Les arpenteurs poétiques – Mahmoud Darwich

Les arpenteurs poétiques – Mahmoud Darwich

 
Diffusion : Jeudi 24 décembre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 27 décembre 2020 à 11h
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une émission préparée par Jean-Marc Barrier
avec la participation de Laurence Bourgeois, Noée Maire, Dani Frayssinet,
Jean-Marc Barrier et Vincent Alvernhe

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> C’est une chanson, de Mahmoud Darwich
>
halte poétique ‘poésie en miroir, poésie en écho’ par Dani Frayssinet
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Astres et désastres de Pierre Alechinsky, et textes de Emil Cioran
[rediffusion d’une émission de 2017, avec une halte inédite : les échappées obliques]
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halte poétique « les échappées obliques »
Pierre Alechinsky : Astres et désastres
textes de Emil Cioran

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Astres et désastres
, 1969

 

 

 

 

 

 

 

 

Collaboration Emil Cioran – Pierre Alechinsky : Vacillations

Cioran qui avait plus de goût pour la musique que pour la peinture,
n’avait jamais fait de livres illustrés. En 1979, nous l’avions cependant
persuadé de tenter l’aventure avec Pierre Alechinsky.
Il lui proposa donc une suite d’une trentaine de pages d’aphorismes
inédits, à quoi le peintre répondit par trente-deux lithographies
en couleurs en pleines pages

Voir : http://www.fatamorgana.fr/livres/vacillations

Musiques :
Impro’ baroque, Jean François Zygel
Je tourne, Rodophe Burger

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Fabienne Swiatly

Les arpenteurs poétiques – Fabienne Swiatly

 
Diffusion : Jeudi 26 novembre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 29 novembre 2020 à 11h
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une émission préparée par Noée Maire
avec la participation de Laurence Bourgeois, Serge Vaute-Hauw et Jean-Marc Barrier

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> Fabienne Swiatly
>
halte poétique ‘des étoiles et des chiens, 76 inconsolés’ : Bonnie ‘Prince’ Billy
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
La montagne bleue de Wassily Kandinsky, et poèmes de… Wassily Kandinsky
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Fabienne Swiatly

Née en Lorraine d’un père polonais et d’une mère allemande, Fabienne Swiatly écrit dans tous les genres, roman, poésie, théâtre, essai et anime des ateliers d’écriture. Elle vit actuellement à Lyon.

Son œuvre nous entraîne dans l’épaisseur de la société avec une prédilection pour ceux à qui il est fait peu de place, ceux pour qui la vie est plus dure. Elle se présente elle-même dans ce texte :

« Je viens d’un champ de patates, celui que mes grands-parents polonais ont quitté après la première guerre mondiale, pour tenter leur chance en Lorraine dans la sidérurgie. Mon grand-père a laissé derrière lui une terre coriace pour pousser des wagons dans le ventre noir de l’usine. Migration des pauvres.
Je viens d’Amnéville où il n’y avait pas de terrains de jeux, pas de cinéma, peu d’espérance alors j’ai exploré la maigre bibliothèque familiale, quelques étagères qui servaient à dissimuler une porte condamnée. Je cherchais une issue.
Je viens d’une bibliothèque lue dans le désordre jusqu’aux 21 volumes de l’encyclopédie Tout l’Univers qu’une jolie commerciale avait réussi à fourguer à mon père.
Je viens de l’attente. De longues heures passées dans le terrain vague derrière la maison familiale, je m’inventais des histoires, je m’inventais un avenir. J’attendais quelqu’un.
Je viens de la marche. Dès 12 ans, je longeais la Moselle pour y poursuivre les méditations débutées dans le terrain vague. J’écrivais dans ma tête.
Je viens d’un chiffon rouge dédié aux gars de Florange qui ont vu s’éteindre le dernier haut-fourneau de la région. Un monument au mort qui rouille dans le paysage lorrain. »

Fabienne Swiatly écrit beaucoup sur internet : elle y tient un journal sur le blog « la tracebleue » et elle participe au collectif remue.net. 

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extrait de Elles sont au service (éditions bruno Doucey) 

 Le cheveu rare est ramené délicatement sur l’arrière de la tête avec une brosse douce, pareille à celle utilisée  pour les nouveau-nés. Elle touche de la main l’avant-bras qui tremble, peau jaune sur sur le blanc raide du drap. Ses kilos en trop sont une entrave à ses mouvements, elle ne s’économise pas pour autant. D’une voix paisible, elle dit à celle dont les yeux ne semblent voir que du flou : Voilà. Vous êtes toute belle.

