Au fil de l eau – Aménagement et paysage: itinéraire d’une architecte

Au fil de l eau – Aménagement et paysage: itinéraire d’une architecte

Invitée: Catherine Boutry, architecte et urbaniste

Diffusion: vendredi 3 novembre 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 5 novembre 2023 à 19h15

Animations: Alix Audurier-Cros, Hubert de Bon

Technique : Axel Sauvajon

 

*Le jardin de la Reine à Montpellier

Nous accueillons aujourd’hui Madame Catherine Boutry, architecte-urbaniste et paysagiste d’aménagement,  qui a été chargée de mission au Service départemental de l’architecture et du patrimoine de l’Hérault  de 1996 à 2013. Elle va nous parler de son expérience professionnelle, de ses études, de son engagement  et de ses réflexions sur l’aménagement des paysages et des villes qui nous entourent.

Elle a fait ses études à Paris, mais aussi en Italie autour des années 68, et a été la première femme dans un des  ateliers «  extérieurs « de l’école des Beaux-arts.

Elle raconte ses débuts ,à titre libéral ou en agence , puis elle évoque son travail sur les documents d’urbanisme et notamment les tracés d’autoroutes urbaines. Son expérience sur les banlieues en pleine expansion dans les années 80s, a mis en évidence la nécessité de prendre en compte la nature, et le patrimoine dans la réalisation des opérations d’aménagement.

Elle aborde les problèmes de l’organisation de la profession , qui s’occupe de l’aménagement de la ville et des relations avec les élus qui sont les décideurs finaux. Elle appelle à un décloisonnement des différentes spécialités et un retour collectif  sur le terrain.

Son passage au département de l’Hérault, sur la mise en valeur de son patrimoine architectural, urbain et paysager, l’a conduite à  intervenir sur les villages et sites remarquables de notre région (Saint-Guilhem-le -Désert, lac du Salagou, …). Après l’embellissement, comment gérer le tourisme saisonnier et comment y attirer des jeunes pour y vivre à l’année. L’enjeu du développement des « bourgs-centres » et la nécessité de réinvestir les centres de village est essentiel.

Enfin, la bataille de l’arbre dans la ville est abordée en tenant compte de la durée de sa vie, de sa gestion technique et du confort (vue, couleur, diminution des températures) qu’il apporte aux habitants.

Opération Grand site des Gorges de l’Hérault

Pour en savoir plus:

Nouvelles perspectives pour l’A.86 -DDE 94-BOUTRY-Colboc

Des arbres dans la ville-l’urbanisme végétal -Actes sud -Caroline Mollie

Art et ville -bilan des rencontres -IFA DAU DATAR DAP -1995

Espaces publics-esprit méditerranéen -atelier régional pour les espaces publics-C.Boutry-mission architecture et art urbain 1994

Fabrique du paysage. F.Deck 1994

Bien commun et attachements au Salagou

Bien commun et attachements au Salagou

 
Invité : François Bousquet, docteur en sciences sociales,

Diffusion : vendredi 6 octobre 2023 10h00

Re-diffusion : dimanche 8 octobre 2023 19h15

Animation: Hubert de Bon

Technique: Axel

Rizières et canal dans le bassin de Lingmuteychu, au Bhoutan

Nous accueillons François Bousquet, docteur en sciences sociales, chercheur au Cirad, de l’Unité Mixte de Recherches SENS (Savoirs, environnement et société) basé à Montpellier.

Après une enfance passée en partie en Afrique et Amérique du Sud, François Bousquet décrit sa carrière de chercheur au CIRAD depuis 30 ans dans de nombreux pays tropicaux (Mali, Thaïlande, Sénégal…). Tout en restant spécialiste de l’eau, il évolue vers les sciences sociales en utilisant la modélisation. C’est d’abord la modélisation des systèmes complexes, puis la modélisation d’accompagnement (utilisation de jeux de rôles..).

Dans un premier exemple basé sur son expérience au Bhoutan, il explique comment la modélisation permet de faire discuter des acteurs avec des points de vue opposés. Dans ce cas, l’objet du travail vise à trouver des solutions pour le partage d’une ressource commune: l’eau, entre plusieurs villages.

