Gumbo de Grooves #16 – Hot & Cool Funky Grooves

Gumbo de Grooves #16 – Hot & Cool Funky Grooves
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Diffusion: Le Jeudi 20 mars 2025 à 17h.

Rediffusion: le Mardi 25 mars à 21h.

  1. The Philadelphia Experiment – « Grover ». Ropeadope Records. 2001. 1 sujet à traiter: Philadelphia. 3 Titans se chargent de l’affaire et pas des moindres: Le « absolument-tout-terrain » Uri Caine au Fender Rhodes et Piano, le gardien du swing-qui-groove Mr Christian Mc Bride (contrebasse et basse électrique) et l’érudit Master of Tempo Ahmir « Questlove » Thompson. Ils invitent ici le légendaire et très rare guitariste de jazz Pat Martino. L’unique album de ce groupe éphémère est un incontournable absolu de la musique noire-américaine. Une pièce de maître. C’est cool, décontracté, sérieux, mélodique, beau, profond…
  2. Jamaaladeen Tacuma – « Clipue ». Jam All Productions. 1998. Philadelphie toujours mais cette fois avec l’iconoclaste bassiste Jamaaladeen Tacuma qui se fait très plaisir en invitant ses copains de The Roots (dont Questlove) sur une bonne partie de cet album. Entre Jazz-Funk Fusion et hip-hop relax, les lignes de basses au groove insidieux du maître Tacuma ne te laisseront certainement pas insensible.
  3. Buckshot LeFonque -« Some Cow Fonque (More Tea, Viacr?). Columbia. 1994. Collectif éphémère formé autour du saxophoniste Brandford Marsalis (dynastie Marsalis!) et de DJ Premier (Gang Star) pour un unique mais orgiaque album qui s’est rapidement imposé comme l’un des meilleurs albums de fusion des années 90’s.
  4. DJ Logic – « French quarter ». Ropeadope Records. 2001. Le platiniste newyorkais et sa music family sont les acteurs et témoins d’un certain hédonisme du groove sans frontières et sans manières!
  5. Roy Ayers – « Boogie Down ». BBE Music. 2004. Extrait de la compilation Virgin Ubiquity – Unreleased Recordings 1976-81, difficile de croire que cette pépite du maître ès soul-jazz-disco-funk récemment disparu soit resté caché si longtemps !
  6. Gwen McCrae – « All This Love That I’m Givin’ « . 1979. The Queen of Rare Groove, voix emblématique de la Miami Soul et qui n’a pas bénéficié de la reconnaissance méritée, nous a malheureusement quitté il y a peu.
  7. Oneness of Juju – « Everyway But Loose ». Black Fire Records. 1981. Sous la houlette du saxophoniste Plunky Branch, le collectif Oneness of Juju a traversé l’histoire de la musique afro-américaine depuis les années 70’s, sublimant les genres, du free-jazz afrocentré à un disco-funk fiévreux comme dans l’hymne Everyway But Loose.
  8. Joe Bataan – « Rap-O-Clap-O ». Salsoul Records. 1979.
  9. Funkadelic – « Sexy Ways(Reclose Disco Flip) ». Westbound Records. 2017.
  10. Axiom Funk – « Sax Machine ». Axiom. 1995. On ne remerciera jamais assez le producteur Bill Laswell d’avoir réalisé et produit cet album qui peut être considéré comme le dernier grand album de P-Funk: Gargantuesque, orgiaque, perché et contagieux. Ici, Maceo se déchaîne et donne une synthèse parfaite du JB’s Sound qu’il avait sublimé en lui collant une rythmique hip-hop bien grasse.
  11. Prince – « The Work pt.1 ». NPG Records. 2001.

Gumbo de Grooves #15: Afrobeat Around the World part.1

Gumbo de Grooves #15: Afrobeat Around the World part.1

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Diffusion: Le jeudi 20 février 2025 à 17h

Rediffusion: Le mardi 25 février à 21h

Gumbo du Jour: Afrobeat around the world part. 1

  1. Soul Jazz Orchestra – « Negus Negast ». Strut. 2010. L’album Rising Sun est, à mon goût, le plus solaire, délivré par le combo canadien d’Ottawa. Largement influencé par les sonorités jazz et éthiopiennes sur cet album en particulier, la puissance afrobeat du groupe se révèle totalement dans Negus Negast et est devenu l’un de leurs hymnes sur scène.
  2. Ruth Tafebe & The Afrorockerz – « Mother ». Comet Records. 2007. On reconnait tout de suite la patte du maître Tony Allen derrière les fûts qui collabore à nouveau avec Mr Julien Raulet, guitariste de Fanga qui a signé avec la chanteuse ivoirienne Ruth Tafebe avec l’album Holy Warriors l’un des meilleurs albums d’Afrobeat des années 2000 (au moins) en l’ouvrant à des influences mélodiques marquées notamment par la soul spirituelle, avec de légères touches électroniques bien senties. Une œuvre qui n’a malheureusement pas reçu une reconnaissance particulièrement méritée.
  3. Ajate – « Taiwasho ». 180G. 2017. Direction le pays du soleil levant avec ce très surprenant 1er album des japonais Ajate qui ont la particularité de jouer sur des instruments fabriqués en bambou (en sus de la guitare et de la basse). C’est original et peut-être un peu déstabilisant mais on sort des sentiers battus!
  4. Ghetto Blaster -« Na Waya ». Black Frame Production. 1985. Formé par 3 anciens membres d’Egypt 80 et par le bassiste Willy N’For, ce groupe délivre un afrobeat classique mais resserré sur des morceaux plutôt court pour le genre garantissant un maximum d’efficacité!
  5. Bembeya Jazz – « Sanfaran ». Marabi Productions. 2002. Le légendaire groupe guinéen rend son hommage à l’afrobeat en le frottant avec les mélodies mandingues. Un pur délice!
  6. Hearts of Darkness – » Space Age ». Shipshape Music. 2010. Originaire de Kansas City, ce groupe nous propose un savoureux mélange de Conscious hip-hop et d’Afrobeat du plus bel effet!
  7. Ratau Mike Makhalamele – « Shakare ». 1980. Une cover très sympathique du godfather Fela Kuti par musicien sud-africain Ratau Mike Makhalamele.
  8. Snips – « Water No Get Enemy ». Barbershop Records. 2023. Une autre cover de Fela, cette fois-ci par le producteur anglais Snips. Très intense et taillé pour les clubs, l’un des titres phares de Fela y est ici remixé avec brio.
  9. The Last Poets feat. Tony Allen & Egypt 80 –  » This is Madness ». Africa Seven. 2024. Sur leur dernier album, les « Godfathers of Hip-Hop » ont troqués leurs congas pour la légendaire section rythmique recomposée des Egypt 80 (Tony Allen -drums; Kunle Justice – Bass; Akinola Adio Oyebola – Guitar) afin de revisiter certains des morceaux les plus emblématiques de leur répertoire. L’album a été mixé aux studios de Prince Fatty à Londres. C’est organique, fiévreux et viscéral !
  10. Fanga – « Noble Tree ». Les Disques Cosmic Groove. 2013. On ne pouvait pas terminer cette sélection sans les locaux de l’étape, Fanga. Les Montpelliérains ont porté fièrement les couleurs de l’Afrobeat, portés par le producteur Serge Amiano, le chanteur Korbo et le guitariste Julien Raulet, collaborant notamment avec Tony Allen, Segun Damisa ou Mike Ladd.