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son œuvre poétique : 

Stimmlos – Sans voix , Rimbach, Allemagne, éditions en forêt/Verlag im wald, 2006
Jusqu’où cette ville , éditions Publie.net, 2008
Ligne de partage des eaux  , éditions La Passe du Vent, 2011
La Fulgurance du geste, éditions de l’Amourier, 2014
Elles sont au service, Paris, éditions Bruno Doucey, 2020

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musiques de l’émission

« A Sea Of Love », Huerco S.
« Topic », Portico quartet , dans l’album Mirage
« She » Alice Phoebe Lou
« Des coups des cœurs », Mansfield TYA
« concert de musique contemporaine à écouter couché »
https://www.youtube.com/watch?v=sLhep8EJ-tM
« Sikhulekile », BCUC
« Petit pays », Hocus pocus    

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halte poétique « des étoiles et des chiens, 76 inconsolés »
Bonnie ‘Prince’ Billy  

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Wassily Kandinsky : La montagne bleue | poèmes de Wassily Kandinsky

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

La montagne bleue, 1909, New York (Etats-Unis) Musée Guggenheim, 106 x 96 cm
textes issus du livre Kandinsky : Klänge (résonances), Philippe Sers, éditions Hazan
http://www.editions-hazan.fr/livre/kandinsky-klange-resonances-9782754107945

Arnold Schoenberg et Kandinsky :
http://musiqueetartsvisuelsblog.wordpress.com/2016/04/24/schonberg-et-kandinsky/ 

Schoenberg : nocturne pour violon et cordes
Schoenberg : voix et piano
Ma bonne étoile Matthieu Chedid

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Aurélie Foglia

Les arpenteurs poétiques – Aurélie Foglia

 
Diffusion : Jeudi 22 octobre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 25 octobre 2020 à 11h
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une émission préparée par Vincent Alvernhe
avec la participation de Laurence Bourgeois, Coralie Poch et Jean-Marc Barrier

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> Aurélie Foglia
>
halte poétique ’76 clochards célestes… ou presque’ : Victor Démé.
textes de Thomas Vinau, une halte proposée par Vincent Alvernhe.
> halte poétique ‘les échappées obliques’, par Laurence Bourgeois :
Failles dans les rochers de Pierre Tal Coat, et poèmes de André du Bouchet.
> halte poétique ‘le petit marché’, les coups de cœur des arpenteurs.
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Aurélie Foglia

Aurélie Foglia a porté un temps le nom de Loiseleur, sous lequel elle a commencé à publier en poésie (Hommage à Poe, La dame d’onze heures, en 2007, Entrées en matière (Nous, 2010).
Elle a ensuite publié, sous le nom d’Aurélie Foglia, Gens de peine (Nous, 2014) et Grand-Monde (Corti, 2018).
Elle participe régulièrement à des lectures et des revues – tout récemment, elle a tenu un feuilleton de poésie, « Lirisme », dans la revue Catastrophes. Un premier roman, Dénouement (Corti) est paru en 2019.

En parallèle elle est plasticienne, peintre d’arbres : une partie de ses toiles restent visibles sur son site www.a-foglia.com. Comment dépeindre, livre de poésie qui interroge le lien entre poésie et peinture ainsi que la part trop fragile laissée à la création féminine, va paraître aux éditions Corti fin 2020.
Elle enseigne la littérature à l’Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle et donne des ateliers d’écriture.
Elle est aussi l’auteure d’essais et d’éditions critiques (Le livre de Poche, Folio Gallimard). Nous écouterons, lors de cette émission, des extraits de « Lirisme » paru presque intégralement dans la revue en ligne Catastrophes (d’abord en feuilleton puis dans la revue papier n°2, en 2019) ainsi que des extraits de Grand-Monde paru aux éditions Corti en 2018.

Dans la revue en ligne Poezibao Antoine Emaz nous parle de Grand-Monde :
« Ce livre surprend, et retient, par sa façon originale et personnelle d’interroger la relation humain/végétal, sans retomber dans une vision romantique de la nature. Il s’agit plutôt d’exprimer par le poème ce lien intime, peu clair mais aussi puissant que fragile, qui unit deux modes d’être vivant, radicalement différents et pourtant si proches. Le poème ici n’est ni directement philosophique, scientifique ou politique ; autant qu’une esthétique, il vise à exprimer cette part muette de nous-mêmes que l’on peut nommer émotion, sensibilité, ou « activité de contempler ».