Puis, il présente un deuxième exemple: le lac du Salagou. Il fait l’objet d’un projet de recherche récent visant à étudier la vulnérabilité du lac de Salagou au changement climatique, financé par une fondation suédoise, qui associe François Bousquet au philosophe allemand Tilman Hertz de l’université de Stockholm. Le travail est centré sur les relations  (affectives, fonctionnelles, opérationnelles..) entre tout ce qui vit, travaille, habite autour du lac et l’utilise : personnes, animaux, plantes, eau… développant de nouveaux outils comme le théâtre participatif. Le projet doit se poursuivre jusqu’en 2025.

Le lac du Salagou été 2023

Pour en savoir plus:

https://umr-sens.fr/

 

Gestion de l’eau dans le département de l’Hérault

Gestion de l’eau dans le département de l’Hérault

Invités: Christophe Vivier, directeur  Etablissement Public Territorial du Bassin du fleuve Hérault (EPTB), Clermont-l’Hérault

Antoine Baillieux, hydrogéologue, chargé d’opération eau potable, Service AMO, Direction de l’assistance technique aux collectivités, DGA Aménagement du territoire –

Diffusion: 16 juillet 2023 à 10h00

Animateurs: Alix Audurier-Cros, Hubert de Bon

Technique: Axel Sauvajon

Nous accueillons aujourd’hui, deux spécialistes de l’eau travaillant dans l’Hérault pour nous parler de cette ressource vitale dans cette année de sécheresse.

Après avoir rappelé que l’eau est un patrimoine commun de la nation (loi sur l’eau de 1992), Christophe Vivier décrit les missions de l’EPTB qui concerne l’ensemble des territoires du bassin versant de l’Hérault soit 166 communes et 200 000 habitants du Mont Aigoual à Agde. Il s’agit de répartir la ressource en eau de ce bassin entre les différents usagers. Globalement, la moitié des ressources est destinée à l’eau potable et l’autre à l’irrigation.  Le lieu de discussion de l’affectation des quotas disponibles est la commission locale de l’eau (CLE) qui rassemble les services de l’Etat, les usagers et les collectivités locales. Antoine Baillieux décrit les missions du département dans la gestion de l’eau potable: partenaire technique et financier des acteurs du territoire, gestion des barrages du Salagou et des Olivettes, et l’observatoire Climatologie-Eau-Environnement littoral.

L’eau souterraine représente 95% de la ressource en eau potable du département exploitée par 600 captages pour un volume de un demi-million de m3/jour. Chaque mois, un bulletin est émis pour le grand public. A. Baillieux détaille ensuite les caractéristiques des différentes ressources : les ressources des massifs calcaires du nord du département, les aquifères karstiques, à l’ouest des aquifères irréguliers de massifs hétérogènes (schiste, grès, calcaire) et la nappe alluviale de l’Hérault.

C. Vivier nous précise qu’il observe une baisse des consommations individuelles due à une prise de conscience des habitants des limites de la ressource en eau. Si actuellement, les ressources en eau sont satisfaisantes au niveau du département, indépendamment des variations saisonnières, l’augmentation de la population et des activités économiques nous oblige à réfléchir collectivement aux évolutions nécessaires de nos modes de consommation et la gestion de cette ressource indispensable à la vie.

Pour en savoir plus:https://fleuve-herault.fr/

https://www.herault.gouv.fr/index.php/Actions-de-l-Etat/Environnement-eau-chasse-risques-naturels-et-technologiques/Eau/Secheresse/Etat-de-la-ressource-en-eau-15-juin-2023/Etat-des-ressources-en-eau

https://odee.herault.fr/

Au fil de l’eau – Le jardin du cloître de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert

Au fil de l’eau – Le jardin du cloître de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert

 


 
Invités : Laurent Paya et les élèves du lycée agricole de Gignac

Animation : Alix Audurier-Cros

Diffusion: vendredi 2 juin 2023 10h00

Re-diffusion : dimanche 4 juin 2023 19h15

Reportage: Marie Laloum, technique: Axel Sauvajon

Pour cette émission, nous nous sommes appuyés sur un projet des élèves de BTS  du lycée agricole de Gignac sur la restauration du jardin du cloître de l’abbaye bénédictine de Saint-Guilhem-le-Désert. Le cloître a été déménagé au musée des cloîtres à New York au début du XXé siècle, puis des fouilles archéologiques ont été réalisées laissant un jardin très sommaire avec calades et cyprès .