Gumbo de Grooves # 14: Skankin’ Africa part.1

Gumbo de Grooves # 14: Skankin’ Africa part.1

Diffusion: Le Jeudi 16 janvier 2025 à 17h.

Rediffusion: : Le Mardi 21 janvier 2025 à 21h.

Gumbo du Jour : Skankin’ Africa part 1.

  1. Neddy Jerte – « Sidoa ». El Hadj Kanian Production. Cette chanteuse ivoirienne n’a sorti qu’un seul album, enregistré dans le mythique studio JBZ dans le courant des années 80’s. Une pièce rare et précieuse et typique de l’explosion de la scène reggae abidjanaise!
  2. Evi-Edna Ogholi – « Obaro ». Polydor. 1988. Extrait de son 3ème album On The Move, à mon avis son meilleur! Evi-Edna a sorti 6 albums entre 1987 et 1990 et s’est imposée comme l’une des figures incontournables du reggae made in Nigeria. Elle collabore ici notamment avec une autre figure du genre, Majek Fashek, ici à la basse.
  3. I Kwai & The Burning Ash – Salongo Zaïre. RKM. 1983. Composé d’étudiants belges et congolais, Burning Ash est décrit comme le 1er groupe de reggae en Belgique, actif entre 1980 et 1991, avec plus de 300 concerts. S’il y a eu plusieurs sessions d’enregistrement, seul un 45 Tours (en version 7″ et 12″) a vu le jour. S’inspirant des racines de certains de ses membres, Burning Ash rend ici hommage a une vieille chanson zaïroise qui évoque le dur labeur des champs.
  4. Tera Kota – « Lamentation For Sodom ». Twilight. 1984. Il est l’étoile qui illuminera l’ère du reggae nigérian dans les années 1980. Cool, profond, consciencieux, ce morceau a un groove irrésistible et a marqué son époque.
  5. Orchestre de l’Université d’Abidjan. – « Angolo ». Créé dans les années 80, cet orchestre a exploré une multitude de styles musicaux, excellant dans chacun d’entre eux. Mais il faut dire que chansons reggae créées sonnent tout de suite comme des hymnes implacables, notamment sur la Face A de cet album Maquis International et témoignent de l’excellence des musiciens et vocalistes de l’orchestre. Très précieux et incontournable!
  6. Alogte Oho & His sounds of Joy – « Alema Timba ». Philophon. 2019. Ce combo ghanéen actuel nous livre un deep reggae soulful et très influencé par le gospel tel que pratiqué là-bas. Il illumine depuis quelques années les scènes européennes. Derrière les fûts, on retrouve notamment Ekow Alabi Savage qui a officié avec un autre grand musicien  du Ghana, le grand Ebo Taylor ainsi qu’avec les pionniers du genre au Ghana.
  7. Kanga Essien & Roots Anabo – « The Promise Land ». Gye Nyame. Early 80’s. Ce groupe a publié l’unique album The Hustler, l’un des 1ers et rares album uniquement roots reggae au Ghana, terre pourtant fertile en groupes et orchestres jouant du reggae, mais ne l’incluant que parcimonieusement sur leurs enregistrements plutôt dédiés au genre Highlife.
  8. Yok Essis – « Africa ». African Roots Production. 1988. Sorti en presse privée depuis la Suisse, c’est le 1er album de l’artiste ivoirien Yok Essis, chanteur d’un reggae très profond, poétique et engagé.
  9. Kiki Gyan – « Afro Reggae ». P.V.P. Records. 1977. Kiki Gyan, ancien clavier ghanéen du célèbre groupe Osibisa, s’est plutôt fait connaitre pour ses productions et super tubes Disco! L’influence s’en ressent sur cet album d’une belle fraîcheur et très dansant!
  10. Hamed Farras – « Chef, c’est pas moi ». Sentinel Island Disco. Rééd 2022. Le reggaeman ivoirien sort cette chanson alors qu’il n’a que 17 ans et impacte immédiatement la scène ivoirienne alors en pleine ébullition notamment grâce à Alpha Blondy qui inspire fortement le jeune Hamed Farras. C’est d’ailleurs l’emblématique arrangeur Georges Kouakou, qui a notamment façonné le son d’Alpha, qui imprime ici sa patte.
  11. Koko Dembélé – Welen. Mali K7. 1999. L’emblématique chanteur et guitariste malien s’est installé à Abidjan dans les années 1990’s et a sorti une série d’album marquant dont le superbe Yeredon, produit et arrangé par Georges Kouakou. La voix de Koko magnifie sa musique et y apporte un caractère singulier, faisant de lui l’un des artistes reggae les plus précieux d’Afrique de l’Ouest (au moins!).

