Le changement climatique : causes et conséquences dans le monde et dans l’Hérault

Le changement climatique : causes et conséquences dans le monde et dans l’Hérault

Invité: Hervé Le Goff, océanographe et climatologue

Diffusion: vendredi 1 janvier 2021, 10h00

Re-diffusion: dimanche 3 janvier 2021, 19h15

Animateurs: Alix Audurier-Cros et Hubert de Bon

A bord du radeau Tara dans l'Arctique
A bord de la goélette Tara dans l’Arctique entre Sibérie et Groenland.

Nous accueillons Hervé Le Goff, chercheur au CNRS, océanographe et climatologue pour nous donner quelques explications sur les changements climatiques passés et actuels. Ses observations  de terrain dans les régions polaires et en Méditerranée contribuent à expliquer les causes du réchauffement climatique actuel.  Il étudie la fonte de la banquise arctique au pôle Nord et la dynamique des glaces côtières du continent antarctique au pôle Sud. En mer Méditerranée, il collabore à l’observatoire permanent du Bassin Nord-Ouest, bordé par la France, l’Italie, l’Espagne et le Maghreb. Les mesures auxquelles il participe, mettent en évidence le réchauffement et l’acidification rapides  des couches superficielles de la Méditerranée, les modifications des courants et la pollution de la chaîne alimentaire par les microplastiques. Comme de nombreux chercheurs de nombreuses nationalités, ses résultats contribuent aux rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) notamment le dernier rapport sur les océans et la cryosphère (les glaciers et les banquises). Ces rapports sont portés régulièrement à la connaissance du grand public pour alerter sur le futur climat de la Terre. Ils montrent par plusieurs modèles confrontés les uns aux autres, que la température de notre planète augmente inexorablement depuis le milieu du XIXé siècle. Ils constituent une des bases des grandes réunions internationales comme la COP 21. A Paris, en 2015, l’accord signé par plus de 100 chefs d’Etat vise à limiter l’élévation de température au maximum à + 2°C d’ici l’an 2100. Si le réchauffement est plus important cela se traduira pour nous, habitants de l’Hérault, par une augmentation du niveau de la mer avec des conséquences désastreuses comme l’inondation permanente des zones littorales (notamment  l’aéroport de Montpellier-Fréjorgues et la gare Montpellier Sud de France) et l’accroissement en fréquence et intensité d’événements extrêmes tels que les canicules et les épisodes cévenols.

Installation dans le Golfe du Lion d’un instrument de mesure de la température et la salinité à 2300 m de profondeur

Pour en savoir plus:

Archéologie et botanique : une richesse disponible pour tous dans la vallée de l’Hérault

Archéologie et botanique : une richesse disponible pour tous dans la vallée de l’Hérault

 

Invité: Dr Laurent-Guilhem Fabre, archéologue et ethnobotaniste,

Diffusion: vendredi  5 février 2021 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 7 février 2021 à 19:15

Animateurs: Alix  Audurier-Cros et Hubert de Bon

Cette nouvelle émission sur le patrimoine nous permet d’aborder l’importance des acquis du passé à partir de l‘Archéologie et de l‘Ethnobotanique en visant leur utilité dans la préservation de la biodiversité aujourd’hui. En effet à travers les recherches de l’invité du jour, Laurent-Guilhem Fabre, directeur du Jardin Antique méditerranéen et responsable du service de Patrimoine et de l’Archéologie à Sète-Agglomération, nous poursuivons une réflexion sur les origines de l’agriculture et notamment les connaissances réunies par les Romains pour valoriser les terres agricoles et développer les jardins dans notre région.

Les travaux d’archéologie préventive (diagnostics, fouilles) sur des linéaires dans le sud de la France, notamment pour les autoroutes A9, A750 et A75 seront abordés pour en montrer l’intérêt pour la connaissance des pratiques de l‘arboriculture et la viticulture pendant l’époque romaine.

Puis, le Jardin Antique Méditerranéen de Balaruc les Bains * sera abordé. Il a été créé et réalisé par une équipe pluridisciplinaire, sur 1,7 ha entre 2010 et 2015, et a été portée notamment par notre invité et Alix Audurier Cros présidente d’Artopos. Ils y ont pris toute leur part, sous la houlette de l’Agglo de Thau. Ainsi sont évoqués les apports de l’héritage grec et gallo-romain à la connaissance des plantes méditerranéennes et des pratiques culturales, souvent utiles aujourd’hui. Véritable vitrine des essences méditerranéennes entretenues selon les techniques traditionnelles, ce jardin constitue un équipement unique en France sous cette forme.