Une première étude de restauration a été proposée par le lycée agricole de Gignac et acceptée par la mairie de Saint-Guilhem, la direction régionale des affaires culturellesAlix Audurier-Cros professeur émérite de géographie et d’architecture et Laurent Paya, docteur en histoire de l’art et enseignant à Gignac animent cette visite.

Après avoir décrit les éléments bâtis (église romane du XIé siècle) et naturels (le Verdus et autres ruisseaux, pinède de Pins de Salzmann) de ce site, les différents aspects de la restauration sont abordés : le cadre historique, les techniques d’aménagement paysager anciennes, les évolutions actuelles en art des jardins et les possibilités apportés par les techniques modernes d’irrigation et des variétés fruitières et ornementales susceptibles d’être les mieux adaptées aux changements du climat.

Ce travail doit permettre pour chacun des élèves accompagnés par leurs encadrants de proposer un réaménagement de cet espace limité qui fera l’objet d’une restitution virtuelle en 3D avec chiffrage. Ces propositions seront proposées aux commanditaires.

Au fil de l’eau – Les maisons vigneronnes dans l’Hérault à Nébian

Au fil de l’eau – Les maisons vigneronnes dans l’Hérault à Nébian

 
Avec les élèves du lycée René Gosse de Clermont-l’Hérault

Diffusion: vendredi 5 mai 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 7 mai 2023 à 19h15

Animateurs : Alix Audurier-Cros, Dominique Gannibenc

Enseignants: Véronique Gay, Philippe Beaud

Techniciens: Marie Laloum et Axel Sauvajon

Cette visite nous invite à regarder depuis la rue la composition des façades, par une analyse de l’évolution des aspects d’un village du Pays Coeur-d’Hérault et des maisons vigneronnes du Moyen-Age à nos jours. Dominique Gannibenc  brosse un tableau général de l’évolution de la viticulture  en Languedoc.

Alix Audurier-Cros explique, lors d’une pause au delà du grand porche, comment les habitations du centre médiéval de Nébian, village fortifié par une imposante enceinte, étaient alignées, mitoyennes et de taille assez limitée, due aux petits moyens des habitants. Un arrêt devant les murs en moellons montre que les matériaux utilisés étaient prélevés localement (moellons de calcaire ou de basalte; galets de rivière disposés en couche ou en blocage..). Le « fruit »de la base des murs témoigne encore d’un souci de stabilité de la construction. Le « magasin » au rez de chaussée a été transformé souvent en cave puis plus récemment en logement losque la taille le permettait. L’observation de la modénature des façades a montré une certaine recherche dans les décors et compositions des portes et des baies, associée à la construction de la première couronne autour du centre-ville ancien de Nébian.

Une pause autour de la fontaine publique « hors les murs » permet d’insister sur le fait que l’eau potable était acheminée vers celle-ci depuis des sources captées proches du village et que l’eau courante moderne n’est arrivée qu’au milieu du XXe siècle dans les maisons.

Ensuite, le desserrement des habitations, à l’extérieur du village ancien, a traduit un développement économique nouveau et l’émergence de caves indépendantes des logis, phenomènes dus au développement de la monoculture de la vigne, dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Enfin au XXe siècle, un nouveau changement de l’habitat s’est produit avec les modifications des maisons vigneronnes (changement d’utilisation des caves en garages) dues à l’ évolution de l’agriculture et à la réduction des surfaces viticoles. La forte demande de parcelles constructibles a conduit ensuite à l’extension des zones pavillonnaires et à l’arrivée de nouveaux habitants originaires de nos villes ( « néo urbains  ») ou de l’étranger, venus en touristes. Actuellement, les plans locaux d’urbanisme  visent à regrouper les habitats, notamment en diminuant les tailles des parcelles pour accroître la densité et en poussant à la rénovation de l’habitat ancien.