 

Gumbo de Grooves # 13: Poetry On The Groove !

Gumbo de Grooves # 13: Poetry On The Groove !

 

 

Diffusion: Le Jeudi 19 Décembre 2024 à 17h.

Rediffusion: Le Mardi 24 Décembre 2024 à 21h.

Gumbo du Jour: Poetry On The Groove!

  1. Gil Scott-Heron – « The Revolution Will Not Be Televised ». Flying Dutchman. 1974. Gil Scott-Heron est probablement l’un des artistes les plus influent, emblématique, engagé et paradoxal de la musique noire américaine. Cette chanson est extraite de son 1er album studio (son tout 1er album fut enregistré live) Pieces of a Man qui demeure l’un des plus incontournables de la black music.
  2. Bama The Village Poet – « I Got Soul ». Chess. 1972. De nombreuses pépites cachées de la musique classique noire américain sont sorties grâce au mythique label Chess Records dont cet album de spoken word afrocentriste ingénieux sur un funky-jazz cinématique qui illustre parfaitement le propos de Georges McCord aka Bama.
  3. Sarah Webster Fabio – « Sweet Songs ». Folkways Records. 1976. Poétesse, critique littéraire, universitaire et associée au Black Arts Movement, Sarah Webster Fabio ne publiera de la musique que tardivement avant d’être emportée par un cancer. Dans son oeuvre, elle rend en particulier hommage au blues et à John Coltrane.
  4. Ursula Rucker – « I ain’t (Yo Punk Ass Bitch) ». !K7 Records. 2006. Cette activiste et poétesse est l’une des figures de proue de la scène artistique singulière de Philadelphie. Elle a collaboré notamment avec The Roots ou King Britt et est réputé pour son engagement féroce, fort et fragile à la fois et la singularité technique de son flow.
  5. Jayne Cortez and The Firespitters – « I’ve Been Searchin' ». Harmolodic / Verve Records. 1998. Jayne Cortez est une poétesse afro-américaine engagée et militante pour les droits civiques et qui fut mariée avec le pionnier du freejazz Ornette Coleman. Inspirée notamment par Langston Hugues et Aimé Césaire, elle publia de nombreux recueils de poèmes et a sorti également plusieurs albums sous son nom, notamment accompagnée pa rles musiciens de la scène freefunk jazz. Sur l’album Takin’ The Blues Back Home, elle officie un retour vers des racines blues, toujours matiné de l’esprit freejazz, et africaines, entre les fleuves Niger et Mississippi.
  6. Fertile Ground – « Like Poetry ». Counterpoint Records. 2002. Ce combo neo soul/spiritual jazz originaire de Baltimore a sorti 4 albums engagés sous la houlette du compositeur claviériste – trompettiste James Collins et de son épouse d’alors, la chanteuse Navasha Daya.
  7. Lighnin’ Rod – « The Cafe Black Rose ». United Artists Records. 1973. Derrière ce pseudonyme, se cache Jalaludin M. Nuriddin, membre originel du groupe pionnier proto-rap The Last Poets. Son unique album Hustler’s Convention est pensé comme la B-O d’un film Blaxploitation et mettant en scène les aventures de Sport. La musique est assurée par plusieurs groupes différents dont les mythiques Kool and The Gang et Chuck Rainey Coalition.
  8. The Last Poets – « Jazzoetry ». Blue Thumb Records. 1972. Extrait de l’album Chastisment, dans lequel le groupe légendaire (qui s’est en réalité scindé en 2 entités usant du même nom peu après ses débuts) s’ouvre au jazz et au funk pour ce qui reste un de leur plus beaux albums.
  9. Wanda Robinson – « Instant Replay ». 1971 rééd 2000. Castle Music. Contemporaine des Last Poets, elle abandonne le show-business qui ne lui correspond pas après la sortie de son 1er et sublime album Black Ivory mais continue à écrire. Le 2ème album sortira peu après mais sans son assentiment.
  10. Camille Yarbrough – « Take Yo Praise ».Vanguard. 1975. Rendue célèbre par Fatboy Slim qui a samplé ce morceau pour son tube « Praise You », Camille Yarbrough est une activiste culturelle originaire de Chicago qui n’a publié qu’un seul album sous son nom, le précieux The Iron Pot Cooker.
  11. Mzwakhe – « Many Years Ago ». Piranha. 1987. Mzwakhe Mbuli est un poète sud-africain engagé pour les droits humains et luttant contre l’apatheid puis contre la corruption des gouvernements successifs qui lui vaudront emprisonnements et privations de libertés fondamentale. Il accèdera à une reconnaissance internationale en collaborant notamment avec Youssou N’Dour et Peter Gabriel.
  12. Kouyaté Neerman feat. Anthony Joseph – « Haïti ». No Format! 2011. Le poète trinidadien et londonien d’adoption Anthony Joseph magnifie cette chanson de l’incroyable groupe Kouyaté Neerman entre un jazz onirique protéiforme et des pulsations organiques et sans frontières. Totalement trippant!
  13. Calabash (Ikwunga The Afrobeat Poet) – « Di Bombs ». Rebisi Hut and Dele Sosimi Music. 2004. L’afrobeat satiné composé par Dele Sosimi (ancien membre des Egypt 80’s de Fela Kuti et directeur musical des Positive Force de Femi Kuti), le bassiste Femi Elias se marie parfaitement avec la beat poetry en pidgin d’Ikwunga, poète nigérian installé au USA où il travaille en tant qu’assistant professeur de psychiatrie à l’Université du Maryland. Une pépite de l’Afrobeat qui reconnecte le genre avec les valeurs et les luttes de l’American Black Panther Party.

Gumbo de Grooves # 12: Mali Gumbo

Gumbo de Grooves # 12: Mali Gumbo

 

Diffusion: le Jeudi 21 Novembre 2024 à 17h.

Rediffusion: Le Mardi 26 Novembre 2024 à 21h.

