Sara Lombardi et Charles Mackay
Diffusion : Vendredi 9 octobre à 10h
Rediffusion : Dimanche 11 octobre à 19h15
Ce mois-ci dans Glouglou, nous recevons Sara Lombardi et Charles Mackay, du domaine Obrière à Béziers.
Artisans vignerons d’un petit domaine de 7ha, Sara et Charles ont décidé de faire du vin, et nature, pour mettre en actes leurs convictions écologiques. Déterminés à produire des jus sains et de qualité, ils viennent d’obtenir la possibilité d’apposer la certification « vin méthode nature », le premier label officiel du genre.
S’ils ont à un moment rêvé de vignes en coteaux, dans un terroir réputé, ils sont finalement heureux et fiers de cultiver ces terres qu’ils ont en fermage près de Béziers, de les choyer, de les faire progresser, et d’en honorer l’histoire, certaines ont plus de 80 ans.
Sara Lombardi et Charles Mackay sont dans Glouglou, en compagnie de Corine Escaffit, une des patronnes d’Au vin vivant, cave et bar à vins à Sète.
Elle a déposé Chiara à l’école et s’est dépêchée de le rejoindre à la vigne, toute contente de démarrer la semaine avec lui, avant de reprendre le lendemain son mi-temps chez Terra Hominis, et de pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle : ils sont retenus pour le salon des vins « Que du bon » à Paris.
Elle le trouve arpentant les rangs de la vigne de carignan, s’accroupissant pour gratter la terre avec ses doigts, vérifiant si le sol est suffisamment aéré et souple, se demandant s’il ne faudrait pas tenter de le griffer un peu en surface…
Il accueille la nouvelle d’un « Bravo madame la responsable marketing » auquel elle répond « Bravo monsieur le vigneron ». S’ils s’amusent à se reconnaitre l’un l’autre des prés carrés, ils ont, en réalité, plaisir à tout faire ensemble.
Du haut de la modeste butte sur laquelle est juché le domaine, ils regardent leurs parcelles bordées de roseaux et de pinèdes, goûtent le silence des lieux malgré la proximité de la ville. Ils ont remisé leurs désirs de s’expatrier vers des terroirs plus réputés, en coteaux, et se disent qu’ils ne sont pas si mal, là, sur les terres de Martial Sans, à quelques encablures de Béziers, et que ça a du sens de s’occuper de ces vignes auxquelles ils se sont maintenant attachés.
Après l’Ecosse, l’Italie, la Bolivie, Paris, c’est là que leur histoire va continuer à s’écrire. Et comme l’avenir semble gorgé de promesses, Charles s’approche du ventre de Sara et, avec la jovialité et l’humilité qui le caractérisent, murmure: tu vois, c’est là que tu vas grandir, et j’espère qu’un jour tu pourras dire mes parents ont tenté de faire quelque chose de bien.