Au fil de l’eau – Les anciennes carrières de Pouzols

Au fil de l’eau – Les anciennes carrières de Pouzols

 
Invité:Patrick Fleith, APNEE, Association Pouzols Nature et Environnement

Diffusion: vendredi 7 avril 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 9 avril 2023 à 19h15

avec les jeunes de la mission locale jeune du Pays Coeur d’Hérault, accompagnée par Kelly Bergé

Technique: Marie Laloum et Axel Sauvajon

Animateurs: Hubert de Bon et Alix Audurier-Cros

 

Ce reportage dans les anciennes carrières d’extractions de matériaux alluvionnaires (sables, graviers, roches..) de Pouzols présente un site industriel une vingtaine d’années après la fin de son exploitation. P. Fleith, naturaliste, a  décrit depuis de nombreuses années la faune, la flore, le fleuve Hérault et le sous-sol de son village, notamment dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communal de Pouzols. Il anime la visite organisée en 5 points:

  • la partie où l’ancienne carrière est laissée en friche avec la visite d’un trou d’eau présentant notamment des bauges de sangliers et des trous de ragondins,
  • les aménagements faits par l’ancien exploitant : des plans d’eau avec l’installation d’une école de pêche,
  • le passage au bord du fleuve Hérault,
  • l’observation des étangs qui se sont reboisés naturellement avec une végétation luxuriante, en cours d’eutrophisation,
  • l’aire terrestre éducative gérée avec les élèves de l’école primaire de Pouzols qui illustre ente autres, de façon spectaculaire la faiblesse de la pluviosité depuis deux ans.

Les échanges entre les jeunes participants (tous des petites villes et villages avoisinants) et P. Fleith, ainsi qu’avec tous les participants techniciens et accompagnateurs démontrent l’intérêt et la volonté des Héraultais de mieux connaître leur environnement naturel et la vie qui s’y développe pour mieux le respecter.

Rainette méridionale

 

Pour en savoir plus:

https://www.pouzols-dherault.fr/articles.php?lng=fr&pg=617

Compte-rendu de l’ABC de Pouzols

 

Au fil de l’eau : Economie et environnement: du global au local

Au fil de l’eau : Economie et environnement: du global au local

 
Invité : Benoit Daviron, économiste, Cirad Montpellier

Diffusion :  vendredi  3 mars 2023 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 5 mars 2023 à 19h15

Technique : Axel

Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

Nous accueillons Benoit DAVIRON, docteur en économie, jeune retraité du CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) dont les laboratoires sont à Montpellier. Attiré par l’Amérique latine, il a réalisé sa thèse de doctorat sur la filière café au Mexique, puis s’est orienté vers les échanges internationaux des produits tropicaux.  Ce sont: l’hévéa et le caoutchouc, le cacao, le palmier à huile et le cocotier. Il insiste sur le fait que le café est une production faite par des petits paysans. C’est un produit peu transformé dont la valorisation se fait à travers de multiples labellisations.

Il présente ensuite une analyse historique des politiques agricoles au niveau mondial. Depuis, la fin du XIXème siècle, il y a eu plusieurs révolutions techniques comme la chimie, la motorisation et l’utilisation des énergies fossiles. Jusqu’à la IIème guerre mondiale, il n’y a pas de règle sur le marché des produits agricoles. Il y a eu ensuite une libéralisation des marchés agricoles avec une baisse continue des prix agricoles internationaux. Ensuite à partir de 1986, au niveau des Etats-Unis et de l’Europe, une politique de soutien à l’agriculture a été menée, basée sur la surface, qui est encore d’actualité.

Ces évolutions correspondent à un effondrement du rendement énergétique de l’agriculture.  L’agriculture est devenu essentiellement destinée à l’alimentation humaine au cours du XXé siècle. La productivité du travail s’améliore comme le rendement agricole, mais il n’y a pas d’inflexion sur le soutien à la façon de produire, sur sa transition agro-écologique .  

La situation actuelle est assez figée tant que le prix de l’énergie est bas.

Enfin, sur la situation de l’agriculture dans l’Hérault, qui est spécialisée dans la viticulture, B. Daviron insiste sur le fait que l’agriculture est en concurrence avec de nombreuses activités économiques liées à son climat, comme le tourisme et la production d’énergie photovoltaïque maintenant. Le coût du foncier reste au centre de la question agricole  aujourd’hui.