Gumbo du Jour: Mali Gumbo.

  1. Djelimady Tounkara & l’Orchestre Super Rail Band International – « Marigoundo ». Oriki Musik. Cette chanson est initialement paru sous le titre Sadio Kouyaté & le Trio Manding Du Mali dans les années 1970. Djelimady Tounkara a succédé au fondateur Tidiane Kone pour prendre la direction du Rain Band qui a été ainsi renommé. Il est l’un des plus emblématiques guitaristes du Mali et d’Afrique de l’Ouest, s’inspirant de l’immensité des possibles offerte par le répertoire des musiques maliennes et la mêlant malicieusement tant au blues, au jazz de Wes Mongomery qu’à des airs pops et dansants. Mais écoutez également cet orgue magique qui nous fait planer sous les doigts du guerrier toucouleur Cheick Tidiane Seck… De la très très grande musique !
  2. Solomane Doumbia – « Segou To Lagos ». Mieruba. 2020. Solomane Doumbia est l’un des secrets les mieux gardés des musiques modernes mandingues. En tant que percussionniste, il a collaboré avec Salif Keita sur disque et sur scène de leurs débuts à Abidjan à la fin des années 1970 jusqu’en 2013. Ici, principalement à la guitare et à la direction musicale, il rend un vibrant hommage à un autre illustre diamant inconnu, Tidiane Koné, qui avait tissé le 1er un pont musical entre les musiques du Mali et du Nigeria et provoqué les rythmes qui feront l’afrobeat de Fela Kuti.
  3. Mama Sissoko. « Iri ». Mieruba. 2024. Le guitariste vétéran du mythique et incontournable Orchestre Super Biton de Ségou a vu cet album publié par Mieruba, le label et centre culturel hyperactiviste de la préservation du patrimoine musical malien 20 après son enregistrement. Les entremêlements des parties de guitares y sont absolument magnifiques…
  4. Koko Dembélé. « Mali Tiega ». 2015. Ayant d’abord fait ses armes dans les 70’s au sein de l’orchestre Kanaga de Mopti (surnommé alors les Pink Floyd du Mali) alors sous la houlette de Sorry Bamba, Koko Dembélé a ensuite embrassé le reggae roots en s’installant à Abidjan au début des 90’s, sortant des albums tels que Baguinée, Yeredon et Tendoron qui en feront l’un des rastamen les plus populaires du Mali et de Côte d ‘Ivoire notamment en raison de ses textes politiques appréciés et respectés, ses messages de paix, d’amour et de positivité. Sur cette chanson extrait de son dernier album Tieba (que j’ai eu l’honneur de coproduire) et portée par la basse d’Issa Ouattara, Koko a fait appel au producteur multi-instrumentiste Manjul et invité le joueur de  Sokou (violon monocorde) Zoumana Tereta et chanteuse originaire de Tombouctou Khaira Arby.
  5. Astan Kida. « Dakan ». Mansa Live Music. 2012. Astan Kida est une chanteuse malienne que j’ai rencontré avec mon ami Mathieu Petolla en 2011 à Bamako. Alors mariée à Souleymane Kouyaté (le griot personnel de Salif Keita), Astan était une vedette de la télévision qui animait Mini-Star, une sorte de Star Academy dédiée aux enfants et talents émergents de la musique au Mali. En parallèle, elle avait un groupe composé notamment du guitariste (et chanteur) Jacob « Jimmy » Soubeiga, du bassiste Issa Ouattara ou encore du percussionniste à 9 doigts Sékouba Traoré. Invités à une de leurs répétitions avec Mathieu, nous sommes immédiatement tombé sous leur charme et décidé d’utiliser notre petit pécule pour enregistrer une démo qui nous servirait à convaincre des festivals français de les inviter. Lors d’un 2ème séjour à Bamako en décembre 2011, nous avons enregistré de nouvelles chansons mais seule Dakan a été conservée…Je frissonne encore au souvenir de la session d’enregistrement de cette chanson dans le studio Moffou (propriété de Salif Keita) qui s’est déroulée la nuit de Noël du 24 décembre et lors de laquelle Jimmy nous a gratifié d’une partie de guitare absolument magnifique et qui nous avait tous complètements sidérés par sa beauté et son émotivité.
  6. Nahawa Doumbia – « Banani ». Syllart Records. 1987. La célèbre cantatrice originaire de la région du Wassoulou a une voix unique, captivante et étourdissante. N’appartenant pas à une caste de chanteur et s’étant forgée par elle-même, son ancrage dans la tradition et son besoin de s’exprimer sur la condition féminine en ont fait l’une des artistes les plus populaires de son pays et de son continent.
  7. Idrissa Soumaoro – « Kassi ». Mieruba. 2023. Idrissa Soumaoro, trop injustement méconnu, est l’un des monuments des musiques maliennes. De son 1er single « Petit Imprudent » (qui donnera ensuite l’immense succès international Ancien Combattant quand il sera repris/plgié par le congolais Zao) à l’Eclipse de l’I.J.A. (Institut des Jeunes Aveugles qui verra passer dans son groupe Amadou & Mariam à leurs déburs) en passant par les Ambassadeurs du Motel, Idrissa Soumaoro a imprégné en profondeur les musiques maliennes d’un riche talent. Ce dernier album, sorti sur l’incontournable et très précieux label basé à Ségou, a été l’occasion de le tirer de sa retraite pour achever des enregistrements réalisés en 2012 et lui permettre de délivrer un superbe et inattendu disque d’afro-blues.
  8. Zani Diabaté & le Super Djata Band – « Siguimiogosonfo« . Milady Music. 1987. Tiré d’un album live enregistré à Amsterdam, ce titre révèle parfaitement l’incandescence et la passion dont Zani a su doter sa guitare, entre afro-blues, rock et les divers rythmes issu du Mandé, et faisant du Super Djata Band (qu’il a fondé en 1969) l’un des orchestres modermes maliens les plus passionnant de son époque.
  9. Boncana Maiga – « Koyma Hondo ». Hot Casa Records. Rééd 2018. L’un des maestro des musiques afro-cubaines, créateur des Maravillas Del Mali et membre d’Africando, nous délivre ici un superbe EP Boogie – Funk teinté de jazz réédité par l’incontournable label parisien Hot Casa Records.
  10. Rail Band – « Marabayasa ». Superfly Records. 1973 / Rééd 2011. Egalement appelé Orchestre du Buffet de la Gare et fondé en 1970 sous la direction de Tidiane Koné, et ayant inclus parmi ses membres les plus renommés, Salif Keita, Mory Kanté ou encore Djelimady Tounkara, le Rail Band de Bamako est l’un des pionniers les plus essentiels de la naissance de la musique moderne mandingue. Ici, la chanson « Marabayasa » est un titre funky in a hard way, très largement inspiré des folles prouesses du Godfather James Brown. De la dynamite!
  11. Toumani Diabaté’s Symmetric Orchestra – « Toumani ». World Circuit. 2006. Un seul album avec cet orchestre sublime qui n’en devient que plus précieux maintenant que le maître et ambassadeur de la Kora nous a quitté. C’est avec cet orchestre que Toumani avait établi résidence et délivrait des concerts marathoniens qui en faisait parmi les plus incontournables des chaudes nuits bamakoises, d’abord au Hogon puis au Diplomate (où j’ai eu la chance de le voir et l’écouter).

