Vivre ici – Aquarela(s) do Brasil, polaroïds de Rio impressionnistes et sténopés amazoniens

Vivre ici – Aquarela(s) do Brasil, polaroïds de Rio impressionnistes et sténopés amazoniens

 

Diffusion : Mardi 20 septembre 2022

Animateur : Samuel Heyndrickx

Invité : Bertrand de Gouttes, migrateur photographique obscura

Imaginons la masse de visages croisés dans nos vies,
la quantité de sourires, de larmes et d’étonnements,
si un soir dans vos rêves vous pouviez revoir un medley de tous ces visages,
des milliers, voir des dizaines de milliers,
vous seriez sans doute submergés par l’émotion,
un véritables tsunami d’humanité,
certains comme notre invité, conscients de la beauté de ces visages, qu’ils soient aimés ou non,
veulent garder un trace de leur expression,
un visage à format réduit qui tiendrait dans la poche,
sous forme d’instantanés,
qu’ils soient flous ou baignés de lumières,
visages mais pas que, paysages,
ne dit-on pas que les paysages sont des visages à part entière ?
Et si nous mettions ces paysages bout à bout, véritable voyage terrestre interstellaire de parcelles de natures qui tiennent dans la main,
voilà le pouvoir des polaroïds dont Bertrand de Gouttes notre invité a fait sa passion, voir sa profession de foi.

Il expose ses paysages miniatures du mercredi 23 septembre jusqu’au lundi 26 à la galerie des Arts de Nébian.
Un vernissage festif aux couleurs du Brésil aura lieu en cette honneur le samedi 24 à L’entracte Café de Nébian.

Message personnel de Bertrand :

Aquarela(s) do Brasil

Cette chanson, classique s’il en est, dans laquelle il est question de ce pays, de ses habitants, ses coutumes, sa lumière, ses sons et ses rythmes existe dans bien des versions. J’ajoute donc la mienne, visuelle celle-ci, à l’ensemble déjà énorme des hommage rendus au pays et à sa musique.

C’est la seconde exposition sur le Brésil que je fais, avant le travail définitif auquel je me suis attelé et qui s’intitulera « Meu Brasil Brasileiro » qui sont, si vous connaissez la chanson, précisément les premières paroles.
C’est dire comme le sujet me tient à cœur et combien je le prépare depuis des années.

Car le Brésil et ma famille c’est une longue histoire commencée dans les années 50, prolongées dans les années 90 et qui continue encore aujourd’hui alors que la 4ème génération est déjà bien en route.

Je reviens au texte: Il évoque différents aspects du Brésil, à commencer par ses habitants. Des détails vestimentaires peuvent donner des indices sur la géographie de ces habitantes aux robes brodées: C’est à Bahia que ça se passe, haut-lieu de la colonisation portugaise, premier foyer de métissage entre 3 différentes cultures: Les indiens natifs, les Portugais européens et les esclaves Africains.

Aquarelle du Brésil est la traduction littérale du titre. C’est aussi, visuellement, ce que j’ai fait de plus proche de l’aquarelle ou en tous les cas d’un art pictural qui s’éloigne de la photographie pour la métisser de couleurs, de flous, de taches, de sensations, de chaleur et de douceur. Le film Polaroid couplé à une « camera obscura » ou autrement appelé « sténopé » donne cette impression de peinture bien plus que de photographie. La péremption des films utilisés, l’absence d’objectif qui diminue considérablement la définition des images et les pauses longues sur des engins en mouvements (bateaux, avions, bus, voitures) donnent à mes impressions photographiques des airs de tableaux impressionnistes.

Une trentaines d’œuvres , essentiellement des paysages, offrent un panorama de plusieurs endroits visités entre 2006 et 2022. De Rio à Salvador via Paraty et Brasilia, du Sertão à l’Amazonie, de la « mata atlantica » à la « floresta amazonica » je vous présente une partie de mon « Brésil Brésilien »

Bon voyage à vous,

Bertrand de Gouttes

 

 

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