Pour en savoir plus:

BIOMASSE- Une histoire de richesse et de puissance. Benoît Daviron avec la collaboration de Laure Cordesse, 2019, Editions Quae

https://publications.cirad.fr/auteur.php?mat=1423

Aniane: le village et l’abbaye

Aniane: le village et l’abbaye

 

 

Intervenant: Laurent Schneider, archéologue, CNRS et EHESS

Avec les élèves du lycée Joseph Vallot, Lodève, du Diplôme national d’Arts et Design, accompagnés de  Marion Tarraga enseignante

Reportage : Marie Laloum et Axel Sauvajon

Animateurs : Alix Audurier Cros, Hubert de Bon,

Diffusion: 3 Février 2023, 10h00

Re-diffusion : 5 février 2023, 19h15

Cette émission est un reportage lors d’un atelier de terrain à Aniane animé par Laurent Schneider, archéologue, directeur de recherche au CNRS et directeur d’Etudes à l’EHSS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales), dans le cadre du laboratoire – « Histoire, archéologie, littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux» de Lyon et Avignon, et membre du G.R.E.C.

La visite se déroule dans le centre du village d’Aniane et au cœur de l’abbaye, Monument historique classé. Ce village est situé à 35 km au nord-ouest de Montpellier ; il s’est développé autour de la construction de son abbaye à partir du VIIIème siècle. Laurent Schneider fait une présentation de l’évolution de l’architecture et du bâti du village médiéval d’ Aniane autour de son abbaye. Il attire notre attention sur l’organisation des rues, les parties des constructions encore visibles et utilisées dans les bâtiments actuels bien qu’ils datent souvent de plusieurs siècles

Puis, dans un deuxième temps, il se consacre à l’ancienne abbaye d’Aniane, sœur de celle de Gellone à St Guilhem le Désert,et aux fouilles archéologiques qui s’y sont déroulées. Il explique la nécessité de faire des fouilles préventives, mais aussi de les protéger pour que les bâtiments puissent être utilisées de nos jours. Il détaille le rôle de toutes les observations dans ce travail de terrain, et les heureuses surprises qui peuvent en découler notamment en creusant de plus en plus profondément.

Enfin, il décrit les changements des bâtiments de cette abbaye vendus à la Révolution, qui ont été utilisés au XIXème et XXème siècles successivement comme usine de textiles, puis en bagne, et comme colonie pénitentiaire pour enfants.

Cet atelier a pu être réalisé grâce au concours de la D.R.A.C Occitanie et du Pays Cœur d’Hérault dans le cadre des projets CGEAC « Convention de généralisation de l’éducation artistique et culturelle » en 2022.

Pour en savoir plus:

SCHNEIDER (L.), – Une fondation multiple, un monastère pluriel. Les contextes topographiques de la genèse du monastère d’Aniane d’après l’archéologie et la vie de saint Benoît (fin VIIIe – IXe s.), Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre / BUCEMA [En ligne], Hors-Série n°10/ 2016 Autre source

SCHNEIDER (L.) –Aniane : redécouverte archéologique d’une abbaye oubliée In : Regards sur le patrimoine en cœur d’Hérault, Les cahiers du Cœur d’Hérault. Etudes et travaux, Ed. du pays Cœur d’Hérault, 2016, p.30-33.

 

 

Climat. Au cœur de la station expérimentale de Puéchabon

Climat. Au cœur de la station expérimentale de Puéchabon

Jean-Marc Ourcival, chercheur écologue, CEFE-CNRS

Jean-Marc Limousin, chercheur écologue, Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE-CNRS)

et les élèves du lycée René Gosse de Clermont l’Hérault, accompagnés par leurs professeurs Véronique Gay, Philippe Beaud et Franck Brenier.

Reportage  fait par Marie Laloum et Axel Sauvajon

Diffusion : vendredi 6 janvier 2023 à 10h00

Re-diffusion: dimanche 8 janvier 2023 à 19h15

Projet ARTOPOS –  CGEAC Pays Coeur d’Hérault

Animation: Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

La station expérimentale de Puéchabon, à 35 km au nord-ouest de Montpellier, est dédiée à l’étude du fonctionnement et de la biodiversité des écosystèmes forestiers méditerranéens dans un contexte de changements globaux.