Gumbo de Grooves # 11 – Spécial Trinidad and Tobago

Gumbo de Grooves # 11 – Spécial Trinidad and Tobago

Diffusion: Le Jeudi 24 octobre 2024 à 17h.

Rediffusion: Le Mardi 29 octobre 2024 à 21h.

Gumbo du Jour: Spécial Trinidad & Tobago

  1. Lancelot Layne – « Blow Way ». 1971. Cree Records. Formidable chanteur, bassiste, compositeur, arrangeur et chef d’Orchestre, Lancelot Layne a bouleversé l’orientation des musiques caraïbéennes et trinidadiennes à la sortie de ce single qui inventa le Soca avec une décennie d’avance.
  2. Amral’s Trinidad Cavaliers – 1973. BBE Records.
  3. Bacao Rhythm & Steel band – « Nothin’ But A G Thang ». 2023. Big Crown Records.
  4. Gay Flamingoes Steel Band – « Black Man’s Cry ». C’est dans un esprit de transe enivrante et même guerrière que cet orchestre magnifie cet hymne du grand Fela Kuti. Music is the Weapon! Extrait de la délicieuse compilation Tropical Funk Experience par le DJ globe-trotteur Hugo Mendez.
  5. Mansa Musa – « Mama Maria ». Cree Records. 1976. Tiré de l’album « Hold on the face ».
  6. Black Truth Rhythm Band – « Imo ». Reedité par Soundway Records. Extrait de l’unique album « Ifetayo » du groupe afro-centriste mêlant et reliant jazz, funk, calypso et soul à l’originel continent africain. Je qualifierai ceci d' »afro spiritual organic grooves »….
  7. Anthony Joseph & The Spasm Band – « Robberman ». Heavenly Sweetness. 2009. Sur ce 2ème album enregistré avec le Spasm Band, le poète, noveliste et musicien Anthony Joseph s’est imposé immédiatement comme l’un des leaders de l’avant-garde noire de ce début de siècle en Grande- Bretagne. Il relie et projette vers le futur son héritage d’un maelström de free jazz onirique, de funk fiévreux, de beats caribéens habités avec une poétique et viscérale originalité. Un artiste extrêmement précieux dont l’œuvre mérite notre curiosité.
  8. Wild Fire – « Check It Out ». Black Pearl Records. 1975 / Réed 2016. Un hard funk sans concession porté par une basse et une guitare hargneuses et sensuelles!
  9. Embryo – « Wajang Woman ». Cree Records. 2015. Extrait de la compilation « Nappy Music Man – Soul-Pop-Disco-Funk- Crossover« . Une superbe compilation réunissant le travail du génie Nappy Meyers, producteur et multi-instrumentiste prolifique qui a oeuvré sous plusieurs pseudonymes, avec un style somme toute à la fois assez personnel et très accessible.
  10. Mighty Sparrow – « Both of Them ». BLS records. 1991. Le légendaire Mighty Sparrow, véritable icone de la musique caraïbéenne, nous régale ici avec cette pure bombe Soca.
  11. Bro Valentino – « Stay Up Zimbabwe ». Analog Africa. 1979 / Rééd 2017. Cet hymne conscient Calypso et Soca fait écho notamment à l’esprit révolutionnaire du Mouvement Black Panther et des mouvements qu’il a inspiré en Afrique ou dans les Caraïbes.
  12. Brother Resistance – « Tonite is De Nite ». Left Ear Records. 1986 / Rééd 2015. Le poète Brother Resistance est l’un des fers de lance du Rapso, un son unique et addictif alliant poésie engagée à un mélange de Calypso, de Funk, de Reggae ou de Disco.
  13. Shadow – « Poverty Is Hell ».Kisskidee Records. 1993. Extrait de l’un des derniers albums de la longue carrière du « Mighty Shadow » Winston Bailey. Sa patte stylistique est une basse jouée et mixée très en avant lui vaudra de se démarquer dans la riche et foisonnante scène Soca / Calypso.

Gumbo de Groove # 10 – Sweet and Krunchy Moods

Gumbo de Groove # 10 – Sweet and Krunchy Moods

 

 

 

Diffusion: le jeudi 18 septembre 2024 à 17h.

Rediffusion: le mardi 23 septembre à 21h.