* inscrit sur la liste des jardins remarquables de la Région Occitanie

Pour en savoir plus:

https://patrimoine.agglopole.fr/jardin-antique-mediterraneen/

Au fil de l’eau – Patrimoine : un mot ancien, un concept moderne

Au fil de l’eau – Patrimoine : un mot ancien, un concept moderne

Le patrimoine vu par Alix :

 

Diffusion: vendredi 6 novembre 2020 à 10:00

Re-diffusion: dimanche 8 novembre à 19:15

Invitée: A.Audurier Cros, professeur émérite en Architecture, historienne des jardins

Animation : Hubert de Bon, agronome

Cette troisième émission sur le Patrimoine est consacrée à l’histoire des idées entourant le concept de patrimoine et le sens des mots qui le définissent. Elle porte aussi sur l’émergence de l’idée d’un patrimoine culturel commun, – local, régional, national, mondial-, par l’élargissement de son contenu en relation avec les biens matériels et immatériels qui le qualifient. Le concept de patrimoine commun a émergé progressivement dans l’histoire des sociétés humaines avec l’apparition de rituels partagés, de lieux sacrés liés aux dieux, aux héros et aux morts (sépultures, pierres dressées, temples ou autels votifs), au sein des peuples nomades ou sédentarisés. Lié plus tard aux biens du père (Patrimonium de Patres en latin), il a évolué vers un concept de transmission d’un ensemble de biens culturels communs à valeur forte , archéologique, historique ou artistique, dans les sociétés modernes et contemporaines. Le rôle des Institutions est abordé de manière à sensibiliser le public et les élus locaux afin de développer les moyens de les faire protéger contre l’abandon et la destruction d’une part et la spéculation immobilière, d’autre part (Etudes préalables, protections au titre des Monuments historiques ou des Sites, actions de réhabilitation et de restauration) pour leur rendre notamment une utilité sociale.

La chapelle de Cambous à Saint-André-de- Sangonis restaurée

Au fil de l’eau – L’ASA du Canal de Gignac, patrimoine agricole centenaire

Au fil de l’eau – L’ASA du Canal de Gignac, patrimoine agricole centenaire

L’ASA du Canal de Gignac :

 

Diffusion: vendredi 2 octobre 2020 10h00

Re-diffusion: dimanche 4 octobre 19h15

Le Pont canal à Saint-Jean-de-Fos

Animateurs: Alix Audurier-Cros et Hubert de Boon

Invité: Jean-Claude Blanc, président de l’ASA du Canal de Gignac

L’Association syndicale autorisée du Canal de Gignac a été créée en 1883 pour l’irrigation de la vigne. Depuis sa création, l’association n’a pas cessé d’évoluer, de se moderniser et de s’ouvrir aux changements et aux exigences de la société.  Cela a été un investissement initial des viticulteurs avec un soutien du Ministère de l’Agriculture. En 2020, elle comprend à ce jour environ 4200 membres dont 40% d’agriculteurs et 60% d’urbains habitants sur 12 communes Puéchabon, Aniane, Gignac, Popian, Pouzols, Le Pouget, Tressan, Puilacher, Saint-Jean-de-Fos, Lagamas, Saint-André-de-Sangonis et Ceyras. Au départ, le mode d’irrigation était gravitaire pour submerger les vignes pour lutter contre le phylloxera. Maintenant avec l’utilisation de porte-greffes résistant et de nouveaux cépages, il s’agit d’apporter de l’eau à la vigne pour diminuer les impacts négatifs dus aux stress hydriques sur la qualité du vin et respecter le partage de la ressource en eau avec tous les usagers du fleuve Hérault. Cela se fait par le Contrat de Canal. Du système initial, tout le monde connait le patrimoine construit : les canaux et canalets, les ponts aqueduc, les souterrains urbains toujours visibles ; la modernisation s’est traduite par des stations de pompage, des canalisations enterrées pour une irrigation sous pression et basse pression. Les travaux de mise en place de ces nouveaux équipements ne sont pas encore terminés. Le Président est élu par le Conseil syndical qui est élu lors des assemblées de propriétaires. L’ASA est sous tutelle de la Préfecture et sa trésorerie gérée par le Trésor public. En conclusion, les projets futurs de l’ASA sont décrits par M. Blanc qui n’oublie pas les préoccupations actuelles de préservation de la biodiversité  dans une agriculture irriguée respectueuse de l’environnement.

La sortie du canal souterrain à Saint-Guilhem-du-Désert