Etude de la forêt de chênes verts

Dès 1984, des chercheurs du CEFE ont mis en place des études écologiques à long terme sur la forêt de chêne vert. Les recherches ont évolué ensuite vers la quantification du bilan de carbone (stocks de carbone des forêts, étude du fonctionnement et des flux des écosystèmes) et la réponse de l’écosystème au changement climatique et particulièrement à l’augmentation de la sécheresse.

Augmentation de la sécheresse

Jean-Marc  Ourcival et Jean-Marc Limousin expliquent le rôle de la forêt dans le cycle des gaz à effet de serre (gaz carbonique, méthane) et les différents équipements de mesure du site expérimental. Ils présentent les programmes actuels (français et européens) qui portent sur le suivi en continu des flux de carbone et d’eau entre l’atmosphère et l’écosystème forestier.

Ils étudient les effets de l’augmentation de la sécheresse et des pratiques sylvicoles sur ces flux grâce à des expérimentations qui permettent de manipuler la disponibilité en eau dans le sol depuis 2003.

Un reportage complet d’un atelier pédagogique rassemblant des chercheurs passionnés, des élèves attentifs et curieux et des enseignants très concernés par le sujet.

 

Pour en savoir plus:

http://puechabon.cefe.cnrs.fr/

Emmanuel Leroy Ladurie. Histoire du climat depuis l’An mil. Flammarion. (2020)

Steven Koonin, Climat, la part d’incertitude. Ed l’Artilleur. (2022)

Anne-Claude Ambroise-Rendu et all. Une histoire des luttes pour l’environnement. XVIIIe – XX è siècles. Trois siècles de débats et de combats. Paris, Textuel (2021)

Rapports du G.I.E.C  (ouvrages collectifs)

Les jardins historiques : un exemple à Saint-Guilhem-le-Désert

Les jardins historiques : un exemple à Saint-Guilhem-le-Désert

Invité : Laurent Paya, docteur en histoire de l’art, professeur au lycée agricole de Gignac

Diffusion : vendredi  2 décembre 2022 à 10h00

Re-diffusion : dimanche 4 décembre à 19h15

Technique : Axel

Animation : Hubert de Bon, Alix Audurier-Cros

Plan du Château d’Anet avec ses jardins (28)

Nous recevons aujourd’hui Monsieur Laurent Paya, docteur en histoire de l’art, enseignant et chercheur associé au Centre d’études supérieures de la Renaissance du CNRS. Après des études  de paysagiste à Angers, un parcours en bureau d’études, Laurent Paya enseigne maintenant au lycée agricole de Gignac en Bac Pro et BTS,  tout en continuant ses activités de recherches sur l’histoire de l’art des jardins.

Il décrit l’évolution des jardins à partir du XIIIe siècle : jardins des simples, de plantes médicinales pour assainir l’atmosphère, jardins utilitaires, parterre d’ornement… Il montre ainsi les influences réciproques du Moyen-Orient, notamment de la Turquie, et de la France de la Renaissance avec les échanges de plantes et les dessins de broderie. Au cours du temps, le jardin se diversifie (jardins de ménage, jardins de plaisir) devient de plus en plus grands.

L. Paya détaille le projet pédagogique qui débute actuellement sur le jardin du cloître de l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert. C’est un projet rassemblant de nombreux intervenants: étudiants, la municipalité, la DRAC et  plusieurs enseignants du lycée agricole de Gignac. Le travail se fera avec tous les outils actuels pour un rendu en 3D et une visite virtuelle. Le site de Saint-Guilhem-le-Désert, est particulièrement riche en jardins avec différentes spécificités permettant aux élèves de connaître le patrimoine historique et horticole du Languedoc.

Pour en savoir plus :

https://www.lyceeagricole-gignac.fr/

https://cesr.cnrs.fr/chercheurs/laurent-paya

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03440256/document (Laurent Paya. Ordonnancement et bonification des paysages des châteaux de l’Hérault (vers 1560- 1650). Études héraultaises, Montpellier : Association Etudes sur l’Hérault, 2021, Dossier : ”Paysages”, 57, pp.103-117. ‌hal-03440256‌