Gumbo du Jour: Sweet & Krunchy Moods

  1. Bela Fleck & The Flecktones – « The Sinister Minister ». Un plaisir très coupable! Ce groupe de Nashville délivre une musique certainement d’origine extraterrestre ou assurément d’un sixième continent. Le banjo épique de Bela Fleck + la p.t..n de basse plus-que-polissonne de l’incroyable Victor Wooten + son frangin Roy FutureMan Wooten sur une self-made-drum-machine + le très malicieux Howard Levy à l’harmonica chromatique et touches diverses (qui sera remplacé plus tard par le multi saxos-dingo Jeff Coffin avant de revenir dans le band…) = Un gumbo tout droit sorti d’une jungle imaginaire, à la fois chaleureux et toujours un peu mystérieux quant à ce sur quoi on peut tomber: une fusion mutante de bluegrass et de funk, de jazz et de sonorités classiques, africains, irlandaises ou orientales et j’en passe!
  2. Dexter Story feat Nia Andrews – « Easter Prayer ». Soundway Records. Son nom est inspiré du saxophoniste Dexter Gordon mais le multi-instrumentiste-compositeur-arrangeur et producteur Dexter Story a tracé son propre chemin à travers 1000 sentiers de sonorités. Extrait de la face B du single « Wejene Aola » inspiré par l’Orient et l’Afrique de l’Est, cette chanson est une invitation à la transe et au danser-tout-nu dans une grotte verdoyante.
  3. Jah Wobble’s & Invaders of Heart feat Dolores O’Riordan – « The Sun Does Rise ». Réputé pour son son très personnel et marqué par ses lignes de basses à la profondeur d’un dub très lancinant, Jah Wobble est une sorte d’aventurier de la musique qui a collaboré avec des artistes d’horizon très différents et s’est inspiré des musiques traditionnelles du monde entier. Ici, avec son groupe Invaders of Heart (Justin Adams à la guitare!), ils invitent la chanteuse du groupe The Cranberries Dolores O’Riordan pour une chanson portée par une basse tubesque (c’est très personnel comme avis) et donnant écho aux elfiques vocalises de Sister Dolores, faisant elles la part belle aux campagnes lumineuses d’Irlande percées de rayons de soleils. Bon ok, j’arrête.
  4. Nusantara Beat – « Djanger ». Les Disques Bongo Joe. Ce single du groupe indonésien Nusantara Beat est dû à une colalboration entre le label basé à Genève Les Disques Bongo Joe et le label Lamunai Records basé à Jakarta. Une bande-son entre Java et de mystiques tropiques électriques suintant un rock psyché au groove serpentueux.
  5. Getatchew Mekurya & The Ex – « Musicawi Silt ». Si la rencontre entre le groupe pionnier post-punk expérimental néelandais The Ex et l’une des plus grandes figures du son Swinging Addis le negus de l’Ethiopian Jazz Getatchew Mekurya pouvait sembler de prime abord impromptue, leur album commun « Moa Anbessa » paru en 2006 ne laisse aucune place au doute: la déflagration des guitares tortueuses portées par le chant incandescent du saxophone semble d’une telle sauvage évidence qu’elle emporte toute oreille aventurière.
  6. Mama Rosin – « Casse Mes Objets ». Moi J’Connais Records. Hé ces suisses encore! Le combo Mama Rosin redonne toutes ses lettres de noblesse à la musique cajun des profonds bayous de Louisiane. C’est sans concession et à l’accordéon (ou plutôt mélodéon): Un Rock’N’Roll Garage bien sale et ornée de peintures de guerres. C’est comme si un Gun Club des Caraïbes s’était fondu en un groupe de Zydeco marabouté aux incantations Vaudous!
  7. Anthony Joseph feat Syl Johnson – « Neckbone ». Heavenly Sweetness. On redescend un peu en pression mais on reste dans la région. Le groove -poet de Trinidad installé à Londres (et très habitué des scènes françaises) s’associe à l’ancien Saïan Supa Crew Syl Johnson pour revisiter ses racines caraïbéennes sur un titre Rapso particulièrement savoureux et funky.
  8. Tampo – « Keumgang ». We Jazz Records. La scène musicale de Helsinki se révèle souvent surprenante et les finlandais de Tampo ne font pas exception. Ils délivrent un latin jazz empreint de cumbia psychédélique très personnelle et délectable à souhait!
  9. Root Soul – « Freaky Power ». Le bassiste japonais Kenichi Ikeda est porté aux nues par Bootsy Collins himself, c’est peu dire que l’adage « keep the funk alive » prend ici tout son sens. S’entourant de quelques-uns des meilleurs funksteers nippons (dont mon poto le batteur de Osaka Monaurail Soki Kimura), il nous livre ici un single percutant qui fera danser n’importe quelle âme alerte au pouvoir de The One!
  10. Omar S. / Andre Foxxe – « The First 100 ». La scène funk de Détroit n’a plus rien à prouver depuis la fin des 60’s mais, on ne sait jamais, continue de délivrer un super funk mutant et hypercutant!
  11. Amadeo 85 feat Moniquea – « Galaxy Dance ». Milf Records. Le label parisien, spécialiste en fabrication de missiles boogie-funk 80’s ne déroge pas à la règle avec ce titre taillé pour te péter les genoux à grands coups de basses brûlantes!
  12. Femi Kuti – « You Better Ask Yourself (Remix by General Elektrik) ». L’un des hymnes du fils du Godfather of Afrobeat est remixé ici pour le plus grand plaisir des bottomsbangers!!
  13. Skeewiff – « Man Of A Constant Sorrow ». Jalapeno Records. Le remix façon Jungle de la chanson phare de l’un des meilleurs films des frères Cohen vient conclure en beauté cette émission de rentrée. On commence par un plaisir coupable donc on va finir pareil!

Gumbo de Grooves # 9 – Gumbo Do Brasil

Gumbo de Grooves # 9 – Gumbo Do Brasil

 

Diffusion: Le mardi 25 juin 2024 à 17h.

Rediffusion: Le vendredi 28 juin 2024 à 21h.

Gumbo du Jour: Gumbo Do Brasil.