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extrait de Lirisme

Tu suis
du regard des fantômes proches
que ces jaugeurs cernent peu
à peu la fontaine leur échappe
du noir et blanc giclent les couleurs n’i
nondent ni ne tachent le passage en terre
tant écrire ne laisse aucune trace

tu n’es pas ça se voit comme ceux qui pro-
mènent leurs chiens entre les lignes

d’un pas pas pressé regardent le paysage au
musée

des nuages accumulés dans le marbre les
formes de Vénus nostalgiques de la jeunesse
qu’eurent les femmes

une fatigue sans nom les disperse dans les derniers
temps

peuplé de bancs

un roman ouvre
à la pause

s’oublie à l’envers

lisible par l’herbe
seule jaunira

faute de lumière (…)

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pour découvrir un peu plus Aurélie Foglia

l’entendre :
http://www.youtube.com/watch?v=KjMagXNC5rg (à partir de 41 min)
http://ciclic.fr/ressources/grand-monde

son site : http://www.a-foglia.com/

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musiques  

Anonyme par Pierre Rousseau
Débris par Keeley Forsyth
Une barque par Ojard et Jean Ray
Mysteries par Beth Gibbons & Rustin Man
Oto par Fennesz et Sakamoto
Flight from the city from Orphe par Jhann Jhannsson
Don’t underestimate midwest american sun par Kevin Morby

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halte poétique « 76 clochards célestes… ou presque » 
Victor Démé

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent Alvernhe lie les textes à des extraits musicaux…

Pour les prochaines émissions… Après le succès des 76 clochards célestes… ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : Des étoiles et des chiens… 76 inconsolés – des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes

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halte poétique « les échappées obliques »
Pierre Tal Coat : failles dans les rochers | André du Bouchet, poèmes

Laurence Bourgeois propose une escapade visuelle
et poétique un peu particulière :
percevoir par les ondes, en aveugle une œuvre picturale
et tout proches, des poèmes, en lumière oblique.

Failles dans les rochers,
Pierre Tal Coat, 1950, huile sur toile 143 x 143 cm,
Fondation Gandur pour l’Art, Genève

site officiel du peintre
http://webmuseo.com/ws/tal-coat/app/collection/expo/1

musiques :
la Pietra Sonante Pietro Pirelli
Vide, Pomme

André Du_Bouchet : Une poésie aux aguets de l’immobile

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halte poétique « le petit marché »

Coralie Poch > un film documentaire : Système K, de Renaud Barret
Au milieu de l’indescriptible chaos social et politique de la République Démocratique du Congo, une scène contemporaine bouillonnante crée à partir de rien, crie sa colère et rêve de reconnaissance. Malgré le harcèlement des autorités et les difficultés personnelles des artistes, le mouvement envahit la rue et plus rien ne l’arrêtera
voir la bande-annonce :
http://www.youtube.com/watch?v=hbMMXTjP3gQ

Jean-Marc Barrier >
un livre de poèmes : Comme en poésie le père de Frederick Gambin, aux éditions Phloème.
Très beau recueil où le lien enfant-père s’exprime en nuances et en force, chaleureusement.

Un extrait :

Tu sens racines ce matin à force de vivre en contact
des choses qui nous regardent
je veux dire aussi simple que toi en plain-champ
d’amour

mon père aussi tournait le bois contre la mort.

Il n’est rien plus qu’un cerne
en l’eau de nos souvenirs
la paix ne règne pas dedans
mais l’olivier couve son ombre

dans le vase qu’il tournait
ce matin-là
mes yeux à hauteur des choses
qu’il ne disait pas

peut-être par trop d’amour,

je ne comprenais pas. Oh ! laisse-moi l’instant
de ton regard
que je replonge
en ce temps-là !

 

 

 

 

 

 

 

 

pour mieux connaître Frederick Gambin :
http://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/être-poète/frédérick-gambin/

pour commander le livre :
http://www.editionsphloeme.fr/de-langue-française/oeuvres/comme-en-poésie-le-père/#cc-m-product-18666563625

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques

 

Les arpenteurs poétiques – Abdellatif Laâbi

Les arpenteurs poétiques – Abdellatif Laâbi
      Abdellatif Laâbi

Diffusion : Jeudi 24 septembre 2020 à 19h15
Rediffusion : Dimanche 27 septembre 2020 à 11h
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une émission préparée par Serge Vaute-Hauw
avec la participation de Noée Maire, Coralie Poch et Vincent Alvernhe

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> Abdellatif Laâbi
>
halte poétique ’76 clochards célestes… ou presque’, par Vincent Alvernhe : Francis Bacon
> halte poétique ‘son/poème/son’, par Serge Vaute-Hauw : Mathieu Gabard
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Abdellatif Laâbi

