écriture
Valérie PUECH et Marie-Odile SANSAULT

Scénographie
Alain BURKARTH

Lumières
Guillaume SUZENET et Fabrice VETAULT

Son
Fabien GIRARD et Jean-Bertrand ANDRE

Régie
Laurent JAULIN

 

Jaulin n’a jamais réussi à raconter une belle histoire d’amour, que des histoires d’amour raté, des horreurs. À travers elles, il se coltine à lui, il enquête sur ce qui l’a construit, s’approche de sa géographie d’enfance qui a bâti sa manière ou ses mauvaises manières d’aimer. C’est un Yannick Jaulin intime, au présent qui nous renvoie chacun à la terrible difficulté
de vivre l’Amour, libre de tout héritage, un Jaulin qui se livre comme jamais. Yannick Jaulin cause d’amour perdu.

Il apparaît ancré dans sa terre, planté dans son parlanjhe vendéen. Projeté sur un cadre de toile, son ombre le dépasse. Elle est immense, presque difforme. Elle porte en elle toute la tradition du conte avec ses monstres, ses rois et leurs amours. Surtout leurs amours. Car l’amour est bien le grand sujet de ce nouveau spectacle de Yannick Jaulin. Avec une impudence pudique, il retrouve rapidement le français pour conter son échec d’amour. Sa désespérante habitude à ne pas savoir bien aimer, pas assez, pas vraiment… Il part à la recherche des sources de ce handicap qui le laisse avec deux mariages sur le flanc.

Il revisite son enfance paysanne dans ce monde où l’amour était omniprésent mais où on n’en parlait jamais franchement. Entre les deux, l’universel des contes et l’unicité de son histoire, se trouve tout le talent de Yannick Jaulin. Il trouve ce point d’équilibre ténu entre une histoire personnelle et une réflexion qui nous interpelle tous. Du Barbe Bleue dans son château aux questions de sa fille, des moeurs amoureuses des oiseaux à son introspection, il brasse les grands mythes, les doutes de l’homme, les mystères de l’amour qui dure… Il saupoudre des références au temps présent au coeur des histoires vieilles comme le monde. Sur scène, le spectacle est rythmé par les compositions de Morgane Houdemont au violon et Joachim Florent à la contrebasse, qui, tel un choeur de tragédie grecque derrière deux autres écrans, viennent résonner avec les mots et amplifier le propos. Ce n’est plus du conte, ce n’est pas vraiment du théâtre. C’est aussi du chant, de la musique et des pas de danse. C’est du Jaulin.

Du très bon Jaulin qui fait rire, émeut, s’emballe et se recroqueville sur ses questions. Et finalement cet aveu de mal d’amour sonne comme un hymne à l’amour. Et on repart léger mais chargé d’une question lancinante : Et moi, en amour, suis-je pinson, coucou ou pigeon ? Dans un troublant effet de miroir, Yannick Jaulin nous a renvoyé à notre propre chemin. Comme souvent les contes.