  1. Eumir Deodato – « Arranha Céu (Skyscroppers) ».
  2. Helio Matheus – « Mais Criola ». Mr Bongo. Réédité dans la séries Brasil 7″ du label britannique Mr Bongo, ce classique de 1975 a un groove irrésistible porté par une basse funky-erotique et des arrangements luxueux/langoureux…
  3. Curumin – « Guerreiro ». Quannum Projects. Extrait de son 1er album Achados E Perdido publié en 2005, cette chanson du multi-instrumentiste et producteur de Sao Paulo Curumin a été rendu populaire en figurnat au générique du jeu vidéo Fifa Street 2. Entre samba, funk, bossa-nova, jazz et hip-hop (avec la participation de membre de Blackalicious), cet album est une pépite malheureusement passée relativement inaperçue dans nos contrées.
  4. Banda Olodum feat. Koko Dembélé – « Amagni ». L’histoire de cette chanson sera un rêve éveillé pour son auteur, le musicien malien Koko Dembélé. D’abord sorti sur son 1er album solo paru en 1995 en Côte d’Ivoire, cet hymne reggae va ensuite figurer sur une compilation de reggae africain destinée au marché brésilien après avoir été découvert par hasard sur une K7 par un producteur brésilien. La chanson devient un tube populaire au Brésil, en particulier dans l’Etat de Salvador De Bahia sans que Koko n’en sache rien. C’est alors que ce producteur brésilien part à sa recherche au Mali et en Côte d’Ivoire, le retrouve et le convainc de venir au Brésil. Koko effectue une 1ere tournée et connait un immense succès populaire. Il retourne ensuite en 1997 pour être l’un des invités du mythique Festival Olodum dont il sera l’un des invités d’honneur aux côtés de personnalités comme Michaël Jackson, Paul Simon et Nelson Mandela. Le Banda Olodum, en parallèle de sa célèbre collaboration avec le roi de la pop Mickaël Jackson pour They don’t care about us, reprendra à cette occasion avec Koko sa chanson Amagni en une détonnate version samba-reggae.
  5. Chico Science & Nação Zumbi – « Acidade ». Le 1er album de Chico Science & Nação Zumbi Da Lama ao Caos est considéré comme le fondateur du mouvement Mangue Beat (Le rythme du marécage in french) caractérisé par un mélange pionnier entre punk-rock, hard rock et tradition Maracatu. Détonnant, fiévreux, nerveux et hypnotique, ce groupe est à découvrir absolument surtout si tu rêves d’hybrides entre Rage Against the Machine et Gilberti Gil!
  6. Ekundayo – « Macumbeiro Então ». Ropeadope Records. Ce Oneshot-Collective Band iconoclaste est la réunion du légendaire percussionniste Nana Vasconcelos, du cornettiste Rob Mazureck (Chicago Underground, Exploding StarOrchestra), du poète/MC/Beatmaker Mike Ladd, du producteur de jazz et ingé-son Scotty Hard, de R. Brandão and Lurdez Da Luz (MCs de Mamelo Sound System) et de Mauricio Takara et Guilherme Granado (musiciens de São Paulo Underground), rejoints à l’occasion par le bassiste new-yorkais Melvin Gibbs.
  7. Elizio de Buzios – « Tamanqueiro ». Tamanqueiro est l’une des 2 chansons qu’Elizio de Buzios a enregistré dans sa vie mais quel tube! Sur un tapis de cuica et de cavaquihno, cette chanson irrésistible est un disco catchy et funky à souhait!
  8. Burro Morto – « Manarca ». Oriki Music. Le Brésil est une des terres d’asile de l’Afrobeat les plus fertiles et le quartet novateur Burro Morto l’a prouvé quelques fois, oscillant entre Afrobeat, jazz éthiopien, rock psychédélique et tempos rapides et funkys!
  9. Liberdade – « Estrada Velha ». Oriki Music. Le groupe éphémère Liberdade a enregistré 2 compositions pour le producteur du label français Oriki Music Greg Villanova, entre Samba Soul et lame de fond afrobeat.
  10. Azymuth – « Jazz Carnaval ». Far Out Recordings. Le légendaire trio a traversé les décennies se renouvelaant sans cesse, collaborant avec les plus grands et rendant envieux les autres. ici, l’un de leur morceaux phares qui connaitra notamment de nombreuses covers et quelques remixes house!
  11. Ramiro Musotto – « M’Bala ». Disparu bien trop tôt et auteur de 2 albums dont le fabuleux Civilizacao & Barbarye, percussionniste argentin mais brésilien a suivi la voie tracée par Nana Vasconcelos et s’est créée un univers entre musiques traditionnelles et électroniques. Ce disque est une pépite!!!

 

Gumbo de Groove # 8 – Le Gumbo de chez Riri

Gumbo de Groove # 8 – Le Gumbo de chez Riri

 

 

Diffusion: Le mardi 28 mai 2024 à 17h.

Rediffusion: Le vendredi 31 mai 2024 à 21h.

Gumbo du Jour: Le Gumbo de chez Riri (Parfums de Ruffes)

  1. Alain Peters – « La Rosée Si Feuilles Songes ». Poète, troubadour/clocard céleste et l’une des plus grandes voix de l’île de La Réunion et l’un des modernisateur du Maloya. Ici, sur une superbe compilation sortie chez le précieux label genévois Bongo Joe Records.
  2. Mo « El Gringo Star » y Su Conjunto Jazzylatino. « Calle Raballero.
  3. Botto Trindade y Tahira – « Gui No Brasil ».
  4. Bacao Rythm and Steel Band – « Tender Trap ».
  5. Cyntia – « Jhoom Le ». Rush Our Music. Disco Funk from Surinam.
  6. Charles Bradley –  » No Time For Dreaming ». Daptone Records. Cette chanson, issue du 1er album de la comète soul Charles Bradley est une reprise du répertoire de Sir Joe Quaterman.
  7. Ripple – « I Don’t Know What It Is But Sure It’s Funky (Fashion Remix) ». Le grand classique du groupe Ripple, une Atomic Funk Bom absolument imparable.
  8. The Lions – « Think (About It) ». Ubiquity Records. Sur leur 1er album, le collectif Reggae-Soul californien The Lions a tapé très fort avec cette reprise Ska-Funk du classique de Lyn Collins (et coécrit par le Godfather of Soul). Un imparable pour réveiller le dancefloor.
  9. Tumblack – « Caraïba ». Editions Paco Rabanne. Funk Percussif Caraïbéen produit par Paco Rabanne. Une curiosité groove hypnotiquedes French West Indies.
  10. Max B – « Bananaticoco ». Wah-Wah Record Sound. De son vrai nom Max-Henri Boulois, Max B a connu un parcours de vie plutôt atypique: Champion d’athlétisme, journaliste sportif, chanteur et compositeur, acteur et réalisateur de cinéma, poète et romancier. Sa carrière musicale est marquée de 3 albums publiés en Espagne entre 1973 et 1972.
  11. Ayitico Kongo Dub –  » Agwetarayo » . Bongo Joe Records.
  12. Kokolo –  » How We Gonna Work It Out ». Peace & Rhythm. Le combo multi-ethnique new-yorkais, entre Latin Rock et AfroBeat voit ici un de ses titres remixé par le producteur Bosq.
  13. Matalo –  » La Jungla que Te Mira ». Un Remix du classique de psyché-cumbia colombienne Tifi Hayed.