Profondément humaniste est la poésie d’Abdellatif Laâbi, elle entre au cœur de l’homme, elle s’inscrit dans ses forces comme dans ses faiblesses, elle est le reflet de sa place sur terre, à un moment donné, avec le désir ardent, légitime pour tout homme d’être heureux. La quête d’harmonie, d’équilibre ne se déroule pas sans difficultés, le poète n’échappe pas à son histoire, à la société dans laquelle il vit, au rejet, à l’hostilité, au despotisme qui frappent à sa porte, alors il se met à écrire, il témoigne, il dénonce aussi, il parle d’amour, même dans l’adversité l’espoir ne le quitte pas pour autant, là est toute la force du poète qui est né à Fès en 1942, il quitte son pays natal en 1985 et vit depuis à Paris.

voir : http://laabi.net

Repères bibliographiques :
L’arbre à poèmes Anthologie personnel Poésie 1992-2012 Gallimard (2015)
Le fond de la jarre (roman) Gallimard 2010
L’espoir à l’arraché (poésie) Le Castor Astral (2018)
Ruse de vivant en collaboration avec Mohammed Kacimi (dessins) (Poésie illustrée) Al Manar (2004)
L’étreinte du monde Editions de la Différence (1993)
Extrait du CD Lola Malique Le Meilleur lit Piste 2
Les Grandes Feuilles (Poésie)
voix : Abellatif Laâbi,  Composition, Violoncelle : Lola Malique

bibliographie générale
http://www.wikiwand.com/fr/Abdellatif_La%C3%A2bi

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poèmes

Je surprends le chaos
en ses préparatifs
Je convoque à ma transe noire
le peuple majoritaires des éclopés
esprits vaincus
martyrs des passions réprouvées
vierges sacrifiées au moloch de la fécondité
aèdes chassé de la cité
dinosaures aussi doux que les colombes
foudroyés en plein rêve
ermites de tout temps
ayant survécu dans leurs grottes
aux bulldozers de l’histoire

Je ne me reconnais d’autre peuple
que ce peuple
guéri du rapt et du meurtre
du vampirisme des besoins
des adorations
des soumissions
et des lois stupides

Surtout
ne pas se retourner
Il n’y a pas de nuit
qu’on ne puisse affronter
Il n’y a pas de ténèbres
sans ligne d’horizon

Abdellatif Laâbi

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halte poétique « 76 clochards célestes ou presque »
Francis Bacon

Vincent nous fait partager des portraits très enlevés et inspirés écrits par Thomas Vinau (éditions le Castor Astral). Une galerie de portraits d’artistes décalés, à la vie et au destin hors du commun. Ces textes d’hommage mêlent poésie du quotidien, souffle lyrique et humour. Vincent lie les textes à des extraits musicaux…

« ‘Militant du minuscule’, le poète et écrivain Thomas Vinau rassemble dans 76 clochards célestes ou presque, une galerie de brefs portraits d’artistes qui lui ont troué le cœur. Des ‘blessés fidèles à leurs blessures’. Des ‘inconsolés qui consolent’. Des ‘vents-debouts dans la défaite’. Des gratte-papiers, mais aussi des sort-les-pinceaux et des pousse-la-chansonnette. Des très connus (Bukowski, Chet Baket, Jack London, Billie Holiday), des super-Nova (Gil Scott-Heron, Moondog, Alain Peters, Lee Scratch Perry), mais aussi et surtout des qui restent encore, pour la plupart d’entre vous, à rencontrer. »
Radio Nova

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halte poétique « son/poème/son »
Mathieu Gabard

Serge est allé à rencontre du jeune poète et danseur Mathieu Gabard qui s’est rendu en Israël et Palestine en 2015 qui a donné lieu à l’écriture d’un récit ponctué de poèmes sur l’ambiance qui règne dans ces deux pays et sur les gens qu’il a rencontrés, il en a écrit des portraits comme on aurait pu les dessiner.
Mathieu Garvard est né en 1986. Il fait partie des jeunes poètes Génération Poésie debout. 
Il est fondateur de l’Ecole Internationale Supérieure de Poésie intercontemporaine, poète public, il est aussi danseur au sein de la compagnie Puls’art.
Textes lus extraits de son récit paru au Editions Le Chant des Voyelles en 2020, La fleur du monde.
www.editionslechantdesvoyelles.com
http://www.facebook.com/pages/category/Writer/Mathieu-Gabard-Po%C3%A8te-Public-Montpellier-509092549445140/

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Nos larmes sont traversées d’un cri
qui s’épanche parmi les barbelés
sur la terre ramifiée de morts
des justices forent nos colères pour en extraire la moelle

J’entretiens mon jardin glacé dans mes souvenirs
un jour je le sortirai de son boyau de neige
il se dépliera
encore plus beau qu’hier

(extrait de La fleur du monde)

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merci à Solène pour la technique !
merci à Laure-Anne Darras qui a créé notre générique…
http://soundcloud.com/les-arpenteurs-poetiques/generique-de-lemission-les-arpenteurs-poetiques