Gumbo de Grooves #7: Latin 45 Singles!

Gumbo de Grooves #7: Latin 45 Singles!

 

 

 

 

 

 

Diffusion: Le mardi 26 mars 2024 à 17h.

Rediffusion: Le vendredi 29 mars 2024 à 21h.

Gumbo du jour: Latin 45 Tours

  1. Boncana y sus Maravillas de Mali – « Radio Mali ». Dans le cadre d’une politique culturelle émancipatrice menée par un président, Modibo Keita (proche de Cuba et de Fidel Castro), ayant à coeur de valoriser l’immense richesse culturelle de son pays, 10 jeunes maliens sont recrutés à partir de 6 grandes régions du pays et envoyés à Cuba en 1964 pour intégrer le Conservatoire de Alejandro Garcia. Un véritable succès s’en suit et propulse Las Maravillas comme de véritable vedette. Ils enregistreront un unique album « Africa Mia » en 1967. Séparé en 1968 à la suite d’un coup d’état au Mali, l’orchestre se reforme en 2016 sous l’impulsion de l’unique survivant Boncana Maïga. Un film-documentaire retrace cette épopée: Il s’agit de « Africa Mia » sorti en France en 2020.
  2. Egle Martin. – « El Dombe ». Mundial Groove Records. Actrice et chanteuse argentine, Egle Martin inspira notamment à Astor Piazolla son opéra Maria De Buenos Aires. Elle est réputé pour être la 1ere artiste à introduire la capoeira en Argentine. Elle a collaboré avec, entre autres, Gilberto Gil, Vinicius de Moraes ou encore Lalo Schiffrin.
  3. Mongo Santamaria. – « Mambo Mongo ». Compilation « Dance The Latin Funk. Jazzman Records. Chanteur, percussionniste, compositeur (le standart Afro Blue notamment), l’artiste cubain emblématique Mongo Santamaria déménage en 1948 à New York et sera l’un des piliers de la vague Spanish Harlem qui s’emparera de Big Apple.
  4. Bronx River Parkway feat. Zoe Velez. – « Me Toca ». Truth & Soul.
  5. Orkesta Akokan. – Mambo Rapidito. Daptone Records.
  6. Kuhjo. – « Habanera Sing ».
  7. Joe Bataan. –  » Aftershower Funk ». Soul Jazz Records. Né en 1942 à Spanish Harlem, Joe Bataan choisit la musique pour se sortir de la vie des gangs. Influencé par le doo-wop et le boogaloo, il posera l’une des 1eres pierres de la Latin Soul avec la chanson Gypsy Woman sur le mythique label Fania Records, cofondera ensuite le label Salsoul sur lequel il sortira l’un des tout 1ers tubes de rap en 1979, le dénommé Rap-O-Clap-O. Prenant sa retraite musicale en 1981 après l’album Bataan II, il en ressortira une 1ere fois en 2005 en collaborant avec le label espagnol Vampisoul pour l’album Call My Name, puis en 2014 lorsqu’il rencontre les français du groupe Setenta avec lesquels il enregistrera la chanson My Rainbow sortie en 2016 sur l’album « Paris To Nueva York » et avec lesquels il tournera en Europe.
  8. Doctor Nativo – « Guatemaya ». Stonetree Music. Doctor Nativo est l’une des perles de la musique centraméricaine, conjuguant spiritualité maya et activisme social sur un son puissant mêlant Cumbia, Reggae, Hip-Hop et instruments pré-hispaniques. Il a sorti 2 albums à ce jour: Guatemaya en 2018 et Barrio Kandela en 2023.
  9. Los Disco Duro – « Oye Como Va ». Discos Mas. Quel plaisir coupable que cette interprétation vocoderisée-synthetiserisée du standard latino « Oye Como Va »!
  10. Grupo Majezza – « Trankilo Bobby ». Discos Mas.
  11. Los Disco Duro – « La Paloma ». DiscosMas.
  12. Setenta – « Funky Tumbao ». Hot Casa Records. Fondé en 2006, ce groupe parisien a fait le choix d’un Latin Funk très riche et créatif et peut se vanter d’un CV précieux, de ses collaborations avec Joe Bataan ou Orlando Julius, en passant par les 1eres parties ou aftershow de Roy Ayers et Erykah Badu. Le tube Funky Tumbao leur a valu d’être distribué par le label Fat Beat aux USA et d’apparaitre sur de nombreuses compilations.
  13. Jungle Fire – « Comencemos. remixed by Renegades of Jazz ». Matasuna records.
  14. Caribombo, Chichi Banana y Zongo Abongo – « Running Away ». Galletas Calientes Records.
  15. Solo Moderna – « Cumbia Shleng Teng Fayah ». Gallestas Calientes Records. Le DJ et producteur allemand Solo Moderna tape très très fort avec ce titre entre 8-bits, Cumbia et raggamuffin.